Guide Ligue 1, Stade Brestois 29
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Guide Ligue 1, Stade Brestois 29

Stade Brestois 29


Logo Brest

Billet rédigé le 04/08


Histoire :


Le Stade Brestois 29 a été fondé en 1950, suite à la fusion de cinq patronages locaux, dont la principale, l’Armoricaine de Brest, qui avait vu le jour en 1903. Cette dernière avait eu uniquement un passé au niveau amateur et régional.


Le club breton va longtemps évoluer au niveau amateur et ne découvre le monde professionnel qu’à partir de 1970, suite à sa montée en deuxième division. Brest parvient à accéder à la première division pour la première fois de son histoire en 1979, malgré une redescente précoce, l’équipe parvient à se stabiliser au sein de l’élite lors des saisons qui suivent.


En 1986, le Stade Brestois 29 atteint le meilleur classement de son histoire en première division, en terminant à la 8 ème. Après cette très bonne période, le club connaît malheureusement une dégringolade, avec en premier lieu une descente en deuxième division en 1988, puis un dépôt de bilan en 1991, en raison de grosses difficultés économiques.


L’équipe repart au niveau amateur et devra attendre 2000 pour retrouver le National et 2004 pour retrouver le monde professionnel, suite à son accession en Ligue 2, avec un certain Franck Ribéry. L’arrivée d’Alex Dupont va permettre au club breton de retrouver la Ligue 1, à l’issue de la saison 2009-2010, 22 ans après sa dernière apparition parmi l’élite.


Le technicien parvient à maintenir le club deux saisons de suite, malheureusement, il quitte son poste, ce qui va entraîner un retour de Brest en Ligue 2, à partir de 2013. Malgré un retour de son héros Dupont par la suite, Brest peine à retrouver la Ligue 1, il faut attendre l’arrivée de Jean-Marc Furlan en 2016 et le changement de présidence au sein du club pour que le club retrouve le haut de tableau de la Ligue 2.


Après avoir frôlé la montée à plusieurs reprises, le club finit par retrouver l’élite à l’issue de la saison 2018-2019. Jean-Marc Furlan décide de quitter le club et il est remplacé par Dall’Oglio, qui effectue du bon travail en terminant quatorzième lors de son premier exercice. Malgré une grosse frayeur la saison suivante, l’ancien entraîneur de Dijon parvient à maintenir le SB29 une seconde fois de suite, en terminant à la dix-septième place.


Néanmoins, la mauvaise fin de saison 2020-2021 pousse les dirigeants à changer d’entraîneur, ils nomment alors Der Zakarian pour la saison 2021-2022. Le technicien réalise une excellente saison, malgré un départ difficile, il permet à Brest de terminer onzième, mais l’exercice dernier a été plus compliqué et le club a réalisé un très mauvais départ, ce qui a entraîné son limogeage.


L’arrivée d’Éric Roy début 2023 a permis au club de se redresser, après un intérim assuré notamment par la légende du club Bruno Grougi. Le Stade Brestois a terminé à la quatorzième place, en assurant son maintien lors de la 36 ème journée et va vivre une cinquième saison d’affilée dans l’élite. L’objectif du club sera simple cette saison, se maintenir une cinquième fois de suite en Ligue 1.



Palmarès :


1 Championnat de France de Ligue 2 : 1981.



Stade :


Stade Francis Le Blé

Capacité : 15 583 Places


Le Stade Francis Le Blé est le plus grand stade du Finistère devant le Stade de Penvillers et le Stade Guy-Piriou, il est aussi le quatrième plus grand stade de Bretagne administrative derrière le Roazhon Park, le Roudourou et le Moustoir.Le club a pour projet de démolir ce stade pour en créer un nouveau d'environ 15000 places également, dans la zone de Brest Guipavas. Les travaux commenceront en 2024 pour une première utilisation estimé en 2026, ce projet est toujours en suspens, dans l’attente d’une réponse de financement de la part de la région et du département.En 1922, l'Armoricaine, patronage catholique brestois qui possède une section football, se dote d'un stade, appelé tout simplement le stade de l'Armoricaine. Construit au « Petit-Paris », route de Quimper, la nouvelle enceinte est inaugurée le 9 février 1923 par une rencontre qui oppose les locaux au Stade Français. Fondé en 1950, par la fusion de différents patronages dont l'Armoricaine, le Stade brestois devient à partir de cette date le club résident de ce stade.



Francis le Blé

Président :


Denis le Saint a 59 ans, français, il est président du Stade Brestois depuis 2016 et a eu au préalable une carrière de joueur amateur, en tant que défenseur central. Sa carrière de joueur s’est déroulée dans un seul et même club, les Gars de Saint-Yves de Bourg-Blanc, il finira sa carrière à plus de 40 ans. Après sa carrière, Denis le Saint va chercher à s’engager sur le plan sportif à Brest, il investit assez rapidement dans le handball et crée son entreprise, le Brest Bretagne Handball, où il est aujourd’hui vice-président, il est également engagé dans son club de cœur de Bourg-Blanc.


En plus de ses engagements sportifs, Le Saint possède une entreprise familiale avec son frère depuis 2008, nommée « Le Saint », celle-ci commercialise des produits frais, c’est également l’un des partenaires du Stade Brestois depuis de nombreuses années. Lorsque la présidence du club breton s’est libérée en 2016, cela a sonné comme une évidence pour l’entrepreneur breton, qui est devenu le président du SB29.


Il a permis au club de retrouver la Ligue 1 et de s’y stabiliser ces dernières saisons, tant sportivement qu’économiquement. L’un de ses projets phares pour les années à venir est la construction d’un nouveau stade, qui doit voir le jour en 2026. Néanmoins, le projet a dû être revu plusieurs fois et le budget pour ce dernier a dû être réduit, en raison des difficultés rencontrées pour la création de ce dernier, le président brestois a menacé cet été de quitter le monde sportif dans la région si le projet n’était pas accepté. Cela pourrait amener le club à changer de propriétaire dans les années à venir, la piste américaine étant la plus sérieuse dans ce cas.



Situation financière :


Au niveau des finances, le Stade Brestois 29 est l’un des clubs les plus stables de Ligue 1, en atteste le bilan financier de l’exercice 2021-2022, avec un bénéfice de plus de 12 millions d’euros. Ce très bon résultat s’explique par l’excellente gestion des dirigeants brestois sur le marché des transferts. Ces dernières saisons, le club a vendu Faivre pour 15 millions d’euros, Perraud pour 12 millions d’euros et Diallo pour 12 millions d’euros, s’ajoute à cela la vente d’Honorat cet été pour 8 millions d’euros. Au niveau des arrivées, Brest est également malin, avec peu de dépenses majeures, ce qui permet d’avoir une balance positive chaque saison.

Brest n’est donc pas en danger financièrement dans l’immédiat, le seul danger pourrait être une descente en Ligue 2, mais surtout un changement de propriétaire, si jamais le projet du nouveau stade ne pouvait pas aller à son terme. Comme dit plus haut, cela pourrait entraîner l’arrivée d’un propriétaire américain, en raison du départ de Denis le Saint. A noter tout de même que les bretons ne peuvent pas se permettre de beaucoup dépenser cet été sur le marché des transferts, car les dirigeants ont passé la DNCG de justesse, grâce à la vente d’Honorat.



Coach :


Éric Roy a 55 ans, il est français et a eu une carrière de joueur professionnel en tant que milieu de terrain défensif. Celle-ci débute en 1988, à l’OGC Nice, son club formateur, il restera quatre saisons avant de continuer sa carrière à Toulon une saison et à Lyon durant trois ans. Il connait l’apogée de sa carrière à Marseille, qu’il rejoint en 1996, lors de la saison 1998-1999, il passe tout proche du titre de champion de France. La fin de sa carrière sera plus compliquée, il échoue à Sunderland, Troyes et au Rayo Vallecano, avant de revenir à l’OGC Nice en 2002 et d’y finir son parcours en 2004.


Après cette carrière de joueur, il intègre l’organigramme de l’OGC Nice en 2005 et deviendra directeur sportif en 2009, il va également connaitre sa première expérience en tant qu’entraineur principal au sein de son club de cœur lors de la saison 2010-2011. Après avoir frôlé la relégation, il sera remplacé en cours de saison suivante et retrouve son poste de manager. Après un passage en tant que consultant pour Bein Sports en 2012, il prend une pause et revient en 2017 pour occuper le poste de manager sportif du RC Lens. Mais il échoue en ne parvenant pas à faire remonter le club en Ligue 1 et part cette fois en Angleterre, à Watford, toujours en tant que directeur sportif.


Là-bas, sa saison sera stoppée par le Covid-19 et il ne sera pas prolongé, il se retrouve donc de nouveau sans club en 2020. Finalement, après avoir été consultant pour France Télévisions, il a été contacté par le Stade Brestois en janvier dernier pour sauver le club. Malgré onze années sans expérience en tant qu’entraîneur, il a parfaitement réussi sa mission avec un bilan de 34 points pris sur 69 possibles, suffisant pour permettre à Brest de terminer à la 14 ème place. Cela a convaincu les dirigeants de lui faire confiance pour cette saison 2023-2024, en lui offrant un contrat de deux ans en juin dernier. Son objectif pour cet exercice sera le même que l’an dernier, maintenir le club en Ligue 1.



Bilan saison 2022-2023 :

Brest a tremblé lors de cette saison 2022-2023, après un très mauvais départ et une place de relégable, il a fallu un changement d’entraîneur et de mentalité pour permettre au club de se sauver, en terminant à la 14 ème place, les bretons disputeront bien une cinquième saison de rang en Ligue 1.


Le mauvais départ de l’équipe l’an dernier a été assez inexplicable, car Michel Der Zakarian avait permis au club de se sauver et parce que le mercato semblait très cohérent, avec les arrivées de Lees-Melou, Lala ou encore Pereira Lage. Pourtant, on a vite compris que ce serait une saison assez difficile pour les finistériens, avec une seule victoire lors des 11 premières journées.


Celle-ci a lieu sur la pelouse d’Angers lors de la troisième journée (3-1), après un bon match nul obtenu face à l’Olympique de Marseille (1-1). Mais ce sont les deux seuls bons résultats d’une équipe qui prend l’eau la semaine suivante et qui subit une défaite humiliante à domicile face à Montpellier (0-7). Brest coule et subira d’autres revers dans la foulée, contre Rennes (1-3), Paris (0-1), ou encore Ajaccio (0-1), un concurrent direct.


Der Zakarian n’a pas les solutions, malgré un système inchangé par rapport à sa première saison, qui oscille entre 4-2-3-1, 4-3-3 et 4-4-2, il essayera même une défense à 5, sans succès. Il sera finalement limogé au sortir de la 10 ème journée, après un nouveau revers dans le derby contre Lorient à domicile (1-2), alors que les brestois sont la lanterne rouge du championnat.


Il y a urgence pour les dirigeants, dans une saison à quatre descentes, l’intérim sera assuré par un trio d’entraîneurs, dont fait partie Bruno Grougi, malgré du mieux avec deux succès contre Clermont (3-1) et Troyes (2-1), l’équipe reste engluée à la 16 ème place avant la trêve hivernale.


Cet intérim se poursuit après la Coupe du Monde, mais il ne porte pas vraiment ses fruits et le board brestois décide de faire confiance à Éric Roy pour la mission maintien à partir de début janvier. Cette arrivée va également être accompagnée d’un bon recrutement hivernal, avec les arrivées notables de Lala et Lemaréchal.


Rapidement, Roy parvient à changer la mentalité de l’équipe et cherche avant tout à se montrer solide défensivement pour faire reprendre confiance à tout le monde. Il adoptera un 4-3-3 qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin de la saison, et cela paye, Brest obtient trois bons matchs nuls contre Lille (0-0), Lyon (0-0) et Lens (1-1), en plus d’un premier succès face à Angers (4-0).


Malgré une mauvaise série au mois de février et au début du mois de mars, l’équipe va parvenir à s’extirper de la zone de relégation à la faveur d’une très bonne période entre la 28 ème et la 33 ème journée, avec 12 points pris sur 18, dont des succès précieux face à Toulouse (3-1), mais surtout Nantes (2-0), concurrent direct.


Peu à peu, Éric Roy a réussi à développer les attributs offensifs de son équipe et Brest devient plaisant à voir jouer, cela se vérifie dans une fin de saison exceptionnelle où le club est pratiquement sauvé et parviendra à obtenir trois victoires de suite contre Auxerre (1-0), Clermont (2-1), mais surtout Marseille au stade Vélodrome (2-1), c’est d’ailleurs la deuxième saison de suite que les bretons parviennent à s’imposer sur la pelouse de l’OM.


Sur le plan statistique, pas grand-chose à relever, l’équipe a surtout acquis son maintien à domicile, avec le douzième bilan de l’élite, ne subissant que trois défaites à la maison lors de la seconde partie de saison, contre des cadors (Monaco, Paris et Rennes). Elle a légèrement surperformé sur le plan offensif et défensif, mais les écarts entre ses xG/xGA et ses buts réellement marqués et encaissés ne sont pas si énormes. On peut tout de même dire que Brest a été assez pauvre offensivement (44 buts), ne possédant que la 16 ème attaque du championnat, le contraire de sa défense qui a été assez performante pour un club visant le maintien (12 ème bilan avec 54 buts encaissés).


Au niveau individuel, Lees-Melou a clairement été le meilleur joueur brestois, vraie plaque tournante au milieu, il a été le garant de l’équilibre de l’équipe et a su apporter sa patte offensivement également. Le Douaron a été très en forme et a marqué des buts précieux, il termine avec un total de 10 réalisations. Bizot a comme à son habitude fait le travail, malgré quelques boulettes, il a sauvé le club à plusieurs reprises. Même chose pour Chardonnet qui a fait du bien à son retour de blessure en seconde partie de saison et qui a su stabiliser l’arrière garde. Le retour de Lala en Ligue 1 a été satisfaisant, tout comme le prêt de Lemaréchal, qui a su apporter quelque chose. Côté flops, Dari a complètement raté son début de saison et il a perdu sa place de titulaire au fil de celle-ci, il devra se reprendre. Saison plus mitigée pour Honorat, qui a été moins en vue, bien qu’il ait été généreux comme à son habitude. Slimani, Elis, Rémy et Dembélé ont été de vraies erreurs de casting et n’ont rien apporté à l’équipe, même chose pour Belaili, auteur d’un très mauvais comportement.



Bilan chiffré :


14 ème de Ligue 1

44 points (1.16 par match)

11 victoires, 11 nuls, 16 défaites


A domicile

12 ème de Ligue 1

26 points (1.37 par match)

7 victoires, 5 nuls, 7 défaites


A L’extérieur

15 ème de Ligue 1

18 points (0.95 par match)

4 victoires, 6 nuls, 9 défaites


Buts

44 pour (1.16 par match), 16 ème de Ligue 1

54 contre (1.42 par match), 11 ème de Ligue 1

Différence : -10


Data

xG : 41.60

16 ème de Ligue 1

Différence xG-buts marqués : +2.40


xGA : 58.09

12 ème de Ligue 1

Différence xGA-buts encaissés : +4.09



Mercato :


Au niveau du mercato, il y eu quelques mouvements côté brestois, que ce soit dans le sens des arrivées et des départs, mais ce dernier ne semble pas encore terminé.



Départs :


Le départ majeur de cette intersaison, c’est bien entendu la vente d’Honorat au Borussia Mönchengladbach pour 8 millions d’euros. L’ailier droit était annoncé partant à la fin de l’exercice et a rapporté une jolie indemnité au Stade Brestois, qui réalise un bénéfice par rapport à son achat il y a trois ans pour 5 millions d’euros à Saint-Etienne. Sur le plan sportif, c’est évidemment une perte importante, car malgré une saison moins bonne que la précédente avec 6 buts et 5 passes décisives (ce qui reste très bien), il était précieux dans le jeu et le club doit trouver un moyen de combler son manque.


Autre départ d’importance avec la fin de contrat de Belkebla, il était le taulier du milieu de terrain breton, mais il n’a pas souhaité prolonger son contrat, probablement pour une destination exotique. Son impact et sa qualité technique au milieu vont manquer au club et les dirigeants ont cherché à lui trouver un remplaçant comme nous allons le voir ensuite.


L’autre fin de contrat à signaler c’est celle de Duverne au poste de latéral gauche, il était le titulaire au poste l’an dernier et c’est une perte non négligeable. Là aussi, le board a dû travailler pour lui trouver un remplaçant, on peut s’interroger sur son départ libre, car il avait tout de même une certaine valeur marchande (4 millions d’euros), il est dommage de ne pas en tirer une indemnité.


Ensuite, une pensée pour le jeune Fadiga, qui a été obligé de quitter le club suite à une détection d’anomalie cardiaque, on espère qu’il saura rebondir et relancer sa carrière. Lemaréchal prêté par l’AS Monaco est retourné sur le rocher après son prêt réussi lors de la seconde partie de saison, il ne devrait pas revenir en bretagne cette saison.


Des départs mineurs pour conclure, Rémy qui n’a pas joué un match lors de son passage est reparti librement, sa fin de carrière s’annonce très compliquée. Uronen qui était de retour de prêt est déjà reparti, il s’est engagé avec Charlotte en MLS pour 600000 euros, le club ne comptait plus sur lui et il n’a jamais convaincu, cela semble assez logique. Enfin, Blazquez qui était le second gardien de l’équipe l’an dernier est retourné en Argentine après son prêt, là encore une perte mineure.



Arrivées :


Sur le plan des arrivées, Brest a réalisé le très joli coup Satriano, excellent lors de son passage au sein du club il y a un an et demi, il est de retour en provenance de l’Inter Milan, à nouveau en prêt. Il a apprécié le club et la région et semble parfait pour occuper la pointe de l’attaque et être le remplaçant de Mounié, si ce dernier venait à partir lors de la suite du mercato, nous en parlerons plus bas.


Les dirigeants ont ensuite levé l’option d’achat incluse dans le prêt de Camara, l’ancien stéphanois est recruté pour 3 millions d’euros après sa saison globalement satisfaisante. Il vient combler un manque à ce poste après la perte de Belkebla et devrait avoir un rôle assez important à jouer cette saison.


Autre recrue au milieu et autre joueur qui compense la perte de Belkebla avec l’arrivée libre de Martin. Il a convenu d’un accord avec Lille pour rompre son contrat et s’est engagé avec le club finistérien dans la foulée, il va apporter son expérience et semble assez compatible au sein du milieu de terrain brestois.


Enfin, Brest a recruté définitivement Locko au poste d’arrière gauche, tout comme Camara, son prêt a convaincu le board de s’attacher ses services et ils ont déboursé 500000 euros pour le chiper à Reims. Un montant assez faible qui limite les risques si jamais il venait à ne pas être performant, il semble être parti pour être le titulaire.



Suite du mercato :


Pour le moment, Brest réalise un mercato cohérent, le club a perdu Honorat et Belkebla, mais a déjà su compenser la perte du second avec l’arrivée de Martin et le recrutement de Camara au milieu de terrain. Le retour de Satriano est une bonne nouvelle, car Mounié est assez convoité sur le mercato, il y a notamment eu des rumeurs d’un départ en Premier League, à Sheffield United, il semble avoir un bon de sortie lors de la suite de ce mercato en cas d’offre satisfaisante. Pour le reste, il ne devrait pas y avoir de départs majeurs au sein de l’effectif, en revanche, Brest va sûrement devoir encore recruter, car certains postes semblent dépourvus. C’est le cas au poste de latéral droit où il n’y a que Lala, offensivement également, la perte d’Honorat n’a pas été compensé et il n’y pas vraiment de doublures sur les ailes. A l’heure où ces lignes sont écrites, il n’y a aucun rumeur d’arrivée concernant ces besoins, mais on peut imaginer que les dirigeants vont s’activer d’ici la fin du mercato pour combler ces manques et compléter un effectif qui semble prometteur.



Effectif :


Effectif Brest

Tactique :


Tactique Brest

Style de jeu :


Tactiquement, Roy va remettre en place le 4-3-3 qui lui a permis de sauver le club l’an dernier. Un 4-3-3 qui vise surtout à fermer le jeu et à être solide défensivement, avant de se projeter rapidement vers le but adverse à l’aide de transitions rapides.


A la relance, Brest est une équipe qui cherche à trouver rapidement ses milieux de terrain, le numéro 6 a un rôle clé, il doit être la plaque tournante de l’équipe et dans cette zone, Roy a trouvé son bonheur avec Lees-Melou. Ce dernier décroche assez souvent pour offrir une solution à la relance et permettre de battre le pressing adverse.


Roy est très loin d’être un dogmatique de la possession, si jamais son équipe ne parvient pas à relancer proprement, il autorise son gardien et ses défenseurs à allonger, l’an dernier c’était généralement pour trouver Mounié, bon de la tête, à voir cette année si ce sera toujours le cas avec Satriano.


Une fois la pression adverse battue, l’équipe cherche à rapidement trouver ses attaquants, le rôle des milieux de terrain est très important pour cela, ils doivent être suffisamment à l’aise techniquement pour trouver des décalages. C’était l’un des points faibles de Brest l’an dernier et il faudra voir si ce point sera amélioré ou non pour ce nouvel exercice.


Une fois que les attaquants sont trouvés, ils ont une certaine liberté offensive et ont l’autorisation de faire la différence seuls, les latéraux étant assez prudents dans la tactique de Roy, ils n’apportent pas toujours leur soutien, ce qui oblige les ailiers à faire généralement des différences par eux-mêmes.


Une fois ces différences faites, le but est souvent de trouver l’attaquant de pointe dans une bonne position, ou bien de trouver en retrait l’un des deux numéros 8 ayant apporté son soutien à l’offensive. Le rôle de ces derniers est essentiel dans cette tactique, ils doivent apporter leur soutien offensif, mais également assurer l’équilibre défensif de l’équipe à la perte du ballon.


Brest avait parfois des limites à la construction, comme on l’a dit plus haut, avec des milieux parfois limités, mais aussi un manque de soutien, en revanche, l’équipe excelle en contre-attaques et parvient rapidement à se créer des occasions de but dans ce secteur, ce devrait encore être leur point fort cette saison.


Au niveau défensif, difficile de définir le style voulu par Roy, celui-ci dépend des matchs et des phases de ces derniers. Il est capable de demander un pressing de ces joueurs, celui-ci est souvent effectué par les trois attaquants et par les deux numéros 8, mais il peut aussi leur demander de s’organiser en un bloc compact, généralement organisé en 4-5-1.


Ce bloc est formé de deux lignes, il vise à fermer le jeu au centre pour pousser l’adversaire à jouer sur le côté afin de le presser, un schéma simple, mais qui fonctionnait l’an dernier. Les défenseurs sortent généralement assez peu et cherchent surtout à protéger la profondeur, c’est ce qui faisait de Brest une défense solide l’an dernier et ce devrait encore être le cas cette année.



Gardien :


Pour ce qui est des joueurs, on retrouvera l’inamovible Bizot au poste de gardien. Très grand (1m94), il possède une belle détente qui lui permet d’arrêter des ballons que d’autres gardiens ne pourraient même pas toucher. Malgré quelques erreurs l’an dernier, il a globalement été très performant et a été l’un des artisans majeurs du maintien des brestois, la preuve, il a sauvé 1 but si on se fie à ses xGA, au sein d’une formation qui jouait le maintien et qui concédait pas mal d’occasions, ce qui est une très bonne statistique. On peut aussi noter qu’il a arrêté 2 penaltys sur 9, preuve de ses qualités d’anticipation et de réflexe, une vraie valeur sûre. Sa doublure cette saison devrait être Coudert, troisième gardien la saison passée, il monte dans la hiérarchie.



Défenseurs :


Pour ce qui est de la charnière centrale, le duo Chardonnet/Brassier sera de nouveau utilisé par Roy cette saison, les deux joueurs étaient les garants de la solidité de l’équipe en fin de saison dernière. Chardonnet est l’un des tauliers de cette équipe et en sera à nouveau le capitaine, réinstauré par Roy après sa blessure, il a prouvé à quel point il était vital pour le club. Malgré sa taille qui est dans la norme basse pour un défenseur central (1m81), il excelle dans le domaine aérien et remporte en moyenne 69% de ses duels, mais ce n’est pas uniquement un bon défenseur de la tête. Il lit bien le jeu et parvient à intercepter très régulièrement les passes adverses, il se fait rarement prendre dans son dos, l’an dernier, il faisait parti des meilleurs défenseurs d’Europe dans ce domaine, avec plus de 2 interceptions par rencontre. Au-delà de ce qu’on a déjà évoqué, il est assez solide au duel, bien qu’il se fasse parfois bouger par des attaquants solides physiquement, preuve en est avec son taux de duels défensifs remportés s’élevant à 55%. Dernier point, il est assez propre techniquement, bien que ce ne soit pas son point fort, ce qui n’est pas grave au sein d’une tactique où Roy n’exige pas une immense qualité de relance pour ses défenseurs centraux.



Aux côtés de Chardonnet, Brassier est le parfait complément, il est gaucher ce qui permet d’avoir deux défenseurs avec des pieds forts complémentaires. C’est un défenseur qui ne fait pas trop de bruit, mais qui est assez solide, lui aussi de taille moyenne (1m84), il a de bonnes statistiques dans le domaine aérien, avec 60% de duels gagnés. En revanche, il a la même faiblesse que Chardonnet, il se fait parfois dominer par des attaquants plus imposants, ne remportant que 54% de ses duels défensifs. Un point qu’il doit encore améliorer, tout comme sa relance, il ne réussit en effet que 78% de ses transmissions, bien qu’il n’est pas primordial d’être très bon à la relance sous Roy, ce pourcentage est quand même assez faible. Un bon défenseur donc, qui doit encore progresser sur certains points, à noter aussi qu’il est capable de dépanner au poste de latéral gauche si besoin.



Pour suppléer ce duo en cas de pépin, Dari sera l’option numéro une, le défenseur marocain était le plus gros recrutement des brestois pour la saison 2022-2023, mais il a globalement déçu. Auteur d’erreurs coupables, il était en partie responsable des mauvaises prestations des siens en début de saison et a perdu sa place sous Roy. Ce sera à lui de prouver cette année qu’il mérite mieux et qu’il peut être une vraie option à ce poste, il en est capable, car ses statistiques avancées ne sont pas si mauvaises. A ce poste, on retrouve aussi l’expérimenté Hérelle, il a fait quelques apparitions l’an dernier et fait globalement le travail quand on fait appel à lui, malgré une certaine faiblesse dans les duels, à noter qu’il peut dépanner au poste de latéral droit. Enfin, il y aussi Escartin dans l’effectif, mais ce dernier n’a pas eu de temps de jeu en préparation donc il ne semble pas être une option pour cette saison.



Au niveau des latéraux, Locko semble parti pour être le titulaire à gauche lors de ce début de saison, avant une possible recrue qui pourrait rebattre les cartes. Il n’a pas forcément convaincu Roy à ce poste l’année passée, ce dernier lui préférant généralement Duverne, mais c’est un joueur qui fait souvent le travail sans faire de bruit. Son placement est assez bon et il correspond bien à la volonté de Roy d’avoir des latéraux avant tout solides défensivement. Il ne se laisse pas prendre dans son dos et il est globalement complet dans le secteur défensif, capable d’intercepter des passes adverses, de bloquer des tirs et de gagner la majorité de ses duels. Autre point important, il est doué dans le domaine aérien (60% de réussite), malgré sa taille moyenne (1m80), ce qui ne rend pas Brest fragile aux longs changements de jeu sur les ailes ou bien aux ballons aériens dans le dos de la défense dans cette zone. Sur le plan offensif, il ne se montre pas vraiment décisif, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande ici. Il n’a pas vraiment de doublure pour le moment comme dit plus haut, à voir si le club lui fera confiance en tant que titulaire ou bien s’il ira chercher un taulier, en attendant, la seule alternative se nomme Brassier, mais ce dernier est indiscutable au sein de la charnière centrale et il semble improbable de le voir évoluer à ce poste.



Le latéral droit sera Lala, revenu en France l’hiver dernier, il a prolongé cet été après le maintien de l’équipe en Ligue 1. C’est une vraie valeur sûre de notre championnat et il est habitué à ce type de formations, après avoir évolué pendant plusieurs saisons à Strasbourg. Sur le plan défensif, il a un bon placement et parvient à anticiper pour ne pas se faire prendre dans son dos, il réalise souvent des interceptions. Il pêche en revanche physiquement, on peut voir à travers ses statistiques qu’il s’agit plutôt d’un latéral offensif, car il ne remporte que 51% de ses duels défensifs, un chiffre qui tombe à 36% dans le domaine aérien. Un penchant pour l’attaque, qu’on a retrouvé l’an dernier avec deux passes décisives et qu’on voyait déjà avec Strasbourg par le passé, il était notamment le tireur de penaltys de l’équipe. A Brest, il ne tire pas les penaltys, par contre c’est un très bon tireur de corners, c’est lui qui les frappe et ces derniers trouvent souvent preneur, une qualité pour brosser le ballon qu’on retrouve aussi dans ces centres, souvent bien placés. Ce n’est pas un défenseur « défensif » comme le préfère Roy, mais il a d’autres qualités et le fait d’avoir un latéral gauche moins porté vers l’offensive équilibre assez bien l’équipe. Il n’a pas de doublure à proprement parler comme dit auparavant, pour le moment, la seule option à ce poste pour dépanner serait Herelle, c’est un profil bien différent de celui de Lala et plus défensif.



Milieux :


Au milieu de terrain, on retrouvera la plaque tournante de l’équipe au poste de numéro 6, avec Lees-Melou, on était habitué à le voir un cran plus haut lors de son passage à l’OGC Nice, mais il a su parfaitement se réadapter plus bas sur le terrain. Capable de décrocher pour proposer une solution à la relance et de ressortir proprement, il touchait plus de 60 ballons par match l’an dernier et avait un très joli ratio de 84% de réussite dans ses transmissions. Ces dernières permettent généralement de faire progresser le jeu, puisqu’il réalisait plus de 5 passes progressives par rencontre. Son rôle ne se limite pas à celui d’une plaque tournante et d’un premier déclencheur d’attaque, il est aussi un excellent milieu défensif, c’est ce qui fait qu’il a été replacé à ce poste. Il ne lâche jamais son vis-à-vis et exerce une pression constante, il est très difficile à éliminer en un contre un, en témoigne ses 3 tacles par rencontre et ses 55% de duels défensifs remportés. Il n’hésite pas si besoin à commettre des fautes tactiques s’il vient à se faire prendre de vitesse, il a tout de même pris 10 cartons jaunes la saison passée, un point à surveiller car cela peut lui faire rater certains matchs. En dehors des un contre un, il est aussi excellent pour intercepter des ballons au milieu, il a un vrai sens du placement et lit très bien les trajectoires adverses, c’est une vraie tourelle devant la défense et il sécurise grandement l’arrière garde brestoise. En plus de tous ses attributs défensifs, il fait parler sa polyvalence sur le plan offensif, n’hésitant pas à apporter son soutien malgré cette position plus reculée, il a marqué 5 fois et a réalisé 5 passes décisives la saison dernière, des statistiques énormes pour un milieu défensif, on se souvient notamment de son superbe but contre Marseille lors de la deuxième journée, témoignant de sa très belle frappe de balle. Pour pouvoir autant se projeter, il change généralement sa position avec l’un des numéros 8 de l’équipe pour ne pas que celle-ci soit trop déséquilibrée en cas de perte de balle. Lees-Melou est donc un joueur hyper complet, qui risque encore de faire une grosse saison et d’être l’un des maillons forts du onze brestois, pour mieux appuyer nos propos, voici sa heatmap de l’an dernier, on voit bien qu’il est très actif et qu’il touche des ballons dans toutes les zones du terrain au milieu.



Heat map Lees-Melou


Devant Lees-Melou, Roy dispose de plusieurs solutions aux postes de numéro 8 et les titulaires risquent de changer en fonction de l’adversaire et de leurs prestations. Del Castillo a été pas mal utilisé lors de la préparation, à droite de ce triangle, bien qu’il puisse également jouer au poste d’ailier droit, c’est là qu’il devrait débuter la saison. Joueur agréable à voir jouer, agile, dribbleur et technique, Dal Castillo va apporter de la créativité au milieu brestois, chose qu’il n'a pas pu apporter au club toute la saison l’an dernier en raison de ses nombreuses blessures. C’est un joueur qui n’a pas besoin de beaucoup de temps de jeu pour se montrer décisif, en 1416 minutes la saison dernière, il a marqué 6 buts et adressé 6 passes décisives, de très bons apports pour un milieu offensif/ailier. Pour appuyer l’impression visuelle, il réalise 3 possessions progressives en moyenne par rencontre et reçoit plus de 8 passes progressives, ce qui signifie également qu’il sait bien se positionner pour recevoir le ballon dans un espace libre. Si son apport offensif n’est plus à prouver avec tout ce qu’on vient de dire, il est en revanche assez limité défensivement, c’est un joueur offensif de formation et il n’a pas un physique imposant (1m72). Cela se ressent dans les chiffres avancées, c’est ce pourquoi Roy pourrait opter pour une solution plus défensive à ce poste, probablement dans les matchs contre les grosses équipes.



Cette solution pourrait être Camara, il a souvent évolué à ce poste de relayeur l’an dernier et présente un profil plus équilibrant. Il est capable d’apporter son soutien offensivement (2 buts), mais il n’est pas un joueur offensif et s’attache surtout à être sûr défensivement. Cela se traduit par un positionnement plus bas que Del Castillo sur le terrain et un pourcentage de duels remportés plus élevé (59%). Camara est aussi très bon pour couper les passes adverses, réalisant près de deux interceptions par match, une qualité appréciée par Roy, notamment pour gérer les transitions adverses et les passes tranchantes. Titulaire à 20 reprises l’an dernier, l’ancien stéphanois devrait avoir encore sa chance régulièrement cette saison, attention en revanche à son caractère, il est capable de perdre ses nerfs par moment et a pris un carton rouge l’an dernier, vigilance.



A gauche du triangle, on trouvera à priori Martin, qui veut se relancer après une saison où il n’a participé qu’à 12 rencontres l’an dernier, pour seulement 2 titularisations. Expérimenté du haut de ses 33 ans, c’est un milieu complet, capable d’être très présent défensivement (il peut d’ailleurs jouer un cran plus bas), mais aussi d’avoir un certain apport offensif. Le problème, c’est qu’il est difficile de savoir où il en est physiquement, car il n’a pas beaucoup enchaîné la saison passée, il va falloir qu’il retrouve du rythme et même s’il a pas mal joué durant la préparation, difficile de croire qu’il peut tenir toute une rencontre. Du coup, les remplaçants seront importants, il y a Camara, qu’on a évoqué plus haut, s’il n’est pas titulaire il peut rentrer à la place de Martin, mais Roy dispose aussi d’autres possibilités. Il y a d’abord Magnetti,qui a toujours répondu présent quand le coach a eu besoin de lui, c’est un joueur sûr, à l’aise techniquement et qui ne rechigne pas à faire les efforts, idéal dans un milieu à trois. On retrouve ensuite Pereira Lage, qui peut évoluer à ce poste de numéro 8, mais Roy semble l’apprécier un cran plus haut au vu des matchs de préparation et nous en parlerons un peu plus bas. Enfin, il y a aussi M’Bock, mais il a peu de temps de jeu en Bretagne et ne semble pas vraiment être une option.



Le milieu brestois semble tout de même assez complémentaire et riche, il devrait être l’une des forces majeures de Brest cette saison, à condition de progresser dans le dernier tiers comme dit plus haut, mais l’apport d’un Del Castillo devrait logiquement amener plus de danger dans ce secteur.



Attaquants :


Au poste d’ailier droit, le club risque sûrement de recruter lors de la suite de ce mercato pour remplacer Honorat, à moins qu’il ne fasse confiance à Pereira Lage, qui a été testé dans cette position par Roy lors de la préparation et qui semble partir titulaire. Le polyvalent milieu de terrain possède un profil similaire à celui d’Honorat, toute proportions gardées bien entendu. Il est droitier et peut coller à la ligne comme le faisait ce dernier, mais il est aussi capable de rentrer à l’intérieur pour participer au jeu. Une donnée intéressante, car il pourrait régulièrement inverser sa position avec celle de Del Castillo, permettant ainsi à l’équipe d’avoir de la variété et de pouvoir déstabiliser plus facilement l’adversaire. L’autre avantage, c’est qu’il ne rechigne pas aux tâches défensives, il sera donc un excellent déclencheur de pressing et pourra participer à la fermeture des espaces dans l’axe du terrain. Reste à voir si son apport offensif sera suffisamment intéressant, l’an dernier il reste sur 2 buts et 1 passe décisive, ce qui est correct en sachant qu’il ne jouait qu’un match sur deux. A ce poste, en dehors de Del Castillo, dont on a déjà parlé, on retrouve deux autres joueurs avec Dembélé et Arconte. Le problème, c’est que le premier n’a jamais convaincu depuis son arrivée l’été dernier et semble être un éternel espoir, tandis que le second n’a eu que très peu de temps de jeu lors de la préparation, on devrait donc très peu les voir.



De l’autre côté, Le Douaron sera le titulaire indiscutable, il était probablement la meilleure arme offensive des bretons l’an dernier, avec 10 réalisations et 3 passes décisives. Il présente un profil assez atypique, car il est grand (1m89) et n’est pas forcément un joueur très technique, il touchait peu de ballons l’an dernier (25 par match) et ne réussissait pas énormément de passes (73%). Un joueur qui ne participe pas beaucoup au jeu offensif de son équipe, mais qui est en revanche très tranchant quand il est dans la surface, il surperforme ses xG (8.47 l’an dernier) et il est capable de marquer avec son pied gauche (4 buts), qui est son pied fort, mais aussi avec son pied droit (1 but). Mais son domaine de prédilection, c’est le jeu de tête, il a marqué à 5 reprises dans ce secteur l’an dernier, soit la moitié de ses buts, c’est pour cela qu’on le retrouve proche du but et souvent à la réception de centres venant de la droite, depuis l’ailier droit ou le latéral droit. Un schéma de jeu qu’on risque de retrouver assez souvent cette saison pour maximiser le potentiel de Le Douaron, qui est capable également de coller à la ligne, mais qui a du mal à faire des différences en un contre un. Par contre, il est excellent sur le plan défensif, tout comme Pereira Lage à droite, il sera une vraie arme pour déclencher le pressing et il est bien entendu bon dans le domaine aérien pour gérer les longs ballons adverses. En l’absence d’une véritable doublure à ce poste, le jeune Camblan a eu du temps de jeu lors de la préparation et pourrait avoir sa chance en sortie de banc, à lui de la saisir.



A la pointe de l’attaque, on retrouvera logiquement Satriano, c’est lui qui semble avoir pris le dessus sur Mounié lors de la préparation, les deux buteurs ont parfois été testés ensemble, mais Roy semble bien vouloir repartir sur un schéma à une pointe, bien que la possibilité d’une attaque à deux puisse être une option, en fin de match pour revenir au score par exemple. Satriano est un véritable attaquant de surface, que ce soit lors de son précédent passage brestois ou bien à Empoli l’an dernier, il ne participe pas beaucoup au jeu, ne touchant qu’une vingtaine de ballons par match en moyenne. Par contre, c’est un buteur mobile, capable de multiplier les courses pour se démarquer et de faire des appels dans la profondeur, c’est ce qui le rend difficile à maitriser pour les défenses adverses. Il a perdu sa confiance l’an dernier dans une équipe qui ne le mettait pas dans les meilleures dispositions, il n’a marqué que 2 buts, mais avec Brest il était assez efficace. Il faudra impérativement qu’il retrouve cette efficacité pour conserver son statut de titulaire, on notera aussi de vraies qualités dans le domaine aérien, tout comme le Douaron, il a marqué ses deux buts de la tête avec Empoli la saison dernière, Brest sera donc redoutable sur les centres et les défenses adverses sont prévenues. Mounié peut permettre de proposer un profil différent, à condition qu’il reste durant la suite de ce mercato, ce qui n’est pas garanti. Il touche davantage de ballons (32 par match) que Satriano et déroche un peu plus pour participer au jeu, c’est tout de même un attaquant de surface et il reste sur une saison à six buts, sa qualité dans le domaine aérien est aussi son point fort, s’il veut être le titulaire cette saison, il va devoir se donner à fond et prouver qu’il mérite sa place lors de ses entrées en jeu, qui risquent tout de même d’être nombreuses, car il est la seule alternative à Satriano en pointe.



Pronostic :


Après une saison 2022-2023 difficile, Brest a perdu deux cadres avec les départs de Belkebla et Honorat lors du mercato. Les dirigeants ont aussi conforté Roy après sa mission maintien accomplie, avec Brest, on sait plus ou moins à quoi s’attendre, ce sera une équipe difficile à jouer, car rugueuse et bien organisée, reste à savoir s’il elle saura s’appuyer sur sa belle fin d’exercice l’an dernier pour proposer plus de choses sur le plan offensif. Pour le moment, difficile d’être optimiste dans ce secteur, car Honorat n’a pas été véritablement remplacé, Roy doit faire avec les joueurs déjà présents à ce poste pour dépanner, en revanche, l’arrivée de Satriano et d’un joueur d’expérience comme Martin sont de bonnes nouvelles à d’autres postes. Les bretons ont la recette pour obtenir leur maintien dans l’élite depuis plusieurs saisons, même si ce n’est pas toujours de la manière la plus esthétique, dans un championnat plus relevé avec seulement 18 clubs, on les voit lutter pour se maintenir, mais ils parviendront à se sauver de justesse, au forceps, à la brestoise finalement, 15 ème.


Pronostic : 15 ème

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