Bilan d'une Saison Buli 1/5 - L'épilogue Bundesliga
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  • Photo du rédacteurRwano Breizh

Bilan d'une Saison Buli 1/5 - L'épilogue


Billet d’été rédigé au fil de l’eau, on y parle soft power, théâtre, Miami, boucherie, Zweite Bundesliga et tête de con.


A l’heure où les clubs de Buli sont au milieu de leur préparation estivale entre stages et matchs amicaux, c’est l’occasion de tirer un petit bilan de la saison écoulée en Bundesliga. Histoire d’attaquer la prochaine campagne bon pied, bon œil !


Au programme de ce billet d’été, un petit retour sur l’épilogue d’une saison de Bundesliga 2022-2023 de toutes beautés, surtout si vous aimez autant les émotions que les sensations fortes avec la dernière journée de Bundesliga, la fin de saison tout aussi démente de la Zweite Bundesliga et la finale de Pokal.

Et, parce que le football est source de subjectivité et de conviction, je vous livre mes tops et mes flops de la saison écoulée. Entre parti pris assumé et mauvaise foi revendiquée.

Dans tout bilan, il y a des chiffres. On échappe donc pas à l’exercice et aux figures imposées.

Et on conclut sur un onze celui de l’équipe type de la saison.


Une petite digression avec un mot rapide sur la Nationalmannschaft qui a enchaîné en juin les désillusions lors de matchs amicaux catastrophiques où un Flick perdu s’est enferré dans des essais tactiques si peu concluants et qui ne mènent nulle part ou en tout cas pas bien loin pour le moment : match nul à Brême face à l’Ukraine (3-3), défaite à Varsovie contre la Pologne (1-0) et une dernière défaite à Gelsenkirchen face à la Colombie (0-2).


Une bouillie de football qui commence à devenir sérieusement inquiétante à un an de l’Euro qui se déroulera en Allemagne. La presse allemande et les suiveurs s’en donnent à cœur joie. Le sélectionneur est sur la sellette et les prochains matchs amicaux prévus à la rentrée, et qui n’auront rien d’une partie de plaisir face à la France (12 septembre à Dortmund) et au Japon, pourraient bien sceller définitivement son avenir. Pas d’équipe type, pas de fonds de jeu et donc pas d’identité, c’est d’une tristesse aussi infinie que la pauvreté du jeu proposé. Et comme Jürgen Klopp restera encore au moins une saison à Liverpool, il ne sera pas le magicien providentiel. A moins que Julian Nagelsmann s’offre un contre-pied auquel je ne crois pas.


Et comme ce marasme semble se propager aux autres catégories, cette déliquescence de l’équipe A est à mettre en perspective avec le fiasco tout chaud des U 21 allemands à l’Euro disputé il y a quelques semaines en Roumanie et en Géorgie : pourtant tenants du titre et classés parmi les favoris, ils ont été éjectés dès les poules en finissant bon dernier de leur groupe sur un piètre bilan (un nul et deux défaites). Il n’y a donc même pas le fol espoir de s’en remettre à la prise de pouvoir d’une génération spontanée.


Après la déroute subie lors de la Coupe du Monde disputée au Qatar et son élimination au premier tour, qui s’inscrivait déjà dans la continuité de fiascos précédents (Coupe du Monde 2018, Euro 2020), et au regard de cet été calamiteux, le football allemand masculin de sélection senior est bel et bien en crise profonde.


En attendant, vous pouvez préparer votre effectif fantasy afin de venir retrouver notre Ligue Fantasy qui se trouve ici


C’est toujours gratuit et aussi ludique, nos champions de la saison passée vous attendent de pieds fermes. Et quels champions !

On en profite ici pour féliciter FantasyNoJutsu magnifique vainqueur de notre Ligue 2022-2023 (4461 points et qui se classe 36ème au grand classement général sur 1.154.164 participants).

Il aura été challengé jusqu’au bout par un excellent COYG(ermans) qui finit second de notre Ligue (4430 points et 64ème au classement général) et par le brillantPilchard Rangers qui finit troisième (4352 points et 198ème au classement général) et occupe la dernière marche d’un podium décidément très relevé pour un premier exercice .

Les compteurs sont remis à zéro. Le jeu est déjà ouvert.

Quelques clics et vous voilà manager d’une team fantasy...


Et comme attendu, vous retrouverez également dès le 18 août, notre désormais classique concours de pronostics ici et qui est lui aussi ouvert :


La saison dernière aura couronnée ajaboy58 (537 points), un beau vainqueur, devant deux poursuivants coriaces que sont Fox Mulder (515 points) et anfield33 (514 points).


J’en profite pour remercier le camarade Lionel qui gère de main de maître l’intendance de ce concours de prono et adresser un amical salut aux copains de la dream team Fantasy Coach Laurent, Marc, Nicolas, Robin et Tiego pour les soutiens quotidiens dans cette aventure d’un Fantasy Coach à la sauce Bundesliga. Dänke Freunde !


Et enfin, le twitter qui va bien pour vous tenir au courant des prochaines publications.


Car des présentations des équipes engagées en Bundesliga seront publiées ces prochaines semaines au fil de l’eau. Avant la reprise du championnat prévue le vendredi 18 août qui s’ouvrira avec un savoureux Werder Brême - FC Bayern entre deux clubs qui ne s’apprécient guère. Une affiche qui aura le mérite de nous replonger direct dans la belle ambiance de certaines tribunes de Bundesliga, ce championnat à nul autre pareil.



En vous souhaitant de belles et bonnes vacances. Bonne lecture et à bientôt.






Bundesliga 2022-2023, une campagne théâtrale de haute tenue.


Une cuvée sans surprise pour ceux qui ne s’arrêtent qu’à la lecture brute du palmarès d’une compétition qui sacre et consacre depuis plus d’une décennie le même héros.


Un grand cru pour ceux qui ont suivi journée après journée les folles tribulations de ces formations de Bundesliga engagées dans des quêtes aussi diverses que celle du Meisterschale, des qualifications aux Coupes d’Europe ou bien plus modestement celle du maintien.


Avec comme au théâtre, un dénouement joué dans la scène finale où les derniers rebondissements offrent aux intrigues de cette saison passionnante des issues heureuses ou malheureuses. Et des acteurs qui basculent alors soit dans la joie et le bonheur (registre de la comédie) ou dans la tristesse et la cruauté (registre de la tragédie). Voir pour ce fameux héros dans une tragi-comédie de haute volée puisque l’on apprendra quelques minutes après le coup de sifflet final que le duo Kahn-Salihamidzic avait été démis de ses fonctions avant même le verdict de la dernière journée par le Conseil de Surveillance. Sacré Bayern… !!


Car, c’est donc à la différence de buts que le FC Bayern remporte à nouveau la Bundesliga version 2022-2023, soit son onzième titre consécutif. Aux dépens d’un Borussia Dortmund qui une nouvelle fois n’a pas su conclure l’opportunité réelle qu’il avait de rafler la mise.


Le football se joue à onze et à la fin, c'est le Bayern qui gagne, plus Rekordmeister que jamais. Dortmund ne peut s'en prendre qu'à lui-même, tant ce titre lui tendait les bras car au final, et sans vouloir offenser le Champion, ce sont surtout les Schwargelben qui l’ont perdu.


A domicile, dans un stade du Westfalenstadion bouillant, Terzic et ses hommes n’ont pas su résister à l’énorme pression qui pesait sur leurs épaules en étant incapables de vaincre une dernière fois. Rapidement mené au score dès la 15’ par un Mayence qui n’avait plus rien à jouer mais qui est toujours aussi adroit sur corner (0-1), Dortmund a vu des évènements contraires s’enchaîner. A la 19’, Haller tire le pénalty de l ‘égalisation immédiate, son tir est repoussé par un Finn Dahmen en feu. Ce gardien remplaçant commence le show qui fera de lui le meilleur joueur du match. La suite n’est pas mieux. Au contraire, un second but des Mainzers à la 24’ (tête d’Onisiwo étrangement esseulé à 7-8 mètres du but au beau milieu d’une défense apathique) et la sortie sur blessure d’Adeyemi à la 40’ finissent de plomber un Borussia qui rentre au vestiaire dans la peau du loser qui lui colle tant à la peau. Car dans le même temps à quelques quatre-vingt kilomètres de là au RheinEnergieStadion, Kingsley Coman a nettoyé la lucarne de Cologne en début de match (8’) et placé le Bayern dans des conditions optimales pour reprendre sa place de leader.




De retour sur la pelouse, les Borussen attaquent, mettent de la volonté, de l’envie mais n’y arrivent pas. C’est le retour de ce jeu si peu inspiré, trop prévisible, dénué de folie créatrice. Car pour renverser ce bloc compact et physique proposé par les hommes de Bo Svensson, il faudrait créer du désordre pour enfin déséquilibrer l’organisation défensive de Mayence qui a déjà réussi des prouesses cette saison comme lors de sa série historique de dix matchs sans défaite. A l’issue d’un double une deux avec Reyna qui vient d’entrer en jeu quelques minutes plus tôt, Raphael Guerreiro ramène l’espoir d’une frappe pied droit peu académique qui rebondira sur le poteau avant de finir au fond des filets (69’). Dortmund est toujours mené (1-2), il reste vingt minutes.





Au RheinEnergieStadion, Cologne égalise par l’entremise de Ljubicic qui transforme un pénalty à la 81’. A ce moment précis, Dortmund redevient leader de Buli et est donc virtuellement champion.


Puis, à la 89’, toujours à Cologne, Jamal Musiala fait parler son talent et surtout la poudre en envoyant aux 16 mètres 50 une frappe téléguidée dans les cages gardées par Schwäbe après un contrôle orienté de toute beauté. Le championnat vient de basculer.



L’égalisation sur une volée de Süle après un jongle aérien aux accents brésiliens dans la surface de réparation adverse (!!) arrive trop tard (96’). Fin des matchs, Dortmund a laissé passer sa chance et nouveau triomphe du Bayern. Müller et sa bande peuvent laisser éclater leur joie, ils sont de nouveau champions. Sans être un beau champion.

Dortmund est un beau perdant avec un stade et des supporteurs emprunts d’une vraie dignité. Sans compter les fans de Mayence qui applaudissent Dortmund en étant presque désolé d’avoir fait match nul.


De l’émotion pure, jusqu’au bout.








Après une dernière journée qui aura vu toutes les équipes jouer le jeu jusqu’au bout, petit tour d’horizon sur le dénouement du climax.


Petite victoire sur Brême (1-0) et grand bonheur pour le FC Union Berlin qui jouera la Ligue des Champions alors que Fribourg devra se contenter de la Ligue Europa. Profitant de l’échec surprise d’un Wolfsbourg lamentablement défait à domicile par la classe biberon d’un Hertha Berlin déjà relégué (1-2), et grâce à sa différence de buts favorable sur l’Eintracht Francfort pourtant vainqueur de Fribourg (2-1), le Bayer Leverkusen sauve son billet européen malgré une défaite cuisante face à Bochum (3-0) qui se sauve donc avec la manière. Pas le cas de Schalke, qui malgré une résistance acharnée, a dû s'incliner en fin de match à Leipzig (4-2), finit avant-dernier du classement général et jouera donc la saison prochaine en 2.Bundesliga.


Le barrage s’annonçait plutôt exceptionnel avec un duel entre les deux clubs historiques que sont le VfB Stuttgart et Hambourg SV. Il n’en sera rien avec une double victoire sans appel du VfB porté par un Enzo Millot de gala (2 buts, une passe décisive) : un match aller (3-0) effaçant quasiment d’entrée tout suspens puis un match retour géré par des Souabes affirmant définitivement leur supériorité (1-3). Stuttgart reste donc en Bundesliga et Hambourg devra encore batailler une nouvelle saison à l’étage inférieur pour espérer retrouver l’élite du football professionnel allemand.



Waltemar Anton et Stuttgart



Parce qu’au niveau du football allemand de club cette saison était celle des émotions, la Zweite Bundesliga s’est elle aussi mise au diapason de sa grande sœur et nous a offert une fin de championnat tout aussi mémorable qu’indécise avec un titre attribué à la différence de buts alors que les trois premiers du classement finissent en un point.


Ainsi à la lecture de son tableau d’honneur tant convoité, la deuxième division allemande nous envoie pour la prochaine saison la surprise Heidenheim, champion grâce à une différence de buts favorable (+31) et promu pour la première fois en Buli après une fin de match complètement dantesque, et Darmstadt, beau second qui a lâché sa première place sur un dernier match alors que sa différence de but était défavorable (+17). Ces deux équipes finissant avec le même nombre de points (67) alors que Hambourg échoue à la troisième place du podium du haut de ses 66 points et gagne le droit de disputer le barrage.


Petite ville de 50.000 habitants (à ramener à l'échelle allemande), Heidenheim est montée en Bundesliga au bout du bout d’un scénario complètement fou pour cette dernière journée de championnat : si Darmstadt a eu la bonne idée de valider mathématiquement son billet d’accession directe lors de l’avant-dernière journée, le dernier sésame octroyé est lui l’objet d’une lutte à distance entre Hambourg et Heidenheim, tous deux en déplacement pour cette ultime rencontre.




Scène de foule
Liesse au Böllenfalltor de Darmstadt


En cette belle fin d’après-midi ensoleillé, leurs protégés vainqueurs à l’extérieur (0-1), les supporters de Hambourg complètement euphoriques envahissent au coup de sifflet final la pelouse de Sandhausen dont le speaker a annoncé la montée directe du HSV. A tort, car, loin de là, Heidenheim joue encore à Ratisbonne et bien que mené par les locaux (2-1), le match n’est toujours pas terminé. Et l’improbable se produit : puisqu’au bout des 15 minutes de temps additionnel accordées par les arbitres, Heidenheim va marquer deux fois aux 93' et 99' minutes, gagner le match face au SSV Jahn Regensburg (2-3), devenir champion de 2.Buli grâce à une différence de buts favorable devant Darmstadt (renversé dans le même temps à Greuther Furth 4-0) et monter pour la première fois de son histoire à l'étage supérieur. Avec cet ascenseur émotionnel de folie entre pur bonheur et détresse incommensurable des protagonistes, ce finish entre dans le grand livre d’histoire du football allemand.


Schmidt et Heidenheim, champions de 2.Bundesliga



Enfin, la Pokal était la dernière compétition de la saison à rendre son verdict : le RB Leipzig conserve son titre et remporte sa seconde finale consécutive de Coupe d’Allemagne en dominant l’Eintracht Francfort (2-0) avec un Christopher Nkunku encore décisif et qui s’est offert une sortie par la grande porte (un but, une passe décisive). Leipzig déjà qualifié via le championnat en Ligue des Champions, la septième place de Bundesliga devient donc qualificative pour la Ligue Europa Conference et, comme parfois le football est bien fait, c’est l’Eintracht, malheureux finaliste, qui se consolera maigrement avec ce dernier ticket européen.








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