Guide CDM 2022, Groupe D
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  • robinnarguet

Guide CDM 2022, Groupe D

En préambule, n’hésitez pas à rejoindre le Discord Coupe du monde si vous voulez échanger sur le jeu de Fantasy ou plus simplement parler de la compétition en général, le lien est juste en dessous :



Je vous remets également le lien de notre Ligue sur le jeu de Fantasy :



Suite de notre tour des groupes avec le groupe D, celui de la France et celui qu'on suivra d'un œil très attentif bien entendu. Les bleus sont sur le papier dans une poule largement à leur portée si on excepte le Danemark mais la malédiction du champion sortant plane et il faudra être vigilant face à chaque adversaire sous peine de revivre ce qu'on vécu tour à tour l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne depuis 2010 avec des éliminations dès les phases de poules. Le Danemark fait figure d'outsider très intéressant dans ce mondial après leur Euro 2021 réussi et ils seront sûrement très agréables à regarder. L'Australie voudra enfin exister dans un tournoi majeur après ses échecs des dernières années tandis que la Tunisie aborde ce tournoi sous tension mais sera revancharde après la rapide élimination de 2014, focus sur ces quatre équipes.


PS : A partir de ce groupe la partie histoire a été synthétisée pour que ce guide puisse sortir à temps et que vous ayez chaque analyse avant le début du premier match du groupe en question :).



Australie


1 Coupe d’Asie : 2015.

4 Coupes d’Océanie : 1980, 1996, 2000, 2004.


L’Australie est à n’en pas douter le plus grand pays footballistique de l’histoire de la zone Océanie qui est surement la zone la moins mise en avant et la moins performante de toutes au niveau mondial depuis toujours. La sélection australienne voit le jour en 1922 et dispute le premier match de son histoire cette même année, il faut attendre les années 60 pour que l’équipe puisse participer pour la première fois aux éliminatoires de la Coupe du monde. Il faudra attendre 1974 pour qu’elle se qualifie pour son premier mondial, c’est alors à cette époque la première équipe de la zone Océanie à se qualifier pour une Coupe du monde. Sa meilleure performance lors d’un mondial aura lieu en 2006 où elle atteint les huitièmes de finale pour la première fois, entre temps l’équipe avait dominé son continent avec 4 coupes d’Océanie remportées entre 1980 et 2004.

Jugée trop écrasante au sein de la zone Océanie et suite à une demande directe de la fédération australienne auprès de la FIFA, l’Australie appartient depuis une quinzaine d’années à la zone Asie pour ce qui est du football. En 2015, l’équipe est devenue la première de l’histoire à remporter deux compétions continentales de deux continents différents avec sa victoire en Coupe d’Asie. Cette victoire a également amorcé un déclin progressif pour les Socceroos qui n’en finissent plus de reculer au classement FIFA depuis, ils occupent actuellement le 38 ème rang. Lors du dernier mondial en 2018, les australiens n'avaient pas réussi à faire mieux qu’une dernière place avec un seul petit point glané dans une poule composée du Danemark, de la France et du Pérou.


Depuis ce mondial, les choses ne se sont pas arrangées pour l’Australie, elle a été éliminée dès les quarts de finale lors de la dernière Coupe d’Asie en 2019 et a eu beaucoup de difficultés à se qualifier pour cette Coupe du monde en devant passer par le barrage intercontinental remporté contre le Pérou aux tirs aux buts après une campagne de qualification laborieuse face à des équipes pour la plupart à sa portée. L’équipe n’aborde pas ce mondial dans le meilleur des états d’esprits d’autant que son sélectionneur Graham Arnold a créé des polémiques ces derniers temps en choisissant de se passer de certains joueurs expérimentés. L’objectif de la sélection se doit cependant d’être celui de passer les phases de poules et de retrouver les huitièmes de finale d’un mondial pour la première fois depuis 16 ans.


Tactique



Sur le plan tactique, Graham Arnold devrait mettre en place un système en 4-2-3-1 qui peut se moduler en un 4-1-4-1 selon le placement d’Irvine au milieu de terrain, c’est le système qui a été utilisé notamment lors du match décisif pour la qualification au Qatar contre le Pérou. Le sélectionneur s’appuie sur un joueur d’expérience par ligne avec Ryan, Bechich et Mooy qui sont ses leaders, l’autre avantage c’est que la sélection n’a pas trop bougé depuis quelques années hormis un léger rajeunissement, les joueurs auront donc des automatismes entre eux pour cette Coupe du monde.


Pour ce qui est du style de jeu, l’Australie s’appuie avant tout sur un bloc équipe solide et positionné assez bas contre les grosses équipes, les transitions rapides sont leur force, leur milieu de terrain est un mélange de qualité technique et d’impact physique et c’est le point fort de cette sélection. L’équipe est capable tout de même de belles phases de construction à une touche de balle mais c’est surtout contre des équipes à sa portée et je doute qu’on puisse observer ce genre de séquences très fréquemment lors de ce mondial. Attention aux transitions rapides dans le dos de la défense qui sont clairement la faiblesse de cette équipe, elle concède beaucoup d’occasions dans ce type de situation suite à des relances verticales mal maitrisées.


Au niveau des joueurs, Ryan sera le titulaire au poste de gardien, comme on a l’a dit plus haut c’est un joueur d’expérience et ce sera l’un des hommes de base d’Arnold pour ce mondial. Il a l’expérience de la Ligue des champions qu’il a d’ailleurs joué cette saison avec Copenhague où il n’a pas eu grand-chose à se reprocher. En cas de pépin, c’est Redmayne qui est sa doublure en sélection.


La charnière devrait être composé du duo Wright/Rowles, Sainsbury a longtemps été le titulaire ces dernières années mais Wright semble s’être imposé dernièrement notamment en étant titularisé lors du barrage intercontinental contre le Pérou. Difficile d’évaluer le niveau de cette charnière centrale, Rowles joue en Ecosse à Heart of Midlothian tandis que Wright joue lui en troisième division anglaise du côté de Sunderland. Les deux n’ont aucune expérience de ce type d’évenements car ils n’étaient pas présents lors de la dernière Coupe du monde en 2018. Ils voudront prouver qu’ils méritent leur place dans le 11 mais ce manque d’expérience pourrait peser lourd au moment d’affronter des attaquants de grandes qualités que ce soit face à l’équipe de France ou contre le Danemark. Par ailleurs, comme en a parlé plus haut, les deux joueurs semblent assez moyens à la relance ce qui pourrait mettre l’équipe en danger. Si jamais ce duo n’est pas assez performant on pourrait rapidement voir Sainsbury retrouver une place dans le 11 comme c’était le cas lors du mondial 2018. A la différence de ses deux coéquipiers, il a donc l’expérience de ces grands rendez-vous et compte une soixantaine de sélection avec l’Australie, il a néanmoins perdu sa place en raison de prestations moins rassurantes ces derniers mois. Enfin, Arnold dispose également de l’option Degenek au poste de défenseur central, c’est un joueur qui a la double nationalité serbe mais qui a décidé d’opter pour la sélection australienne, c’est un bon joueur dans le domaine aérien mais il semble clairement en retrait pour ce mondial et sera la 4 ème choix du sélectionneur.


Pour ce qui est des latéraux, on retrouvera à gauche l’expérimenté Bechich qui était déjà titulaire lors de la Coupe du monde 2018, il avait d’ailleurs été malheureux en marquant contre son camp face à la France ce qui avait offert le succès aux bleus en fin de match. Il n’hésite pas à se projeter vers l’avant grâce à sa vitesse mais c’est avant tout un latéral solide qui cherche à commettre le moins d’erreurs possible, d’origine turque il a également la double nationalité et c’est l’un des piliers d’Arnold pour ce mondial comme on l’a dit plus haut. En cas de pépin, sa doublure sera vraisemblablement King qui évolue tout comme Ryan au sein du championnat danois avec le club d’Odense, il n’a pas de références non plus à ce niveau et ne sera donc qu’une solution de repli si blessure. A droite, Atkinson sera le titulaire, il a profité de nombreuses absences à ce poste pour se faire une place, il compte seulement quelques sélections à son actif et il pourrait bien être l’un des points faibles de cette équipe australienne. L’avantage néanmoins c’est qu’il joue dans le même club que Rowles en Ecosse, il aura donc des automatismes avec lui ce qui pourrait atténuer son inexpérience à ce niveau. S’il ne donne pas satisfaction, la doublure à ce poste est Karacic, plutôt utilisé par Arnold en tant que remplaçant il y a peu de chances qu’il s’impose durant ce mondial comme un titulaire.


Place au milieu de terrain qui est la grande force de cette équipe australienne comme on l’a dit plus haut en introduction. On retrouvera tout d’abord Mooy qui est certainement le meilleur joueur de cette équipe et sa star, il jouera sa dernière Coupe du monde cet hiver du haut de ses 32 ans. Il joue plutôt dans un rôle de sentinelle devant la défense, efficace à la récupération, il dispose d’une belle vision du jeu, d’une certaine vista et il est capable de renverser le jeu ce qui en fait la rampe de lancement des contres attaques australienne et le joueur clé du système d’Arnold. A ses côtés on retrouver Irivine qui forme un duo très complémentaire avec Mooy, il est assez grand (1m89) contrairement à ce dernier ce qui lui permet d’être une solide tour de contrôle au milieu de terrain en prenant la majorité des ballons de la tête. Il a une certaine expérience de la sélection avec 47 sélections depuis 2013 et il s’est imposé comme un vrai titulaire dans l’esprit d’Arnold dernièrement, son duo avec Mooy sera à surveiller de près durant ce mondial. Il est également capable de jouer un cran plus haut au poste de numéro 10 et non pas dans un double pivot devant la défense car il n’est pas maladroit techniquement contrairement à ce qu’on pourrait penser à première vue. Au poste de numéro 10, Hrustic devrait avoir le champ libre, il a été titulaire lors des derniers matchs importants de la sélection et c’est un joueur créatif qui sera chargé de créer des décalages ou bien de se retrouver dans des situations où il peut terminer les actions, comme ce fut le cas lors de certains matchs de l’Australie lors des mois récents. Il a également l’expérience européenne puisqu’il joue quelques minutes cette saison avec l’Héllas Vérone ce qui est un vrai plus. Sur le banc australien difficile de savoir qui aura sa chance au milieu de terrain en sortie de banc car Arnold fait rarement tourner son équipe dans ce secteur. Genreau qu'on connaît bien car il joue à Toulouse n'a qui plus est pas été sélectionné pour ce mondial. Je mets une petite pièce néanmoins sur McGree qui pourrait rentrer au poste de numéro 10, il a seulement 23 ans mais sort d'une belle saison à Birmingham et pourrait apporter technicité et folie en cours de match dans un milieu australien qui en aura bien besoin. Pour le reste difficile de savoir qui de Baccus ou Devlin aura sa chance tant le duo Mooy/Irvine semble indéboulonnable au milieu.


Offensivement, c’est là que le bât blesse pour cette Australie, il n’y a pas vraiment de top players et l’équipe a pas mal de difficultés à marquer comme le montre ses derniers résultats contre le Pérou et la Nouvelle-Zélande avec seulement un petit but inscrit. Le meilleur joueur de cette ligne offensive est surement l’ailier gauche Leckie, il compte déjà 70 sélections avec l’Australie mais n’a marqué qu’à 13 reprises. Cela s’explique surtout par son profil, c’est un ailier de percussion et de différences balle au pied et il est assez rarement à la finition des actions, ce sera le principal danger à surveiller pour les défenses adverses lors de ce mondial. A droite c’est très flou puisqu’on vient d’apprendre le forfait de dernière minute de Boyle que j’avais mis au départ sur le visuel en tant que titulaire. Pour le remplacer il semble y avoir plusieurs possibilités pour Arnold, tout d’abord Mabil et Goodwin qui sont capables de jouer des deux côtés en tant qu’ailier. Le premier est cependant assez peu utilisé par le sélectionneur car il a peu de temps de jeu en club du côté de Cadiz, le second a eu davantage sa chance mais il n’a jamais réellement briller avec le maillot de la sélection et ne présente pas non plus de garanties suffisantes pour ce mondial. Le salut pourrait venir du remplaçant de Boyle, Tilio mais je mets également une petite pièce sur l’un des joueurs à suivre de ce tournoi côté australien, Garang Kuol. Il est très jeune (18 ans) et vient récemment de signer pour Newcastle, capable de jouer en pointe ou bien sur les côtés, il est d’origine saoudienne mais a réalisé pas mal de belles prestations au sein du championnat australien dernièrement ce qui a convaincu Arnold de le sélectionner pour ce mondial, je ne le vois pas comme un titulaire pour le premier match mais il aura du temps de jeu en sortie de banc et pourrait bien en profiter pour s’imposer à ce poste d’ailier droit très incertain. Enfin, en pointe pas trop de doutes car c’est Duke qui sera le titulaire, lui aussi est un cadre d’Arnold puisqu’il est en sélection depuis 2013, néanmoins il n’a pas tant joué que cela avec seulement 20 sélections pour 7 buts et il est globalement le symbole d’une attaque qui se cherche et qui manque d’un véritable leader. Sa doublure est MacLaren, il joue dans le championnat australien mais n’a jamais su réellement s’imposer en sélection et il ne devrait pas être en mesure de changer la hiérarchie durant ce mondial.


En conclusion, cette équipe de l’Australie semble assez limitée sur le plan offensif et devra s’appuyer sur un bloc défensif solide et un milieu de terrain très complémentaire si elle veut performer lors de ce mondial. Les cadres d’Arnold auront un rôle important pour encadrer les jeunes joueurs qui arrivent au sein de la sélection depuis quelques années dont l’attraction Kuol dont on a parlé un peu plus haut. Je suis d’avis que cette équipe ne sera pas simple à jouer tout comme en 2018 où tout leurs matchs avaient été accrochés, je pense néanmoins qu’elle manque cruellement de qualité offensive pour réellement mettre en danger ses adversaires et que cela ne suffira probablement pas pour faire mieux qu’en 2018.


Fantasy


Sur le jeu, le meilleur joueur sera surement Mooy, il devrait récupérer beaucoup de ballons et réaliser pas mal de passes clés ce qui rapportera des points. Ensuite, au vu de la faiblesse du secteur offensif australien je vous conseille de jouer la défense qui a des chances de faire un clean sheet à un moment, plutôt le gardien Ryan et l’expérimenté Bechich. Hrustic et Irvine sont des picks pour vous différencier de Mooy au milieu de terrain, enfin si vous voulez tenter un coup offensif, Leckie me semble être le seul joueur à tenter.





Danemark


Palmarès

1 Championnat d’Europe : 1992.

1 Coupe des confédérations : 1995.


Le Danemark ne fait pas partie des plus grandes nations de football de l’histoire mais elle n’en est pas très loin et figure selon moi à minima dans le top 10 européen notamment grâce à son Euro remporté en 1992. La fédération danoise voit le jour en 1908 ce qui en fait l’une des plus vieilles sélections du contient européen, après des premières années difficiles, il faut attendre les années 60 pour que le Danemark commence à participer à des compétitions majeures avec un premier Euro en 1964. La sélection progresse petit à petit et atteint son apogée à partir de la fin des années 80, emmenée par l’une de ses grandes stars historiques Michael Laudrup, le Danemark atteint les demi-finales de l’Euro 1984 et se qualifie pour la première Coupe du monde de son histoire en 1986. Mais ce n’est pas là le fait le plus important, celui-ci arrive en 1992 quand à la surprise générale l’équipe pourtant non qualifié pour l’Euro le remporte après avoir remplacé la Yougoslavie dans le tableau final. Le parcours est qui plus est exceptionnel avec des victoires successives contre la France, les Pays-Bas et l’Allemagne en finale sur le score de 2-0. En 1995, les danois parviennent à confirmer ce succès avec une victoire en Coupe des confédérations ce qui commence à lui donner petit à petit un vrai statut mondial. Leur parcours lors du mondial 1998 qui suit est le meilleur de leur histoire pour le moment avec un quart de finale perdu contre le Brésil.


Les années qui suivent ce mondial réussi ont été compliqué pour le Danemark qui a peiné à briller que ce soit au niveau européen ou mondial, leur dernière Coupe du monde en 2018 a été encourageante avec une qualification à la seconde place de leur groupe derrière la France et un huitième de finale perdu uniquement aux tirs aux buts contre la Croatie future finaliste de la compétition. Mais c’est surtout lors de l’Euro 2021 dont on se souvient bien que les danois ont brillé et retrouvés leurs grandes heures de 1992. Après deux premiers matchs compliqués en phase de poules avec des défaites contre la Finlande (0-1) et la Belgique (1-2) et une compétition marquée par l’arrêt cardiaque d’Eriksen qui fort heureusement s’en est sorti, le Danemark avait réalisé un dernier match de poules détonnant contre la Russie (4-1) lui permettant de se qualifier en huitièmes de finale. Après deux jolis succès contre le Pays de Galles (4-0) et la République Tchèque (2-1), les danois avaient réussi à atteindre les demi-finales de l’Euro, malheureusement ils avaient été battu par les anglais après leur avoir opposé une belle opposition (1-2 après prolongations). Surfant sur cette vague et sur un très bon niveau de jeu inspiré du football total néerlandais et mis en place par le sélectionneur Kasper Hjulmand, le Danemark est parvenu à se qualifier très facilement pour cette Coupe du monde avec 9 victoires en 10 matchs au sein de son groupe. La dernière Ligue des nations a également été plutôt bonne pour les danois qui ont notamment battu la France à deux reprises (2-1 et 2-0) mais qui n’ont néanmoins pas pu se qualifier pour la phase finale en raison de deux défaites contre les croates (0-1 et 1-2). L’équipe aborde ce tournoi en confiance, avec des derniers matchs de bonne qualité et une belle dynamique suite à son Euro 2021 réussi, son objectif sera de faire au moins aussi bien que lors du mondial 1998 en atteignant les quarts de finale de la compétition, l’équipe sera surement l’une des plus agréables à regarder comme souvent et figure parmi les sérieux outsiders de cette Coupe du monde.


Tactique



Tactiquement, le Danemark va évoluer dans un système en 3-4-3 qui est le système préférentiel de Hjulmand depuis l’Euro 2021, il a également testé un système en 4-2-3-1 contre la Croatie en Ligue des nations et lors d’autres matchs mais je pense surtout qu’il cherchait à travailler une autre organisation en cas de problème, cela ne me semble pas être une option pour cette Coupe du monde sauf défi tactique spécifique. La composition que j’ai affiché sur le visuel est celle qu’a utilisé le Danemark lors de son tout dernier match avant ce mondial, avec les mêmes titulaires.


Pour ce qui est du style de jeu, Hjulmand s’est beaucoup inspiré de celui des Pays-Bas pour bâtir cette équipe, les danois cherchent tout d’abord à presser haut l’équipe adverse pour récupérer le ballon le plus rapidement possible à la perte. Une fois ce ballon récupéré, ils sont capables de se projeter rapidement vers l’avant grâce à leurs joueurs offensifs et l’apport de leurs pistons ou bien de conserver le ballon pour construire leurs actions puis patiemment. Le Danemark est donc une véritable équipe caméléon qui est même capable de renier ses principes de jeu et son pressing si la pression adverse est trop importante comme on avait pu notamment le voir lors de la dernière demi-finale de l’Euro où ils avaient longtemps résister aux anglais à l’aide d’un bloc bas compact avant de céder en fin de match. Le sélectionneur s’appuie par ailleurs sur un mélange d’expérience et de jeunesse depuis son arrivée et cela va continuer lors de ce mondial, les danois vont être à suivre à coup sur.


Pour ce qui est des joueurs, on retrouvera au poste de gardien l’expérimenté Schmeichel qui est présent en sélection depuis 2013 et qui ne déçoit jamais avec cette dernière. Il a paru moins en forme cette saison du côté de Nice mais lors des derniers matchs on a retrouvé le Schmeichel de la sélection avec un bon jeu au pied et de bons reflexes sur sa ligne, il sera à n’en pas douter l’une des valeurs sures de cette équipe danoise. Sa doublure en cas de pépin sera Christensen qui n’a jamais réellement eu sa chance en sélection, victime des bonnes prestations de son coéquipier.


Au niveau de la défense à trois, pas trop de doutes concernant les joueurs qu’alignera Hjulmand puisqu’il devrait logiquement faire confiance aux mêmes hommes qu’il y a un peu plus d’un an à l’Euro. On retrouvera dans l’axe de cette défense Andersen qui réalise pour le moment une belle saison du côté de Crystal Palace et qui n’en finit plus de progresser depuis son départ de l’Olympique Lyonnais il y a deux ans. Il est très bon dans le domaine aérien ce qui est son gros point fort mais il est également performant en un contre un grâce à sa bonne robustesse physique et ses qualités de relance balle au pied nécessaires sous Hjulmand ne sont pas à négliger non plus, un défenseur très complet en somme. A sa droite, Kjaer qui est le joueur le plus expérimenté de cette défense à trois sera titulaire, un doute l’entoure tout de même puisqu’il revient récemment d’une blessure aux ligaments croisés et il n’est pas certain qu’il puisse tenir sur l’intégralité d’un match, du moins à minima lors des phases de poules. Il reste néanmoins une vraie valeur sure de la sélection danoise, il n’est pas aussi rapide qu’avant mais il compense cela parfaitement à l’aide de son très bon sens du placement et de ses anticipations, il est clairement l’un des hommes de base de Hjulmand qui ne devrait pas s’en priver pour ce mondial. Enfin, Christensen complète ce trio sur le côté gauche, pas forcément en grande forme cette saison du côté de Barcelone, il n’en reste pas moins un excellent défenseur notamment lorsqu’il évolue sous le maillot de la sélection. C’est surement le défenseur le plus technique des trois, notamment parce qu’il est capable d’évoluer un cran plus haut en tant que milieu défensif, il n’hésite pas à casser des lignes par la passe mais également à se projeter balle au pied pour apporter le surnombre au milieu de terrain et être l’une des rampes de lancement du jeu offensif danois. Un élément clé donc qui n’en reste pas moins un excellent défenseur car il est toujours présent au duel et il est bon de la tête comme ses deux compères de la défense. Pas mal de certitudes donc pour le Danemark dans cette zone, la seule petite inquiétude concerne la forme physique de Kjaer mais je suis d’avis qu’il donnera tout pour ce qui est probablement sa dernière Coupe du monde du haut de ses 120 sélections. En dehors de cette inamovible trio, la numéro 4 dans la hiérarchie sera très certainement Nelsson, il a rarement eu sa chance en sélection mais réalise de bons matchs cette saison avec Galatasaray.


On passe aux pistons qui sont l’une des autres forces majeures de cette sélection danoise, ce sont eux qui sont chargés d’apporter de la largeur à l’équipe, de créer des décalages et ainsi d’amener le surnombre et le danger offensivement. A gauche on retrouvera celui qui a été l’un des meilleurs joueurs du dernier Euro en la personne de Maehle. Très bon en club du côté de l’Atalanta cette saison où il joue la majorité des minutes, sa vitesse, ses courses vers l’avant balle au pied ainsi que sa qualité de centre en font un joueur à surveiller absolument pour les défenses adverses, il sera à suivre lors de ce mondial pour voir s’il peut encore passer un cap à désormais 25 ans. Il n’a pas vraiment de concurrence à ce poste, Stryger Larsen avait été testé lors du dernier Euro et il joue assez fréquemment en club avec Trabzonspor mais il doit se contenter de quelques minutes avec la sélection de puis quelques temps et c’est plutôt un latéral droit de formation. A droite dans le rôle de piston, l’expérimenté Wass devrait partir titulaire, il subit depuis quelques temps l’émergence de Kristensen à ce poste mais Hjulmand devrait lui faire confiance pour ce mondial avant peut être de laisser sa place à Kristensen après celui-ci. Wass est de retour au pays depuis cette saison avec Bronbdy IF, toujours très juste défensivement et offensivement, il a un profil peut être un peu moins offensif que celui de Maehle mais il n’en reste pas moins redoutable notamment par le biais de ces centres qui trouvent souvent preneur dans la surface adverse ou grâce à ses passes à l’intérieur du jeu souvent bien senties. Kristensen est lui en train de se révéler avec Leeds cette année et il bénéficie de l’exposition de la Premier League, il a un profil plus défensif que celui de Wass et il est plus athlétique également que ce dernier, on le verra surement dans ce mondial pour fermer davantage le jeu en fin de match ou bien en tant que titulaire si Wass n’est pas performant. Stryger Larsen lui n’a pas vraiment de rôle à jouer pour ce qui est du poste de piston droit, il a surtout été sélectionné pour dépanner à gauche.


Au milieu de terrain, pas de questions à se poser pour Hjulmand qui alignera son duo Hojberg/Delaney comme ce fut le cas lors de l’Euro 2021. Hojberg réalise une superbe saison avec Tottenham pour le moment, les Spurs sont souvent en difficulté mais il ne lâche jamais rien, en sélection c’est la même chose et Hjulmand l’apprécie pour cela. Il est capable de se montrer très performant à la récupération et il assure très proprement les premières relances danoises également, capable de se projeter offensivement pour apporter le surnombre aux abords de la surface adverse, sa qualité de frappe de loin n’est pas négligeable également et les adversaires du Danemark devront faire attention à lui lorsqu’il se trouve à mi-distance sous peine d’être punis. Il a gagné en confiance et en maturité et arrive à ce mondial dans l’une des meilleurs formes si ce n’est la meilleure forme de sa vie. A ses côtés, Delaney présente un profil assez complémentaire, davantage travailleur et focalisé sur la récupération du ballon et l’équilibre de l’équipe en phase offensive, il fait moins de différences avec le ballon mais il lui arrive tout de même de se projeter vers l’avant lors de certaines actions. En sélection depuis 2013, il est l’un des hommes de base de Hjulmand qui va grandement s’appuyer sur son leadership et son expérience durant ce mondial. Ce duo est clairement une force pour ce Danemark, en complément on retrouvera sur le banc Jensen et Norgaard qui sont deux milieux de terrain très travailleurs également que l’on devrait voir en cours de match comme ce fut le cas lors du dernier Euro, c’est souvent Delaney qui est remplacé dans ce type de situations et Jensen qui est privilégié par Hjulmand pour rentrer en jeu.


Place au secteur offensif des danois pour finir, la certitude c’est qu’Eriksen sera titulaire, étant donné que Damsgaard est forfait pour le début de la compétition on devrait le retrouver dans un rôle d’ailier gauche. C’est la star de cette équipe, le joueur capable de créer beaucoup de différences et celui sur lequel seront braqués les projecteurs lors des matchs du Danemark, il est de retour dans une compétition majeure après le tragique évènement qui lui était arrivé lors de l’Euro 2021 et il voudra prendre sa revanche et emmener son équiper vers les sommets. Leader technique bien entendu, c’est lui qui dicte le tempo, qui ralentit le jeu si besoin en posant le ballon ou qui l’accélère à l’aide de passes tranchantes, il est également capable de décocher de belles frappes de loin et c’est un excellent tireur de coups de pieds arrêtés, la vraie valeur sure de cette équipe sur le plan offensif en somme. Damsgaard sera sa doublure quand il sera remis de sa blessure, normalement à partir de la seconde journée, c’est un profil différent puisqu’il s’agit surtout d’un ailier qui rentre beaucoup à l’intérieur et qui cherche à faire des différences par la vitesse ou le dribble et beaucoup moins par la passe. Il avait réussi un superbe Euro 2021 mais s’est un petit peu perdu depuis du côté de Brentford où il ne parvient pas à s’imposer, j’espère qu’on pourra le voir lors de ce mondial et qu’il pourra nous faire vibrer comme il y a un an et demi.

A droite de l’attaque danoise on retrouvera l’un des très gros espoirs de la sélection avec Skov Olsen, capable également d’évoluer en tant que piston droit, le jeune danois de 22 ans appelé seulement depuis 2020 par Hjulmand est en train de se révéler cette saison avec Bruges. Il a été l’un des grands artisans de la qualification de l’équipe belge pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, ses statistiques sont très bonnes que ce soit en sélection (8 buts et 6 passes décisives en 23 sélections) ou bien en club cette saison (6 buts et 3 passes décisives en 15 matchs) et ce mondial pourrait bien lui permettre de taper dans l’œil de clubs plus huppés et de briller avec sa sélection. Pour ce qui est de ses qualités, c’est surtout un ailier tonique, qui fait des différences principalement par sa vitesse, il cherche surtout à rentrer sur son pied gauche pour enrouler et il est plutôt adroit dans le dernier tiers comme le montre les statistiques que je viens de citer, si vous voulez suivre une pépite dans cette équipe c’est lui qu’il faut regarder absolument. A son poste il n’y a pas vraiment de doublure claire et il aura le champ libre pour s’exprimer, Damsgaard peut dépanner à droite mais ce n’est pas son poste de prédilection et Lindstrom en grande forme cette saison avec Francfort est plutôt un milieu offensif et non un ailier.


Enfin, concernant la pointe de l’attaque, beaucoup de joueurs ont été sélectionnés par Hjulmand, preuve que c’est un secteur de doute et c’est selon moi l’une des faiblesses de cette sélection. Braithwaite sera normalement le titulaire comme ce fut le cas lors des derniers matchs des danois, ses appels et sa vitesse sont intéressants pour créer des espaces pour ses autres coéquipiers mais il ne se crée pas beaucoup d’occasions et marque très peu comme le montre ses statistiques en sélection (10 buts en 61 sélections). Un joueur d’équipe donc mais en aucun cas un tueur, le problème c’est que tout les autres joueurs de la liste de Hjulmand ne sont pas dans une phase ascendante. Dolberg joue très peu à Séville et manque de confiance, Poulsen ne joue plus à Leipzig, Cornelius a marqué contre la France en Ligue des nations mais il n’est pas très performant en Superliga danoise et Wind n’a pratiquement pas de temps de jeu en sélection. Difficile d’établir une hiérarchie entre eux pour le poste de remplaçant voire de premier titulaire si Braithwaite ne donne pas satisfaction, à défaut d’avoir beaucoup de qualités à ce poste, Hjulmand a de la quantité et peut toujours espérer que l’un de ces joueurs se révèle durant le tournoi et s’impose comme le numéro 9 de cette équipe.


Cette équipe danoise s’avance donc sure de ses forces de 2021 et dans une dynamique positive, la défense et le milieu de terrain sont clairement les points forts de cette sélection qui sera difficile à bouger et très efficace à la récupération. Offensivement, le poste de numéro neuf pose question mais l’apport d’Eriksen pas là lors du dernier Euro et la montée en puissance de Skov Olsen cette saison devraient permettre à l’équipe de se montrer dangereuse et de se créer un important volume d’occasions, d’autant qu’il y a également des pistons très intéressants au sein de cette équipe. Le danger viendra de partout pour les adversaires de ce Danemark, l’équipe a également l’expérience de ce type de rendez-vous et semble tout avoir pour rééditer sa performance de 1998, c’est-à-dire un quart de finale de Coupe du monde.


Fantasy


Sur le jeu si vous ne devez prendre qu’un seul joueur danois dans votre équipe je vous recommande vivement Maehle qui était l’un des tout meilleurs joueurs du jeu de Fantasy de l’Euro 2021 et qui devrait encore rapporter gros grâce à des retours offensifs, en plus il est vraiment pas cher. Ensuite, Eriksen et Skov Olsen me semblent être les seconds choix les plus intéressants, ce sont eux qui sont les plus à même de se montrer décisifs offensivement. Schmeichel est lui un bon gardien à jouer, les danois ont deux matchs abordables dans leur poule et il a tout pour faire à minima deux clean sheets. Hojberg de son côté est le meilleur milieu de terrain à tenter en dehors d’Eriksen et Skov Olsen cités plus haut, il devrait rapporter pas mal de points à l’aide de tacles et on est pas à l’abri d’un retour offensif avec lui. Enfin, si vous voulez vous différencier, Wass peut être une bonne alternative à Maehle tandis que Braithwaite est le seul attaquant de cette équipe et aura des occasions de marquer malgré ses statistiques très moyennes en sélection.





France


Palmarès

2 Coupes du monde : 1998 et 2018.

2 Championnats d’Europe : 1984 et 2000.

1 Ligue des nations : 2021.

2 Coupes des confédérations : 2001 et 2003.


La France c’est bien entendu l’une des plus grandes nations de l’histoire du football, elle fait partie du cercle très fermé des équipes à avoir gagné deux fois la Coupe du monde (1998 et 2018) et deux fois l’Euro (1984 et 2000). Mais le paradoxe c’est que la France a du attendre longtemps avant de connaitre ces succès, la fédération française de football voit le jour en 1904 mais l’équipe connait de nombreux échecs avant la victoire lors de l’Euro 1984, dont la fameuse défaite contre l’Allemagne en demi-finales de la Coupe du monde 1982, surnommée ensuite « la nuit de Séville » qui a marqué toute une génération de supporters. Libérée par Platini et sa bande en 1984, la France connaitra un déclic ensuite qui atteindra donc son apogée en 1998 avec la fameuse victoire en Coupe du monde à domicile contre le Brésil en finale sur un score sans appel (3-0) ce qui est surement le plus grand exploit de l’histoire du football français, bien entendu associé à Zidane buteurs par deux fois et qui est probablement le joueur qui a le plus marqué l’histoire de cette équipe de France. Après avoir remporté l’Euro 2000 dans la foulée, l’équipe de France devient la première nation de l’histoire à remporter toutes les compétitions internationales après son succès lors de la Coupe des confédérations l’année suivante. A partir de ce moment l’équipe va connaitre des difficultés pendant plusieurs années, alors oui il y a la finale lors de la Coupe du monde 2006 qui est en grande partie due à Zidane mais pour le reste les bleus vivent désillusion sur désillusion en 2002 mais surtout en 2010 pour ce qui est surement le pire mondial de l’histoire de l’équipe de France.


L’arrivée de Deschamps va comme on le sait tous changer radicalement le visage de cette équipe de France à partir de 2014, le mondial au Brésil est encourageant avec un quart de finale et cela se confirme lors de l’Euro avec la dramatique finale perdue contre le Portugal en prolongations mais qui va tout de même permettre de forger une âme à cette équipe pour la Coupe du monde 2018. La suite on la connait, la France réalise un superbe parcours et sort successivement l’Argentine, l’Uruguay, la Belgique et la Croatie pour s’offrir sa deuxième étoile, pour l’éternité.


Depuis les choses ont malheureusement bien changé, l’Euro 2021 a été un cuisant échec avec une élimination dès les huitièmes de finale contre la Suisse et malgré un 11 type très proche de l’équipe championne du monde de 2018. La victoire lors de la Ligue des nations qui s’en est suivi n’a pas atténué le déclin de ces bleus qui se sont qualifiés péniblement pour ce mondial avec 5 victoires et 3 nuls en 8 matchs avant de réaliser une dernière campagne de Ligue des nations catastrophique avec une 3 ème place dans un groupe composé de la Croatie, du Danemark et de l’Autriche. Deschamps ne semble plus vraiment avoir les clés tactiques depuis quelques temps, les nombreuses blessure dont sont victimes les bleus ne l’aident pas non plus et c’est avec un niveau de confiance assez bas et de nombreuses incertitudes que l’équipe aborde cette Coupe du monde. L’objectif d’un champion sortant ne peut pas être autre chose qu’une victoire, ce sera l’objectif de ces bleus bien qu’une qualification en demi-finales semblerait déjà bien au vu du contexte actuel, il ne faut pas non plus négliger la malédiction du champion sortant dont on a parlé en introduction, chaque match sera à prendre très au sérieux sous peine de vivre une immense déconvenue.


Tactique



Tactiquement, beaucoup de questions existent concernant cette Équipe de France, que ce soit le système de jeu utilisé ou bien les joueurs qui le composeront. La certitude c'est que ce sera une défense à 4 comme l'a annoncé Deschamps juste après l'annonce de sa liste, adieu donc la défense à 5 qui avait été testée depuis l'Euro 2021 mais qui n'a pas eu le succès escompté. Reste à trancher entre un 4-3-3 avec Griezmann un cran plus bas, un 4-2-3-1 avec Rabiot dans le rôle de Matuidi en 2018 au poste d'ailier gauche ou bien un 4-2-3-1 avec Dembélé ou Coman à gauche dans une formation plus offensive. La tendance actuelle est plutôt à un 4-2-3-1 offensif du moins pour le premier match, c'est ce que j'ai décidé de représenter ici. Pas mal d'incertitudes pour la charnière centrale qui dépend d'une possible titularisation de Varane, quoi qu'il arrive on aura davantage d'informations lors du premier match contre l'Australie.


Pour le style tactique impossible d'en définir un très clair avec cette équipe de France, comme en 2018, Deschamps devrait s'appuyer sur une base défensive solide et des latéraux qui sont en fait des défenseurs centraux de formation et qui monteront donc très peu. On devrait voir un bloc plutôt médian qui presse peu en phase défensive, une fois le ballon récupéré le but sera de se projeter rapidement vers l'avant et de miser sur la qualité individuelle des joueurs offensifs. Les bleus vont très probablement être en difficulté contre des blocs bas, sans plan de jeu clair il faudra des exploits pour déstabiliser ce type de formation ce qui me semble être la faiblesse majeure de cette équipe, en dehors du milieu de terrain qui sera privé de Pogba et Kanté et qui sera donc sur le papier moins performant qu'en 2018.


Au niveau des joueurs, Lloris sera bien entendu le titulaire au poste de gardien, pas dans sa meilleure saison avec les Spurs, il reste un gardien de classe mondiale capable de briller dans ce type d'événement comme ce fut notamment le cas contre l'Uruguay et la Belgique en 2018. Mandanda sera sa doublure pour ce qui est très certainement sa dernière Coupe du monde, il est plutôt performant cette saison et répondra présent si pépin il y a pour Lloris.


Pour ce qui est de la charnière centrale, pas mal de doutes que ce soit pour Varane comme on l'a dit plus haut mais également pour le second défenseur, Saliba, Upamecano et Konaté semblent être les joueurs en concurrence pour une place de titulaire. Si Varane est apte, ce sera l'homme de base de Deschamps pour bâtir sa défense, il a des chances d'être trop juste pour le premier match contre l'Australie mais ça devrait être bon pour les deux suivants et plus on espère. Il a l'expérience du mondial 2018, bien qu'il ne soit pas dans sa meilleure forme en club depuis l'an dernier avec Manchester United, il fait tout de même partie des meilleurs défenseurs d'Europe. Bon de la tête, puissant et rapide, pas trop besoin de vous le présenter, s'il retrouve sa confiance durant ce mondial il sera difficile à passer. A ses côtés on retrouvera Upamecano qui est le favori selon les dernières tendances pour être titulaire lors de cette Coupe du monde, il n’a jusqu’alors pas été très bon avec les bleus mais en club c’est bien différent cette saison. Il joue très souvent et s’est imposé comme un titulaire indiscutable au sein du 11 de Nagelsmann, très bon de la tête et disposant d’un bagage athlétique très intéressant, il pourrait bien profiter de ce mondial pour enfin briller en bleu et se montrer sous son meilleur jour. Le 3 ème défenseur dans la hiérarchie pour ce mondial semble être Konaté, il y a une grosse incertitude sur sa condition physique puisqu’il a très peu joué cette saison avec Liverpool en raison d’une blessure mais il reste un top défenseur. L’an dernier, il formait l’une des meilleurs paires de défenseurs centraux d’Europe avec Van Dijk, très rapide et ayant un profil assez puissant tout comme Upamecano, ce pourrait bien être pour lui aussi le moment de se montrer, surtout si Varane n’est pas remis à temps pour le premier match et pour les suivants. Saliba très performant cette saison n’aurait donc pas sa chance hormis contre-performance des joueurs cités au dessus, je trouve cela assez dommage personnellement car il apporte beaucoup de sérénité à la défense des Gunners cette saison et sa qualité de relance balle au pied et l’une des meilleures que possède l’équipe de France dans ce secteur selon moi. Enfin, je ne parle pas plus que cela de Disasi puisqu’il ne devrait pas avoir de temps de jeu lors de ce mondial, il est le dernier dans la hiérarchie.


Au niveau des latéraux, comme en a parlé plus haut, Deschamps devrait faire confiance aux mêmes titulaires qu’il y a 4 ans avec Lucas Hernandez et Pavard qui auront surtout pour rôle d’assurer l’équilibre défensif de l’équipe en étant avant tout prudents dans leurs montées offensives. L’avantage de Lucas Hernandez c’est qu’il a pas mal d’automatismes avec Upamecano puisqu’il joue avec lui au Bayern Munich, il est très sur défensivement et sa qualité de relance est un plus également, moins utilisé par Deschamps dernièrement il sera revanchard et voudra prouver que c’est une vraie valeur sure de cette équipe. Theo Hernandez sera une option pour Deschamps en cours de match si l’équipe de France a absolument besoin de faire la différence, il est ultra décisif avec Milan depuis deux saisons en se projetant beaucoup mais en équipe de France c’est plus compliqué. Il a souvent été testé dans un système à 5 défenseurs en tant que piston mais on ne peut pas dire que ça ait vraiment porté ses fruits hormis son but en demi-finales de la Ligue des nations 2021 contre la Belgique. De plus, il est moins à l’aise dans un système à 4 défenseurs car il doit faire davantage de courses défensives, cela semble donc logique de ne pas le titulariser ici. A droite, Pavard réalise une superbe saison avec le Bayern Munich tout comme Upamecano cité plus haut, il a également des automatismes avec ce dernier ce qui sera un vrai plus dans une compétition ou les bleus en auront grandement besoin. Il a surement un profil un peu plus offensif que celui de Lucas Hernandez puisqu’on l’a vu décisif offensivement à plusieurs reprises cette saison déjà, son rôle sera surtout défensif comme en 2018 mais on est pas à l’abri d’un exploit offensif à un moment ou un autre comme sa reprise en demi volée de 2018 contre l’Argentine. Kounde sera la doublure au poste de latéral droit, il est assez apprécié par Deschamps mais lui aussi sort d’une blessure du côté de Barcelone et des doutes subsistent également sur son niveau de forme si jamais il venait à devoir jouer en cas de pépin pour Pavard. Quoi qu’il arrive c’est également un latéral à vocation défensive, ce qui fait que les bleus ne disposent pas réellement d’une option offensive à ce poste, se pourrait être un vrai handicap s’ils doivent absolument revenir au score dans un match par exemple.


Place désormais au milieu de terrain qui est le plus gros chantier de l’équipe pour ce mondial suite aux forfaits de Kanté et de Pogba. Tchouameni sera l’homme de base de Deschamps pour ce mondial, sa dernière saison à Monaco ainsi que son bon début de saison avec le Real Madrid lui ont fait franchir un vrai cap, il est excellent à la récupération du ballon et assez grand ce qui lui permet de remporter un nombre important de duels aériens. L’inconvénient c’est qu’il est parfois trop conservateur à la relance et qu’il n’est donc pas vraiment en mesure de casser des lignes par la passe afin d’amorcer des contres attaques une fois le ballon récupéré, il n’est pas non plus capable de le faire par des percées balle au pied ou très peu. Ces deux éléments risquent clairement d’être l’une des faiblesses de la France sur ce mondial, Tchouameni n’est pas Pogba, il ne créera pas autant de différences que lui et l’équipe sera beaucoup plus dépendantes de ses joueurs offensifs pour faire des différences. A ses côtés, il y a une hésitation entre Fofana et Rabiot mais c’est le dernier cité qui devrait avoir les faveurs du sélectionneur suite à ses dernières performances de très bonne qualité avec la Juventus. Rabiot a un profil un peu plus offensif que Tchouameni et c’est davantage un box to box capable de se projeter dans les 30 derniers mètres adverses pour apporter le danger, on l’a moins vu faire ce qu’il fait avec la Juventus en équipe de France mais avec la forme du moment et ses derniers buts inscrits (5 buts en 16 matchs dont deux doublés), il pourrait enfin franchir un cap en sélection. J’ai personnellement du mal à croire en ce double pivot mais il faut reconnaitre qu’il s’agit de la meilleure association possible pour ce mondial au vu des forces en présence, sur le banc les options ne sont pas vraiment légions en dehors de Fofana.


L’inconvénient avec Fofana c’est qu’il s’agit d’un milieu de terrain encore plus conservateur que ne l’est Tchouameni, il est excellent à la récupération mais c’est globalement tout car il a beaucoup de mal à se montrer dangereux avec ballon et sa qualité de frappe de loin est bien inférieure à celle de Tchouameni, une option plutôt à utiliser selon moi si la France doit conserver un score à un moment ou un autre. Guendouzi aura surement du temps de jeu également car il arrive 4 ème dans la hiérarchie mais je l’ai senti à bout de souffle dernièrement avec Marseille et je ne pense pas qu’il est l’énergie nécessaire pour apporter un plus hormis sur une courte durée, donc en sortie de banc. Enfin, Camavinga n’a jamais vraiment brillé en bleu, ses entrées au Real Madrid sont souvent tranchantes mais Deschamps tentera-il le pari si besoin il y a, j’en doute. Veretout est surtout là pour faire le nombre d’autant qu’on sait que sa sélection pour le mondial serait surtout du à un arrangement entre agents….


Place au secteur offensif et là avec le forfait de Benzema qui vient d’être annoncé, il n’y a plus beaucoup d’options pour cette équipe de France et on devrait retrouver plus ou moins la même attaque qu’en 2018 à l’exception de Matuidi au poste d’ailier gauche qui n’était pas vraiment un attaquant d’ailleurs. Au poste de numéro 10 pas de débat on retrouvera Griezmann comme c’est le cas depuis le mondial 2014, après le succès de 2018 il s’est un peu perdu avec Barcelone puis avec l’Atletico mais il reste l’un des hommes de base de Deschamps en sélection. Cet hiver, il aura un rôle crucial pour venir suppléer un milieu de terrain qui n’a pas l’expérience de ce type d’évènement et qui aura cruellement besoin de créativité afin de créer des décalages et de servir dans de bonnes conditions les joueurs offensifs de l’équipe. Griezmann en est bien évidemment capable, il l’a fait très souvent en 2018 et ne devrait pas déroger aux taches défensives, le problème c’est qu’il n’est pas en confiance actuellement et que sa titularisation semble surtout du à un manque d’options de haut niveau à son poste plutôt qu’à une vraie évidence.


Sur les ailes, Mbappe devrait jouer à gauche comme c’est le cas depuis quelques temps désormais, on aurait pu penser qu’il retrouverait son poste du mondial 2018 à droite de l’attaque mais comme Deschamps devrait jouer avec 4 vrais attaquants contrairement à 2018, il n’a aucune raison de ne pas le mettre à son poste préférentiel. Pas besoin de vous le présenter, ce sera le danger numéro 1 pour tout les adversaires par sa vitesse principalement et par les différences qu’il peut créer grâce à cette dernière, d’après moi il manque tout de même d’efficacité devant le but et plus globalement dans les 30 derniers mètres et il devra impérativement gommer cela lors de ce mondial s’il veut être le leader de cette équipe et la porter de nouveau vers les sommets. Autre aspect, ses nombreux décrochages et sa tentation pour rentrer régulièrement à l’intérieur du jeu, je suis d’avis qu’il doit absolument rester sur le côté et toucher un maximum de ballon face au jeu sans quoi il devient stérile et ne peut pas exploiter sa principale qualité qui est comme on le sait tous sa vitesse, il sera bien entendu celui qu’on observera le plus, une grande partie des espoirs de cette équipe de France sont fondés sur lui. A droite, il y a débat entre Coman et Dembélé mais Deschamps semble plutôt opter pour l’option Dembélé, il est vrai qu’il revient bien depuis la fin de saison dernière avec Barcelone et ce choix semble assez logique. Capable d’éliminer de nombreux adversaires par sa vitesse mais surtout par ses dribbles, il est capable de frapper dans n’importe quelle position étant donné qu’il est ambidextre, malheureusement il manque parfois cruellement d’efficacité ce qui peut être rageant pour ses coéquipiers, il est également trop relâché par moments pour ce qui est des efforts défensifs à fournir et il ne pourra pas se permettre cela cet hiver s’il veut gagner sa place définitivement au sein de ce 11. Personnellement, j’ai une petite préférence pour Coman à ce poste, tout d’abord parce qu’il connait très bien Pavard et qu’il pourrait ainsi reformer le duo du Bayern Munich avec ce dernier mais également parce qu’il fait souvent de meilleurs choix que Dembélé dans les 30 derniers mètres, enfin, il est plus sur défensivement car il ne rechigne jamais à faire les replis nécessaires. Pour moi, il aura forcément sa chance à un moment, surement en sortie de banc lors du premier match et il devra la saisir pour prouver à Deschamps qu’il mérite sa place dans le 11.


Pour ce qui est de l’attaquant de pointe, c’est très flou suite au forfait de Benzema, il ne sera d’ailleurs pas remplacé. La certitude donc c’est que Giroud sera le titulaire pour ce mondial comme ce fut le cas en 2018. Il n’avait pas marqué lors de la campagne victorieuse des bleus mais il avait été très précieux dans le jeu grâce à sa qualité de jeu dos au but et ses déviations de la tête. Il arrive en grande forme suite à de nombreux buts inscrits avec le Milan AC cette saison et voudra prouver à tout le monde qu’il mérite sa place dans cette équipe et qu’il peut être considéré à juste titre comme l’un des plus grands buteurs de l’histoire de la sélection française. Je pense également qu’il sera revanchard vis-à-vis de Deschamps qui n’avait pas compté sur lui lors de l’Euro 2021 mais qui a finalement revu sa position s’apercevant de son importance dans le jeu de l’équipe de France, à minima en tant que doublure avant qu’on apprenne que Benzema serait blessé. Il voudra donc briller et on espère qu’il puisse notamment retrouver la très belle connexion qu’il avait avec Griezmann lors de l’Euro 2016. Actuellement, Kolo Muani et Thuram ne semblent pas être des options vraiment viables à ce niveau, les deux sont capables d’apporter de l’explosivité en fin de match mais leurs qualités de finition devant le but me semblent trop limités à ce niveau, ils sont davantage le futur de cette équipe de France et non son présent.


En conclusion, beaucoup de doutes du côté de cette équipe de France avant d’aborder ce mondial, les certitudes de 2018 ont laissé place au doute de 2022 avec de nombreux absents et une forme récente assez inquiétante. Le salut des bleus devra passer par une abnégation sans faille et une grosse force collective qu’il me semble dur de trouver en si peu de temps de préparation, alors oui Deschamps a de l’expérience mais cette fois-ci cela pourrait être très difficile même pour lui. Mbappe devra absolument faire ce qu’il sait faire de mieux et ne pas décrocher inutilement, le danger offensif de cette équipe repose principalement sur lui, Griezmann doit absolument retrouver son niveau d’il y a 4 ans, tandis que le milieu de terrain devra s’élever à un niveau qu’il n’a surement jamais atteint jusque là. Je ne suis pas très optimiste pour ces bleus, cette poule est heureusement abordable et malgré la malédiction du champion ils ont leurs chances pour se qualifier en huitièmes de finale, défendre leur titre jusqu’au bout de la compétition me semble en revanche relever de l’utopie.


Fantasy


Mbappé est bien entendu le joueur à jouer absolument dans vos équipes si vous croyez en cette équipe de France, il est très performant sur le jeu de la Ligue des champions et le danger offensif des bleus passera par lui comme on l’a dit. Ensuite, il faut jouer Pavard en défense qui est plus ou moins le seul certain de démarrer titulaire lors du premier match, il pourrait réaliser un ou des clean sheets dans cette poule voire même se montrer décisif offensivement. Si vous voulez vous montrer plus créatif, Griezmann peut être un pari à tenter, il aura certainement les penaltys et s’il se retrouve durant ce mondial, il pourrait être un joli différentiel. Enfin Giroud est à tenter également car c’est le seul buteur de l’équipe, il devrait donc jouer beaucoup de minutes, Rabiot est lui le milieu le plus à même de nous apporter des retours offensifs.





Tunisie


Palmarès

1 Coupe d’Afrique des nations : 2004.


Comme bon nombre de pays africains, la Tunisie a du attendre son indépendance en 1957 pour que sa fédération footballistique voit le jour et que le pays puisse disputer ses premiers matchs et ses premières compétitions majeures. Lors de ses premières années, l’équipe brille assez rapidement au niveau continental en atteignant la finale de la Coupe d’Afrique des nations en 1965 qui sera malheureusement perdue contre le Ghana (2-3). Elle atteint une nouvelle demi-finale quelques années plus tard avant d’écrire l’histoire de l’Afrique en Coupe du monde en devenant la première nation africaine à remporter un match lors d’un mondial en 1978 face au Mexique (3-1), c’est d’ailleurs la première Coupe du monde de l’histoire de la Tunisie. Eliminée malheureusement dès les phases de poules lors de cette Coupe du monde 1978, la sélection tunisienne va connaitre une vraie période de doute entre 1978 et 1994 où elle rate six CAN consécutives et ne parvient pas à se qualifier de nouveau pour un mondial.


La Tunisie va tout de même réussir à renaitre à partir de 1996 en se qualifiant de nouveau pour des CAN mais surtout pour des Coupes du monde avec des participations en 1998, 2002 et 2006. Malheureusement, l’équipe ne parvient pas à passer les poules lors de ses 3 participations consécutives, elle se console en remportant son premier et seul titre majeur jusqu’à aujourd’hui avec la CAN 2004 remportée contre le Maroc en finale aux tirs aux buts et disputée à domicile. Après une nouvelle période difficile entre 2008 et 2014, la Tunisie était parvenue à se qualifier pour la dernière Coupe du monde en 2018, elle n’avait pas réussie à sortir des poules en raison de défaites contres la Belgique (2-5) et l’Angleterre (1-2) mais l’équipe avait remporté son troisième match contre le Panama (2-1), ce qui était leur première victoire en Coupe du monde depuis 1978. Lors de la dernière CAN, la Tunisie avait réalisé un parcours correct en atteignant les quarts de finale avant de s’incliner contre le Burkina Faso (0-1), elle est parvenue à se qualifier pour ce mondial après un succès contre le Mali en barrages sur la plus petite des marges en faisant déjouer son adverse, 1-0 au score cumulé des deux rencontres. Qualifiée grâce notamment à un changement de sélectionneur suite à la CAN 2021 et l’arrivée de Jalel Kadri à la tête de l’équipe, la Tunisie aborde ce mondial avec la volonté de briser sa malédiction en Coupe du monde et d’atteindre pour la première fois de son histoire les huitièmes de finale de la compétition.


Tactique



Sur le plan tactique, Kadri va utiliser un système en 4-3-3 pour ce mondial, c’est le système qui a permis à l’équipe de remporter son barrage de qualification contre le Mali et il n’y a pas de raisons d’en changer. Ce 4-3-3 permet de mettre en avant le milieu de terrain de la Tunisie qui est clairement sa grande force, c’est un milieu travailleur et technique qui voudra poser beaucoup de problèmes à ses adversaires. La Tunisie est globalement une équipe qui cherche à faire déjouer son adversaire plus qu’elle ne joue, en ce sens elle s’appuie surtout sur une défense solide et maline qui essaye de concéder le moins d’occasions possibles, offensivement elle joue à fond les coups qu’elle a en contre attaque une fois le ballon récupéré. L’équipe est très expérimenté mais son gros point faible c’est clairement l’attaque puisqu’il n’y a pas vraiment de vrai buteur et Kadri a essayé de nombreuses associations ces derniers mois pour essayer de remédier à ce problème sans réellement trouver la solution.


Au niveau des joueurs, on retrouvera au poste de gardien Ben Said qui s’est imposé dans les buts très récemment lors de la dernière CAN, il ne compte que quelques sélections avec la Tunisie mais étant donné les carences des autres gardiens et ses prestations rassurantes lors des derniers matchs, il sera titulaire pour ce mondial. Sa doublure en cas de pépin sera Dhamen qui a notamment jouer le dernier match amical de l’équipe perdu lourdement (1-5) contre le Brésil.


Pour ce qui est de la charnière centrale, la certitude c’est que Talbi sera un titulaire indiscutable et l’un des hommes de base de Kadri pour ce mondial. On le connait très bien puisqu’il joue à Lorient et réalise de très belles performances avec les merlus depuis le début de saison, très propre à la relance, bon dans le duel, intéressant dans le domaine aérien et capable d’anticiper les offensives adverses, c’est un défenseur très complet. Il aura à cœur de briller pour son premier mondial et de confirmer sa très belle progression des derniers mois. A ses côtés difficile de savoir qui sera le titulaire, logiquement c’est plutôt Bronn mais il a été absent en raison de mauvaises performances en club lors de la majorité des derniers rassemblements tunisiens, entre temps Ghandri a eu du temps de jeu notamment lors du barrage contre le Mali et Ifa a également été testé lors de certains matchs. Je suis tout de même parti sur Bronn car il a été titulaire lors du dernier match amical contre le Brésil et je pense que c’est un indicatif suffisant pour estimer que Kadri le considère toujours comme un titulaire malgré sa mauvaise saison l’an dernier avec Metz. Il a rebondi cette saison du côté de la Salernitana et a retrouvé un bon niveau de forme, il est surtout solide dans les airs et puissant mais il devra faire attention à certains de ses errements qui pourraient couter cher d’autant plus à ce niveau de la compétition. Si jamais il n’est pas performant d’entrée, on peut penser que Kadri n’hésitera pas à aligner Ghandri, très grand (1m96) il est lui aussi très bon de la tête et aura je pense un coup à jouer lors de cette Coupe du monde. Ifa sera lui le numéro 4 dans la hiérarchie et sauf hécatombe je l’imagine mal avoir du temps de jeu cet hiver.


Au niveau des latéraux, pas de débat à droite puisque Drager est un titulaire indiscutable aux yeux de Kadri depuis de nombreux matchs désormais. Il joue à Lucerne en Suisse et il a été formé en Allemagne ce qui peut expliquer son style de jeu assez offensif, il n’hésite pas à se projeter vers l’avant pour apporter le surnombre et ce très régulièrement. L’inconvénient du coup c’est qu’il peut parfois laisser des espaces dans son dos mais globalement il parvient à s’en sortir, il voudra prouver lors de ce mondial qu’il mérite entièrement sa place dans cette équipe. Sa doublure en cas de pépin sera Kechrida qui n’a pas trop eu sa chance dernièrement avec la Tunisie et qui sera donc selon moi uniquement une option de rechange si blessure il y a. A gauche un peu plus de concurrence entre Ali Abdi et Maaloul, j’ai mis Maaloul sur le visuel mais d’après les dernières informations s’est plutôt Abdi qui devrait débuter. Il n’était pas là lors du barrage de qualifications contre le Mali mais c’est un titulaire indiscutable en Ligue 2 avec Caen et il a un énorme volume de jeu qui lui permet à la fois de se projeter offensivement mais également de se replier efficacement sur le plan défensif ce qui est essentiel dans le système de Kadri qui souhaite avant tout un bloc défensif solide comme on l’a dit déjà plus haut. On peut penser également qu’il voudra se montrer lors de ce mondial pour attirer pourquoi pas des clubs plus huppés que Caen. Maaloul du haut de ses 32 ans sera la solution de l’expérience pour Kadri, on pourrait le voir entrer en jeu pour conserver un score en fin de match par exemple.


On arrive au gros point fort de cette équipe tunisienne avec le milieu de terrain, tout d’abord on devrait retrouver un cran plus bas devant la défense Skhiri. Lui aussi passé par la Ligue 1 avec Montpellier il y a quelques saisons, c’est un joueur discret qui ne compte pas ses efforts puisqu’il était l’an dernier du côté de Cologne en Bundesliga le milieu de terrain qui avait la distance parcourue la plus importante, toutes équipes confondues. Il est très endurant et bon à la récupération, il tente rarement de faire de grandes différences par la passe mais ses transmissions sont tout de même justes et c’est l’une des vraies valeurs sures de cette formation tunisienne. Un cran plus haut on retrouvera l’un des piliers de cette équipe avec Laidouni, c’est également un milieu à vocation assez défensive et qui est surtout utilisé par Kadri pour récupérer des ballons. Jouant dans le championnat hongrois du côté de Ferencvaros, il donne généralement tout sur le terrain lorsqu’il porte le maillot de la sélection et il est très apprécié par les supporters. On devrait tout de même le voir dans un rôle un peu plus offensif que celui de Skhiri puisqu’il affiche des statistiques offensives correctes cette saison avec le champion de Hongrie (2 buts et 4 passes décisives en 23 matchs). Enfin, pour compléter le trio du milieu de terrain c’est un petit plus incertain puisque Kadri a essayé au total 4 joueurs dernièrement avec Ben Slimane, Mejbri, Chalali et Ben Romdhane. Le choix de ce troisième joueur dépendra surement de l’adversaire mais celui qui a le plus de chances de débuter est probablement Ben Slimane, il est l’un des grands espoirs du football tunisien a seulement 21 ans et présente un profil de meneur de jeu. Ce sera surement le milieu de terrain le plus technique de cette équipe tunisienne, il peut créer des différences par la passe mais n’hésite pas non plus à se projeter comme le prouve ses statistiques avec Brondby au sein du championnat danois (3 buts en 17 matchs). Un petit peu comme pour Ali Abdi dont on a parlé plus haut il aura en plus la motivation de briller pour pourquoi pas attirer l’œil d’un club plus huppé. Mejbri est également un grand espoir du foot tunisien et on le connait plutôt bien puisqu’il appartient à Manchester United, prêté cette saison à Birmingham, il progresse de plus en plus mais ne devrait pas être un titulaire aux yeux de Kadri car c’est surtout un milieu offensif qui aimerait donc surement jouer un cran plus haut. Il pourrait tout de même être une belle option pour amener un peu plus de folie à la Tunisie en sortie de banc si besoin, à noter qu’il a la double nationalité française et qu’il pourrait être amener à jouer contre son pays d’origine s’il a du temps de jeu. Enfin, Chalali et Ben Romdhane semblent être des options un peu plus défensives qui seront utilisées par Kabri pour préserver un score ou fermer davantage le jeu lors d’un match, Sassi lui ne semble pas vraiment être dans la discussion pour avoir du temps de jeu lors de cette Coupe du monde.


Enfin, place au secteur offensif tunisien qui est comme on l’a dit l’une des faiblesses si ce n’est pas la faiblesse majeure de cette équipe en raison de joueurs vieillissants et d’un manque de jeunes espoirs à ce poste. A gauche on retrouvera tout de même la star de cette sélection avec Msakni, peu connu en France car il a surtout fait sa carrière dans les pays du golfe pour subvenir aux besoins de sa famille, il fait les beaux jours de la sélection depuis de nombreuses années désormais et il va certainement disputer sa dernière Coupe du monde à 32 ans. Il joue au sein du championnat qatari donc connaitra bien les conditions de jeu de ce mondial, il donne généralement tout sous le maillot de la sélection, fin techniquement, capable de trouver des passes tranchantes et de dribbler ses adversaires, ce sera le danger numéro 1 de cette équipe tunisienne lors de ce mondial, devant Khazri qui est jugé par pas mal de supporters tunisiens comme inférieur à Msakni actuellement, le seul petit bémol c’est que ce dernier pourrait manquer un petit peu de rythme. Khazri cité juste au-dessus devrait jouer à droite de l’attaque lors de ce mondial, il n’est que l’ombre de lui-même depuis quelques mois en club que ce soit avec Saint-Etienne la saison dernière ou bien avec Montpellier cette saison. Ce sera certainement sa dernière Coupe du monde également et malgré sa mauvaise forme on peut penser qu’il a fait de ce mondial son objectif principal cette saison, il reste un joueur capable de coups d’éclats que ce soit des dribbles ou bien des frappes de loin voire même des lobs (cf le match contre Metz l’an dernier), il est également celui qui a le plus l’expérience du foot européen dans cette équipe et sera l’un des leaders de l’équipe de Kadri. Par ailleurs, Msakni et Khazri sont susceptibles de permuter lors de ce mondial car ils sont tout les deux capables de jouer sur les deux côtés de l’attaque, ce sera un point tactique intéressant à observer côté tunisien. Sur les ailes le seul joueur qui pourrait avoir un rôle à jouer en cours de match me semble être Sliti, lui aussi bien connu suite à son passage à Dijon il y a quelques années, il n’est plus le joueur explosif qu’il était à cette époque mais en sortie de banc il aura surement suffisamment de punch pour mettre le feu lors de fins de matchs si la Tunisie doit absolument marquer. La pointe de l’attaque elle est le gros point faible de cette équipe, c’est Jaziri qui devrait être le titulaire, plutôt un profil de renard des surfaces, il ne marque pas souvent en sélection et n’est pas aussi technique que ses deux compères d’attaque, il n’a aucune vraie référence à ce niveau et c’est donc difficile de savoir s’il peut se révéler lors de cette Coupe du monde. Jebali pourrait également être titulaire mais il a débuté moins de matchs dernièrement sous le maillot tunisien que Jaziri, sa forme en club est cependant plutôt bonne du côté d’Odense (4 buts et 3 passes décisives en 13 matchs) et je pense qu’il aura sa chance à un moment ou un autre lors de ce mondial, à lui de la saisir.


En conclusion, cette équipe de la Tunisie devrait s’appuyer sur ses forces historiques à savoir un bloc équipe solide et un milieu de terrain très travailleur pour tenter de briller lors de ce mondial et enfin atteindre les huitièmes de finale. L’attaque semble elle limitée et reposera quasiment intégralement sur le talent de Khazri et de Msakni, la défense n’est par ailleurs pas une source de confiance absolue au vu des doutes sur le réel niveau du gardien tunisien et de la forme de Bronn. Je pense que la Tunisie tout comme l’Australie dont on a parlé plus haut ne sera pas un faire valoir dans ce groupe et qu’elle sera difficile à jouer pour n’importe qui, néanmoins il faudra de vrais exploits défensifs et offensifs pour parvenir à faire mieux qu’en 2018 et se qualifier pour la suite de la compétition.


Fantasy


Sur le jeu Khazri est surement le meilleur joueur à prendre dans vos équipes puisqu’il est classé milieu alors qu’il jouera attaquant, il est également à un prix très faible. Ensuite, je vous recommande le secteur défensif avec Talbi qui est très régulier avec Lorient et qui devrait également faire ses points lors de ce mondial. Si vous voulez tenter davantage il y a Ali Abdi qui pourrait amener des retours offensifs, Msakni qui est capable de se montrer décisif offensivement et les deux milieux Laidouni et Ben Slimane qui vont surement tacler fréquemment et qui sont plus offensifs que Skhiri par exemple.






Voici donc pour l’analyse de chacune des équipes de ce Groupe D, ce qu’on peut dire c’est que la France est tombée dans un groupe abordable sur le papier mais qu’il faudra tout de même se méfier de l’Australie et de la Tunisie qui sont deux équipes avec un bloc défensif solide et qui ne laisseront pas beaucoup d’espaces aux joueurs français pour s’exprimer. La Tunisie me semble tout de même la plus dangereuse des deux car elle dispose de deux joueurs ayant un minimum de qualité devant ce que n’a pas vraiment l’Australie. Si je dois donner mon avis définitif sur ce groupe, je placerais le Danemark à la première place, les danois vont dans la lignée de leur Euro réussir une belle phase de poules et je les vois bien battre la France lors de la seconde journée. Pour ce qui est de la seconde place je vais tenter une immense surprise en plaçant la Tunisie, je ne crois vraiment pas en cette équipe de France et j’ai très peur que la malédiction du champion frappe de nouveau cette année. Je vois les bleus avoir du mal à forcer le verrou australien et aborder la dernière journée avec un match très tendu contre la Tunisie qui pourrait leur être fatal d’autant que les tunisiens seront dans leur domaine de prédilection avec un bloc bas et un jeu offensif avant tout basé sur des transitions. La France terminerait ainsi 3 ème et l’Australie dernière de son groupe comme il y a 4 ans car l’attaque me semble beaucoup trop faible pour espérer quoi que ce soit.


Restez connectés, on se retrouve rapidement pour l’analyse des quatres derniers groupes de ce mondial, vous aurez ainsi toutes les informations sur les 32 équipes engagées dans ce mondial !

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