Guide Ligue 1, FC Metz
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Guide Ligue 1, FC Metz

Football Club de Metz


Logo Metz


Billet rédigé le 02/08


Histoire :


Le Football Club de Metz est un club à l’histoire particulière, fondé en 1919, il s’appellera d’abord Cercle Athlétique Messin (CAM). Le CAM tient ses origines de l’Allemagne, avant que la fin de la première guerre mondiale ne lui permette d’intégrer le championnat de France.


L’équipe remporte huit titres de champion de Lorraine entre 1921 et 1931 et intègre le monde professionnel du football français en 1932, comme un grand nombre de clubs lors de cette période. C’est aussi à partir de ce moment là que l’équipe acquiert son nom actuel, le Football Club de Metz.

Pour ses débuts en première division, le club est immédiatement relégué en deuxième division et va connaître des problèmes financiers, finalement racheté, les Grenats remontent en première division en 1936 et vont atteindre la finale de la Coupe de France 1938.


L’après seconde guerre mondiale est difficile pour le FC Metz, qui a perdu ses infrastructures, malgré un retour en première division, l’équipe a du mal à se stabiliser au sein de l’élite et alternera entre la première et la deuxième division pendant plus de 20 ans, avant de s’installer au plus haut niveau, à partir de 1967.


C’est le rachat du club par Charles Mollinari qui marque un tournant dans l’histoire de Metz, l’équipe termine sixième de première division lors de l’exercice 1967-1968, puis troisième la saison suivante, ce qui lui permet de découvrir l’Europe.


Après un échec européen, les Messins peinent à retrouver le haut du tableau et luttent pour leur maintien la plupart du temps lors des années qui suivent. L’équipe connaît néanmoins une belle saison en 1975-1976, avec une sixième place en championnat, ponctuée d’une demie en Coupe de France.


L’exercice 1978-1979 sera également bon, avec une cinquième place, qui permet au FC Metz de retrouver l’Europe, mais globalement, l’équipe peine à être régulière et alterne ensuite les mauvaises saisons et les saisons moyennes, en parvenant néanmoins à se stabiliser au sein de l’élite.


Les Grenats vont alors connaître la période la plus faste de leur histoire, le club remporte le premier trophée majeur de son histoire avec le gain de la Coupe de France 1984. Ce succès amorce une belle dynamique et l’équipe s’adjuge une seconde Coupe de France en 1988, le tout en se stabilisant au sein de la première partie de tableau en championnat.


Lors de l’exercice 1984-1985, les Messins réalisent le plus bel exploit de leur histoire européenne en éliminant le FC Barcelone en seizièmes de finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe. Après cette belle époque, le club connaît une période de transition, il faut attendre 1994 pour retrouver le grand FC Metz.


Le club reprend son envol, avec un succès en Coupe de la Ligue lors de l’exercice 1995-1996 et plusieurs qualifications européennes, l’équipe est notamment connue pour sa défense très solide. Le FC Metz réalise la meilleure saison de son histoire en première division en 1997-1998, cette saison là, l’équipe passe toute proche d’être sacrée champion de France, terminant à la deuxième place uniquement à cause d’une moins bonne différence de buts que le Racing Club de Lens, après que les nordistes aient battu les Grenats à quelques journées de la fin.


Metz ne va jamais réellement se remettre de cette désillusion, après plusieurs saisons quelconques en première division, le club finit par descendre en deuxième division, après 35 saisons consécutives parmi l’élite du football français.


Malgré une remontée immédiate en Ligue 1 sous l’impulsion de Jean Fernandez, les Grenats n’arrivent plus à se stabiliser en Ligue 1 et descendent à nouveau au terme de l’exercice 2005-2006. L’équipe va ensuite remonter, avant de redescendre et de passer plusieurs saisons en Ligue 2.


Ne parvenant pas à remonter en Ligue 1, le FC Metz est racheté en 2009 par Bernard Serin, qui a pour mission de reconstruire le club et de lui permettre de retrouver le très haut niveau. Mais suite à son arrivée, c’est tout le contraire qui se produit, les Messins sont relégués en National à l’issue d’une saison 2011-2012 catastrophique, c’est la première fois dans son histoire que l’équipe tombe au troisième échelon français.


Cette descente agit comme un électrochoc au sein du FC Metz, l’équipe remonte dès la saison qui suit en Ligue 2, avant de parvenir à remonter en Ligue 1 lors de la saison 2013-2014, une première depuis six ans. S’en suit plusieurs saisons où le club n’arrive pas à se stabiliser en Ligue 1 et alterne les descentes en Ligue 2 avec les remontées parmi l’élite.


Finalement, après une nouvelle remontée lors de l’exercice 2018-2019, Metz parvient à se stabiliser en Ligue 1 durant deux saisons de suite, une première depuis 2006. Durant cette période, l’équipe réalisera notamment un superbe exercice 2020-2021, conclu à la dixième place sous les ordres de Frédéric Antonetti.


Malheureusement, cette belle période n’a pas duré, le FC Metz étant relégué en Ligue 2 au terme d’une mauvaise saison 2021-2022, achevée à la dix-neuvième place. L’an dernier, les dirigeants ont décidé de faire confiance à László Bölöni pour remonter en Ligue 1, après un mauvais départ, l’équipe a réalisé une superbe deuxième partie de saison et a terminé à la deuxième place. S’appuyant sur un excellent Georges Mikautadze, auteur de 23 buts, le club a terminé juste devant les Girondins de Bordeaux, après avoir longtemps été troisième.


Pour cette saison 2023-2024, les dirigeants messins ont décidé de renouveler leur confiance à László Bölöni, l’objectif sera simple, se maintenir en Ligue 1, avec l’objectif à long terme de se stabiliser parmi l’élite.



Palmarès :


4 Championnats de France de Ligue 2 : 1935, 2007, 2014, 2019.


2 Coupes de France : 1984, 1988.


1 Coupe de la Ligue : 1996.



Stade :


Stade Saint-Symphorien

Capacité : 28786 places


Le Stade Saint-Symphorien est le plus grand stade de la Lorraine, c’est également le plus grand stade de la région Grand Est depuis 2021, devant le Stade de la Meinau à Strasbourg. Construit en 1923, suite à la création du Cercle Athlétique Messin (CAM), il sera agrandi une première fois lorsque le club accède au monde professionnel en 1932, il est alors doté de 10000 places. Quatre ans plus tard, sa capacité est portée à 14000 places, il dispose d’une tribune couverte et de trois tribunes non couvertes. Au sortir de la seconde guerre mondiale, le stade a été inondé par l’occupant Nazi, il sera reconstruit au fur et à mesure et obtient sa capacité actuelle en 1987, le record d’affluence sera battu à l’occasion du match Metz-Marseille, le 7 décembre 1991, avec 28766 spectateurs. Après divers projets de rénovations avortés dans les années 2000 et 2010 et une non participation à l’Euro 2016, l’enceinte est finalement refaite à neuf à partir de l’année 2018. La tribune sud a été entièrement rebâtie et des angles sont prévus pour porter la capacité du stade à 30000 places dans les années à venir.



Saint-Symphorien


Président :


Bernard Serin a 73 ans, français, il a d’abord fait des études d’ingénierie et obtient son diplôme en 1975, à l’ESPCI ParisTech. Il rentre ensuite au sein du groupe métallurgique Sacilor, dont il prend la direction en 1993, avant de diriger le groupe belge Cockerill-Sambre, dont il prend les rênes par la suite à partir de 2002, l’entreprise s’appelle aujourd’hui John Cockerill et s’occupe de la maintenance industrielle ainsi que de l’armement.


En dehors de ce groupe industriel, Serin cherche à investir dans le domaine du sport et il y parvient au FC Metz, en 2006, avant de devenir le vice-président exécutif du club en 2008, puis son président à partir de 2009. Sous sa présidence, l’équipe a alterné les saisons entre la Ligue 1 et la Ligue 2, le président des grenats a évoqué il y a un an l’idée de laisser la présidence du club dans les années à venir, s’estimant âgé et pensant qu’il est bientôt temps de laisser la main ou à minima de se mettre davantage en retrait, pour le moment, il est toujours le président du club. Il a également apporté son soutien cet été au joueur berlinois tué suite à une bagarre lors d’un match opposant une équipe de jeunes du FC Metz et le club allemand.



Situation financière :


Sur le plan financier, le FC Metz n’est pas dans une situation très stable, le bilan économique de la saison 2021-2022 affichant une perte de plus de 12 millions d’euros suite à la descente du club en Ligue 2. Cette dernière s’explique principalement par les difficultés économiques liées au Covid-19, mais aussi par les mauvaises performances de l’équipe cette saison là, qui ont occasionné une baisse des revenus. On peut néanmoins relativiser ce bilan négatif, car le FC Metz a réalisé de belles ventes sur le marché des transferts lors du mercato d’été 2022 et lors de ce mercato, Kouyaté a été vendu pour 6 millions d’euros, Centonze est parti pour 4 millions d’euros, enfin, Touré a été vendu cet été pour 11 millions d’euros.


Ces trois ventes ainsi que les faibles dépenses sur le marché des transferts concernant les arrivées de joueurs ont sûrement permis au club de boucler l’exercice dernier avec un meilleur bilan que lors de l’exercice 2021-2022. La montée en Ligue 1 et l’augmentation des droits télés liée à cette dernière devrait également permettre aux grenats d’améliorer leur santé financière. On peut également dire qu’avec son partenariat le liant à Génération Football au Sénégal depuis de nombreuses années, le club n’a pas toujours besoin d’investir énormément sur le marché pour être compétitif, ce qui devrait encore être le cas cet été, avec peu de dépenses lors de ce début de mercato. Difficile donc d’être réellement inquiet pour les finances du club à l’heure actuelle, une redescente des messins en Ligue 2 à l’issue de la saison pourrait cependant leur faire du mal et les obliger à vendre davantage pour ne pas être en difficulté.



Coach :


László Bölöni a 70 ans, il est roumain et a eu une carrière de joueur en tant que milieu de terrain. Celle-ci débute en Roumanie en 1970, à l’ASA Târgu Mureș, le club de sa ville natale, là-bas, il va marquer l’histoire de son équipe en restant 14 ans et en disputant 458 rencontres, il marquera 84 buts et sera élu deux fois meilleur joueur roumain, en 1977 et 1983. Il décide en 1984 de signer dans le plus grand club roumain, le Steaua Bucarest, cela va lui permettre de garnir son armoire à trophées, avec trois championnats de Roumanie, deux coupes nationales, une Supercoupe d’Europe, mais surtout la Coupe des Champions en 1986, qui en fait un joueur connu à l’échelle européenne. Après cet excellent passage à Bucarest, Bölöni décide de tenter sa chance ailleurs que dans son pays natal, il signe alors en Belgique, au Wavre SFC en 1987. Il ne connaîtra pas le même succès qu’en Roumanie et quitte le club après seulement une saison, il termine sa carrière en France, à l’US Créteil, puis à l’US Orléans et décide de mettre un terme à sa carrière de joueur, en 1992.


Après cette dernière, il souhaite en premier lieu se reconvertir en tant que dentiste, étant donné qu’il possède son diplôme acquis en Roumanie avant sa carrière de joueur professionnel, mais il ne peut pas exercer en France avec ce dernier et décide de se lancer en tant qu’entraîneur. Il débute à l’AS Nancy Lorraine en 1994, il restera jusqu’en 2000 au sein du club et disputera 249 matchs au total avec le club lorrain, pour un bilan mitigé, car il ne parvient pas à inscrire l’équipe de manière durable en première division. Cette expérience lui permet tout de même de devenir le sélectionneur de la Roumanie pour l’Euro 2000, il parvient à sortir du groupe de la mort composé de l’Angleterre, de l’Allemagne et du Portugal et commence à se faire un nom. Il est repéré par le Sporting Portugal en 2001 et gagnera tous les titres au Portugal, il est également l’entraîneur qui a lancé dans le grand bain Cristiano Ronaldo.


Après deux saisons réussies, il poursuit sa carrière en Bretagne, au Stade Rennais, il permet notamment à l’équipe de terminer quatrième lors de l’exercice 2004-2005. Il finit par s’engager avec l’AS Monaco, en 2006, c’est à partir de ce moment-là que sa carrière va connaître des hauts et des bas. Après un passage catastrophique en principauté, avec 7 défaites en 11 matchs, il s’engagera aux Emirats Arabes Unis, avant de signer au Standard de Liège en 2008. En Belgique, il se relance et remporte le championnat national en 2009, mais il quitte rapidement le club la saison suivante. S’en suit un grand nombre de passages infructueux de 2010 à 2015, à Al-Wahda aux Emirats, au RC Lens en France, au PAOK Salonique en Grèce, à Al-Khor au Qatar et à Al-Ittihad en Arabie Saoudite.


Le coach roumain finit par rester trois saisons au sein d’un même club, au Royal Antwerp entre 2017 et 2020, il obtient de bons résultats, mais il se perd de nouveau ensuite, à Gent, puis au Panathinaïkós. Finalement, le FC Metz a décidé de lui faire confiance la saison dernière pour permettre au club de remonter en Ligue 1, suite à sa descente en Ligue 2. Malgré des réticences de la part de nombreux supporters, notamment à cause de son passage en tant que coach à l’AS Nancy Lorraine, le coach roumain a surpris et a permis au club de retrouver l’élite au terme de la saison, en terminant deuxième et en pratiquant un football plaisant et offensif. Pour cet exercice 2023-2024, l’objectif qui lui est fixé par les dirigeants messins est simple, permettre aux grenats de se maintenir en Ligue 1.



Bilan saison 2022-2023 :


Après une descente lors de l’exercice 2021-2022, Metz n’a pas tardé pour remonter en Ligue 1, comme à son habitude, le club lorrain a su trouver les solutions pour rapidement retrouver l’élite.


Lors du mercato estival, les dirigeants messins ont décidé de faire confiance à László Bölöni pour assurer l’opération remontée, ils ont également effectué une grosse revue d’effectif, cherchant avant tout à faire confiance aux jeunes et surtout à Mikautadze, le grand espoir offensif de l’équipe.


Le début de saison sous Bölöni sera assez difficile, le coach cherche à mettre en place un jeu de possession, mais celui-ci n’est pas toujours efficace et l’équipe se faire régulièrement surprendre en contre, occasionnant des défaites frustrantes contre Caen (0-1), Dijon (1-2), mais surtout Guingamp (3-6), dans un match qui fera polémique en Ligue 2. Globalement, la tactique du technicien roumain fonctionne contre les petites équipes, mais n’est pas pertinente contre les grosses formations du championnat, capables de mieux fermer le jeu et de presser plus efficacement.


Après une mauvaise série de résultats lors de l’automne, Bölöni décide mettre en place un jeu plus direct avant la Coupe du Monde, cela paye, Metz obtient deux précieux succès contre Saint-Etienne (3-2) et le Paris FC (4-1), ce qui permet à l’équipe de se replacer au milieu de tableau avant la trêve. Avec ce jeu plus direct, la défense est également moins exposée, ce qui permet aux grenats d’être plus solides défensivement.


Après la trêve, Metz devient inarrêtable, c’est simple, l’équipe ne perdra plus un seul match de la saison, hormis en Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais, lors des 32 èmes de finale. Les grenats terminent l’exercice avec 23 matchs sans défaites, pour 14 victoires et 9 nuls, soit un total de 51 points sur 69, personne ne fait mieux en Ligue 2 lors de cette période. Logiquement, le club remonte à la 3 ème place, puis parvient à chiper la place de dauphin aux Girondins de Bordeaux lors du sprint final, à la faveur d’un faux pas du club de la Gironde lors de l’avant dernière journée et de deux succès pour conclure contre Sochaux (1-0) et Bastia (3-2).


Au total, Metz n’aura figuré parmi les promus que pendant 4 journées, mais cela suffit au bonheur des grenats, qui retrouvent l’élite à l’aide d’un jeu offensif et plaisant. Ils ont marqué 61 buts, ce qui est un très joli total, d’autant que leurs xG sont plus élevés, affichant plus de 66 unités, preuve que l’équipe n’a pas surperformé dans ce secteur et qu’elle a eu un jeu lui permettant de se créer un volume d’occasions assez important.


Un volume très souvent converti par Mikautadze, qui a été le joueur clé des messins, mais aussi le meilleur buteur de la Ligue 2 l’an dernier avec 23 buts. Il a aussi délivré 8 passes décisives, ce qui fait de lui un joueur décisif dans environ un but sur deux inscrit par son équipe, il est clair que sans lui, le club lorrain n’aurait jamais pu terminer aussi haut. L’équipe a également su être solide défensivement, avec seulement 33 buts encaissés, mais comme pour le Havre, ce bilan est à relativiser, car il y a une forte surperformance, avec 51.68 xGA. On peut également noter que Metz a le deuxième meilleur bilan à domicile et à l’extérieur, preuve qu’ils ont mérité leur montée derrière l’intouchable HAC.


Sur le plan individuel, Mikautadze déjà évoqué plus haut est bien entendu le joueur à mettre en avant, il a été partout et c’était le danger majeur des grenats. Sabaly et Jallow l’ont parfaitement épaulé, les deux ailiers ont été de vrais dynamiteurs et ont créé des différences pour leurs partenaires. Maziz au poste de numéro 10 a également réalisé une belle saison, il conclut celle-ci avec un joli total de 8 buts et 6 passes décisives. En défense, c’est Candé qui a été le patron d’une arrière-garde n’encaissant que très peu de buts lors de la seconde partie de championnat. On notera aussi l’explosion de Jean-Jacques, qui a réalisé une très belle saison, alors qu’il n’était pas du tout attendu à ce niveau.



Bilan chiffré :


2 ème de Ligue 2

72 points (1.89 par match)

20 victoires, 12 nuls, 6 défaites


A domicile

4 ème de Ligue 2

37 points (1.95 par match)

10 victoires, 7 nuls, 2 défaites


A l’extérieur

2 ème de Ligue 2

35 points (1.84 par match)

10 victoires, 5 nuls, 4 défaites


Buts

61 pour (1.61 par match), 2 ème attaque

33 contre (0.87 par match), 3 ème défense

Différence : +28


Data

xG : 66.5

Différence xG-buts marqués : -5.50


xGA : 51.68

Différence xGA-buts encaissés : +18.68



Mercato :


Au niveau du mercato, il y a eu quelques mouvements du côté de Metz, mais l’effectif est loin d’être chamboulé par rapport à la saison passée.



Départs :


Pour ce qui est des départs, la très grosse vente de l’été c’est le départ de Boubacar Traoré aux Wolves pour 11 millions d’euros, le jeune malien ne faisait pas partie de l’effectif l’an dernier, car il était déjà prêté au club anglais. Ce n’est donc pas une perte sportive, car il n’a pas participé à la remontée en Ligue 1, par contre, c’est un excellent coup financier pour un joueur recruté seulement 350000 euros en 2019 à Bamako, encore la preuve que les messins bossent bien et parviennent souvent à dénicher les pépites africaines.


Niane a lui définitivement été vendu à Angers pour la modique somme de 500 mille euros, il était prêté aux angevins la saison dernière et n’a jamais su se remettre de sa grave blessure d’il y a plusieurs saisons. Pourtant, il avait réussi un superbe début de saison 2020-2021, avec 6 buts en 10 matchs, mais depuis plus rien, on espère qu’il parviendra à relancer sa carrière, pour Metz, c’est une nouvelle fois une vente qui n’a pas de conséquences directes sur le niveau de l’équipe.


Pour le reste, les autres départs n’impactent pas non plus vraiment l’équipe, car il s’agissait de joueurs prêtés ou n’ayant pas vraiment de temps de jeu. Gueye a été définitivement vendu au Paris FC pour une somme inconnue après son prêt avec les franciliens l’an dernier. Joseph a lui aussi été vendu, à Grenoble, mais il avait simplement un rôle de doublure et n’avait pas pesé avec seulement 3 buts inscrits en Ligue 2. Enfin, Yade a de nouveau été prêté, cette fois-ci en Ligue 2, du côté de Quevilly Rouen, après un échec avec Troyes la saison dernière.



Arrivées :


Côté arrivées, il y a quelques jolis coups qui ont été réalisés par le club sur le mercato. On commence avec Elisor, le buteur lavallois a été recruté pour 400000 euros au club partenaire belge du RFC Seraing, il sort d’un très bon prêt l’an dernier avec Laval où il a inscrit 9 buts et délivré 2 passes décisives. Passé par Ajaccio, il a été recruté probablement en tant que doublure de Mikautadze, à moins que ce dernier ne parte lors de la suite du mercato, mais nous parlerons de cela un peu plus loin.


On poursuit avec N’Guessan, qui a signé pour un montant n’ayant pas été dévoilé en provenance de Nice. Il a été l’un des seuls joueurs à surnager lors de la saison catastrophique de Nîmes conclue par une descente en National l’an dernier. Nice n’en avait pas besoin et a souhaité s’en séparer, il voudra prouver qu’il mérite sa place en Ligue 1 et sera sûrement un milieu qui devrait être utilisé assez régulièrement par Bölöni.


Metz a ensuite jeté son dévolu sur Colin, l’expérimenté latéral droit français était en fin de contrat après six saisons passées à Birmingham. L’ancien troyen revient en Ligue 1 et apportera toute sa expérience dans la quête au maintien, en 303 matchs de Championship, il a signé 11 buts et 22 passes décisives, ce qui est correct pour un latéral. Il devrait démarrer la saison en tant que doublure, mais il ne serait pas étonnant qu’il est sa chance à plusieurs reprises, pour un transfert libre, cela a tout du bon coup.


Enfin, les Grenats ont comme très souvent fait fonctionner le partenariat avec Génération Foot au Sénégal pour faire venir Ibou Sané et Sadibou Sané. Le premier est un attaquant de pointe, tandis que le second joue au poste de défenseur central, difficile d’évaluer ces deux transferts, mais Metz est souvent habitué à révéler des sénégalais comme Habib Diallo et Ismaila Sarr, il ne serait donc pas étonnant de voir l’un de ces deux joueurs percer lors des années à venir.



Suite du mercato :


Pour le moment, Metz réalise un mercato globalement cohérent, il n’y a pas eu de départs majeurs et les recrues semblent adaptés aux besoin de l’équipe pour cette saison en Ligue 1. La grosse interrogation, c’est bien entendu le possible départ de Mikautadze, sa perte serait très préjudiciable sportivement, bien qu’elle rapporterait gros financièrement, le club voulant plus de 15 millions d’euros pour son meilleur joueur. Pour le moment, il ne semble pas sur le départ, mais il pourrait être très courtisé en fin de mercato si le marché des numéros 9 venait à s’activer, Metz a assuré ses arrières avec Elisor et Sané, mais difficile de penser que ces deux joueurs suffiront pour faire oublier le buteur grenat s’il venait à partir. Les supporters vont donc croiser les doigts, car sans lui, le maintien semblerait difficilement envisageable, au moment où ces lignes sont écrites, Metz vient de refuser une offre de 15 millions d’euros en provenance de la Lazio Rome. Il n’y a pas vraiment d’autres rumeurs de départs à priori, le club voulant vraiment conserver les bases de la formation lui ayant permis de retrouver l’élite, bien qu’un possible départ de Maziz serait évoqué, alors que ce dernier n’a plus qu’un an de contrat, affaire à suivre car peu d’infos ont fuité pour le moment.



Côté arrivée en revanche, Metz devrait prochainement enregistrer la venue de Tetteh en provenance d’Hull City. L’ailier gauche ghanéen reste sur une saison très décevante en Championship et voudrait venir se relancer en Ligue 1, un mouvement qui peut être intéressant à un poste où il manque une doublure, mais difficile d’imaginer que cela aura un immense impact sur les performances offensives des grenats. Pour le reste, aucune autre info n’a fuité, bien qu’on puisse penser que les dirigeants ne manqueront pas de saisir une opportunité lors de la seconde partie du mercato si cette dernière permet d’améliorer l’effectif.



Effectif :


Effectif Metz


Tactique :


Tactique Metz


Style de jeu :


Sur le plan tactique, Bölöni va remettre en place le 4-2-3-1 qui a fait le succès de l’équipe l’an dernier. Il s’agit d’un 4-2-3-1 assez rigide, qui a été adapté en cours de saison pour être plus solide défensivement, en ce sens, le coach roumain demande à ses latéraux de ne pas trop se projeter et d’assurer plutôt l’assise défensive.


A la relance, Metz cherche à avoir des joueurs proches les uns des autres pour limiter les pertes de balle, le rôle des défenseurs centraux est primordial, étant donné que les latéraux ne montent pas, ils doivent trouver des passes progressives et effectuer des courses pour battre la pression adverse. Les milieux centraux sont eux aussi importants, ils décrochent assez souvent pour offrir deux solutions supplémentaires au porteur de balle et faire progresser le jeu, ils doivent donc avoir une bonne qualité technique.


Une fois que les messins ont battu le pressing adverse, ils cherchent à se projeter rapidement vers l’avant, déjà présente en Ligue 2, cette tendance devrait s’accentuer davantage en Ligue 1, car on peut imaginer que l’équipe aura une possession de balle plus faible. Pour se projeter, l’équipe s’appuyait beaucoup sur le jeu en remise l’an dernier, facilité par le décrochage de Mikautadze en pointe et par le rôle des ailiers qui rentrent à l’intérieur et proposent des solutions dans le demi-espace.


Metz avait globalement une bonne occupation des couloirs de jeu, avec également un numéro 10 mobile, qui décroche pour recevoir le ballon et trouver des passes tranchantes. L’idée est de combiner rapidement à l’aide de petites touches de balles avant de trouver des joueurs lancés dans la profondeur, souvent des ailiers, Metz était fort pour cela l’an dernier, adoptant parfois un tempo lent, avant de mettre en place un tempo rapide pour surprendre l’adversaire. Ensuite, Bölöni compte beaucoup sur les qualités individuelles de ses joueurs offensifs pour faire la différence, c’est pour cela qu’il aime bien avoir des joueurs dribbleurs, qui sont capables de faire la différence seuls, étant donné que les latéraux n’apportent pas toujours leur soutien lors des offensives.


Avec ballon, le point faible majeur de l’équipe la saison dernière était sa gestion des bloc bas, les messins ont souvent eu du mal à faire la différence contre des équipes fermant le jeu et n’offrant pas de profondeurs aux ailiers. L’avantage, c’est qu’en Ligue 1, les messins auront moins d’équipes qui fermeront le jeu, ils étaient en revanche assez vulnérables aux clubs adoptant un pressing haut, cela force le gardien à jouer long et les messins n’ont pas une pointe capable de remporter beaucoup de duels aériens avec Mikautadze, ce sera un point à surveiller.


Sans ballon, Bölöni demande un pressing de ses joueurs offensifs, mais il ne s’agit pas d’un pressing très haut et impliquant l’entièreté du collectif. L’attaquant de pointe et les ailiers sont souvent actifs pour couper les trajectoires de passes adverses, mais il ne s’agit pas d’un pressing régulier et ce dernier est souvent battu, obligeant l’équipe à se positionner dans un bloc médian en 4-2-3-1. La faiblesse défensive de Metz l’an dernier, c’était l’espace laissé entre ses joueurs défensifs, il est arrivé plusieurs fois que le latéral et le défenseur central ne gèrent pas bien la profondeur, un point qu’il faudra impérativement améliorer en Ligue 1, sous peine de le payer très cher.



Gardien :


Pour ce qui est des joueurs, Oukidja sera le titulaire indiscutable dans les buts, il a l’expérience de la Ligue 1 et reste un gardien solide. L’an dernier, si Metz a eu de très belles statistiques défensives lors de la seconde partie de saison, c’est en partie grâce à lui, il a réalisé 16 clean sheets et avait un taux d’arrêts de 79%. Difficile ensuite de savoir quelle sera sa doublure, Dietsch et Caillard ont tout les deux eu du temps de jeu, mais dans tout les cas, cela n’a pas une importance majeure et les deux sont capables de dépanner si besoin.



Défenseurs :


Au niveau de la défense centrale, Candé sera le taulier et le joueur garant de la sûreté défensive messine. Il a joué les 38 matchs de championnat l’an dernier et a été l’une des clés de l’équipe à la relance, touchant 64 ballons en moyenne et ayant une précision de 84% au niveau de ses passes. Il semble être très complet défensivement, capable de résister physiquement à ses adversaires et d’avoir une bonne présence dans le domaine aérien, malgré ses 1m84 qui ne sont pas immenses pour un défenseur central. En résumé, la pièce maitresse de Bölöni défensivement. A ses côtés, difficile de savoir qui de Lo ou de Traoré sera le titulaire, l’an dernier, Traoré était le titulaire indiscutable, mais Lo semble avoir fait bonne impression lors de la préparation et forme la charnière centrale avec Candé, il est donc dans cette composition, mais cela risque forcément d’évoluer lors des premiers matchs.



Concernant Lo, difficile de se faire une idée car il a très peu évolué avec Metz l’an dernier, disputant uniquement cinq matchs, en revanche on connaît bien Traoré, après ses nombreuses saisons à Angers. L’ancien capitaine angevin n’est plus tout jeune, mais il reste un défenseur fiable, avec une bonne capacité d’anticipation et une bonne qualité de relance, il vivra sûrement la dernière saison de sa carrière en Ligue 1 et voudra apporter sa contribution à l’équipe dans sa mission maintien. Enfin, il y a aussi Sané qui peut évoluer en défense centrale, mais il est peut probable qu’il est du temps de jeu dès cette saison.



Au poste de latéral droit, Kouao devrait être le titulaire, et ce malgré l’arrivée récente de Colin. C’est un latéral qui a été très solide en Ligue 2 et qui est sûr défensivement, exactement ce que recherche Bölöni à ce poste. L’an dernier, il réalisait 2 tacles par match et plus d’une interception par rencontre, il a aussi de bonnes statistiques dans le domaine aérien, remportant 57% de ses duels malgré un petit gabarit (1m73). Il va devoir en revanche progresser physiquement, car il ne remportait que 54% de ses duels défensifs en Ligue 2, un chiffre qui risque de baisser en Ligue 1, s’il ne travaille pas sur ce point. Il est probable que Colin est sa chance à un moment où un autre de la saison, il devra la saisir, fort de ses nombreuses saisons en Angleterre, il devrait être capable d’apporter de l’impact défensif et aura son mot à dire. Enfin, mention aussi pour Alakouch, qui ne semble pas avoir sa chance cette saison, on ne devrait pas avoir l’occasion de le voir et il pourrait même partir en fin de mercato, étant donné qu’il a deux joueurs devant lui dans la hiérarchie.



A gauche, Udol est l’un des tauliers de cette équipe et sera incontournable, victime d’une grave blessure lors de la saison 2021-2022, il s’est parfaitement relancé l’an dernier, disputant l’intégralité de la saison en Ligue 2, soit 38 fois 90 minutes. Il devrait être le capitaine de l’équipe et a un profil plus offensif que Kouao à droite, il n’hésite pas à apporter son soutien à ses attaquants, bien qu’il soit capable de se replier efficacement comme le demande le coach roumain. Il a marqué l’an dernier à trois reprises et a délivré cinq passes décisives, preuve de son apport, il touchait également un grand nombre de ballons pour un latéral, avec 72 touches par match. Il devra en revanche progresser sur le plan défensif, tout comme Kouao, il ne remporte que 52% de ses duels défensif, un chiffre qui tombe à 45% si on ne prend en compte que les duels aériens, c’est bien trop faible. Il n’y a pas vraiment de doublures au poste d’arrière gauche à Metz, on peut cependant imaginer que Colin est en mesure d’occuper ce rôle en cas de pépin pour Udol, il a déjà joué à ce poste par le passé et il est assez polyvalent.



Milieux :


Au milieu de terrain, Bölöni dispose de nombreuses solutions et il est très difficile de savoir quel sera le duo choisi par le coach roumain pour former son double pivot. A priori, Jean Jacques semble clairement parti pour être un titulaire en puissance, lancé en cours de saison, il a eu une forte activité et s’est comporté comme un milieu très complet, bien que sa tâche était surtout défensive, en témoigne son absence de statistiques sur le plan offensif. Il a disputé la grande majorité des matchs de préparation et va découvrir la Ligue 1, le jeune haïtien va devoir par contre progresser sur le plan défensif s’il veut garder sa place, il ne remportait que 44% de ses duels défensifs l’an dernier, un chiffre qui se confirme dans le domaine aérien (47%), une progression impérative.



A ses côtés, le tout jeune N’Duquidi a eu sa chance à plusieurs reprises lors des matchs amicaux et il n’est pas impossible de le voir débuter la saison, il est issu du centre de formation et avait fait 14 apparitions l’an dernier en Ligue 2, principalement comme doublure. Il semble apprécié du coach, reste à savoir s’il a le niveau pour la Ligue 1, auquel cas Bölöni pourrait faire confiance aux expérimentés Maiga et N’Doram. Les deux n’ont pas beaucoup joué en préparation, mais ce sont deux options qui seront utilisables si la jeunesse de Jean Jacques et N’Duquidi ne fait pas le poids pour la Ligue 1, les deux joueurs sont aussi capables d’évoluer au poste de numéro 6, ce qui offre des options tactiques si l’entraîneur veut évoluer dans un système en 4-3-3 par exemple.



Mais au milieu de terrain, il y a aussi la nouvelle recrue N’Guessan, difficile de savoir s’il va réussir à s’imposer en tant que titulaire cette saison, mais il a en tout cas des qualités intéressantes. Il peut jouer à tous les postes au milieu de terrain et c’est un milieu très actif, capable de presser efficacement son adversaire sans se jeter. Avec Nîmes l’an dernier, il n’hésitait pas à porter le ballon et avait des statistiques offensives intéressantes avec 2 buts et 2 passes décisives. Il faisait aussi partie des meilleurs dribbleurs de Ligue 2, avec 1.7 dribbles réussis par match et un pourcentage de 70% de succès, un milieu qui peut apporter un plus à Metz donc, mais qui devra gommer ses quelques défauts défensifs, il n’est pas assez bon dans le domaine aérien (48% de duels gagnés), commet trop de fautes et se laisse parfois trop facilement prendre par des dribbles adverses.



Attaquants :


Sur le plan offensif, au poste d’ailier droit, Jallow est normalement le titulaire indiscutable, c’était l’un des meilleurs ailiers de Ligue 2 l’an dernier, malheureusement, il est blessé pour ce début de saison et ne pourra pas tenir sa place. Très agile (1m60), c’est un excellent dribbleur, il réussissait environ 1.5 dribbles par match la saison passée, il est capable de coller la ligne pour prendre la profondeur, mais il peut aussi rentrer à l’intérieur du jeu pour proposer une solution, comme le demande Bölöni. Il avait un très joli pourcentage de réussite dans ses passes, 84%, ce qui est beaucoup pour un joueur à ce poste, ses statistiques traduisent très bien son importance au sein du jeu offensif messin avec 5 buts et 6 passes décisives sur l’ensemble de la saison, dont quelques superbes buts. Une vraie perte lors des premiers matchs donc, on trouve deux autres joueurs à ce poste au sein de l’effectif grenat avec Vagner et Tchimbembé, mais le coach ne semble pas compter sur eux et ils ne devraient pas réellement avoir leur chance cette saison. Du coup, le coach roumain innove et semble privilégier l’option Camara pour ce début de saison, arrivé en provenance de Génération Foot l’an dernier, il a participé à 4 matchs en Ligue 2 l’an dernier pour 1 passe décisive. C’est plutôt un milieu central de formation, mais il a été utilisé à ce poste d’ailier droit lors de la préparation, Metz aura moins de folie dans cette zone, mais c’est un joueur prometteur et il permettra de fermer davantage le jeu, ce qui n’est pas une mauvaise chose au vu du début de saison très relevé du FC Metz.



Au poste de meneur de jeu dans ce 4-2-3-1, on retrouve l’inamovible Maziz, arrivé en provenance de Seraing l’été dernier, il a réalisé une immense saison en Ligue 2 et a tout cassé avec 8 buts et 5 passes décisives en seulement 29 matchs, il n’y a qu’à espérer pour les messins qu’il ne parte pas lors de la suite du mercato. C’est un joueur qui est très actif et qui n’hésite pas à demander le ballon dans plein de zones différentes, sa heat map est assez représentative de cela, on peut voir ci-dessous qu’il décroche beaucoup et que ses touches de balles sont variées.



Heat map Maziz


Il penche plutôt à gauche du terrain, ce qui lui permet de rentrer à l’intérieur du jeu sur son pied droit, il cherche avant tout à faire la différence par la passe et n’est pas un grand dribbleur. Malgré seulement 47 ballons touchés en moyenne, il fait des différences et crée des décalages, un faible volume de ballons touchés qui s’explique surtout par le jeu de transition rapide mis en place par Bölöni. Présentant un profil technique complet, c’était également le tireur de coups de pieds arrêtés de l’équipe l’an dernier et cela devrait encore être le cas cette saison, il devra être à son meilleur niveau pour permettre au club de se maintenir, car il en est l’un des hommes clés. Il n’a pas vraiment de doublure dans l’effectif actuellement, mais on peut imaginer qu’en cas de pépin, le coach roumain passerait en 4-3-3 et alignerait N’Guessan par exemple.



A gauche de l’attaque, Sabaly devrait être le titulaire comme la saison dernière, un statut qui sera à confirmer après l’arrivée très probable de Tetteh en tant que doublure à ce poste lors de la suite du mercato. Sabaly était le pendant de Jallow à gauche l’an passé, un petit gabarit (1m68), qui réussissait souvent des dribbles (1.6 par match) et qui est capable de rentrer à l’intérieur du jeu pour toucher des ballons et créer des décalages (80% de réussite dans les passes). Il avait des statistiques moins impressionnantes que son coéquipier, mais elles restent honorables avec 2 buts et 3 passes décisives. Un joueur qui avait déjà connu la Ligue 1 il y a deux ans avec quelques apparitions, il voudra prouver qu’il peut y performer après une belle année à l’étage inférieur.



A la pointe de l’attaque, on retrouvera bien évidemment Mikautadze, sauf départ, mais on partira ici du principe qu’il restera au club. Globalement tout a déjà été dit lors de cette présentation, c’est un attaquant complet, il peut décrocher pour attirer les défenseurs et créer des décalages, il est capable de prendre la profondeur, il résiste bien à ses adversaires physiquement, il peut trouver des solutions dans des petits espaces face à des blocs bas et c’est un premier déclencheur de pressing intéressant. L’un de ses seuls points faibles, c’est son jeu de tête, il ne mesure qu’un mètre 76 et n’a marqué aucun but dans ce secteur l’an dernier, malgré son impressionnant total de 23 unités, assorti de 8 passes décisives. En somme, c’est la clé de la réussite des messins cette saison, s’il parvient à confirmer son niveau et à être aussi régulier en Ligue 1, les grenats seront sûrement dangereux, sinon, ils seront pratiquement inoffensifs, car il est impliqué lors d’un but sur deux, l’heure de vérité a sonné pour lui.



Heat map Mikautadze


Pour le suppléer en cas de pépin, ou malheureusement de départ, Elisor semble être l’option numéro une, comme décrit dans la section mercato, il reste sur une belle saison avec Laval et voudra prouver en Ligue 1. Il présente un profil assez proche de celui de Mikautadze, il a une vraie qualité de déplacement, peut marquer dans diverses situations et n’hésite pas à décrocher, contrairement à ce dernier, il est bon de la tête et souvent à la réception des centres et des corners. Il peut donc également être une arme en tant que titulaire si Bölöni décide d’adopter un système à deux attaquants en cours de saison, un 4-4-2 par exemple. Enfin, il y a aussi le jeune Sané qui provient de Génération Foot, il a marqué deux buts en préparation, mais il semble plutôt parti pour être le troisième dans la hiérarchie cette saison.



Pronostic :


Après une fin de saison 2022-2023 incroyable, conclue avec une série de 23 matchs sans défaite, Metz est déjà de retour en Ligue 1, un an seulement après avoir quitté l’élite. Mais le plus dur commence pour les grenats, qui ont beaucoup de mal à se stabiliser ces dernières années. Pour y parvenir cette année, le club a décidé de conserver son 11 de l’an dernier et d’y ajouter quelques retouches, avec les arrivées de Colin, Nguessan ou encore Elisor. Metz propose un jeu attrayant sous Bölöni et va pouvoir s’appuyer sur sa très belle dynamique de l’an dernier, mais leur maintien dépendra en grande partie de la suite du mercato, et du départ ou non de Mikautadze. Car si ce dernier part, difficile d’être confiant pour les messins, il est le joueur clé de l’équipe et cette dernière est deux fois moins dangereuse sans lui. S’il reste par contre, les grenats pourraient bien surprendre beaucoup de monde et parvenir à se maintenir. On est parti du principe que la star messine va rester, du coup, Metz va se maintenir et terminer à la 14 ème place d’après nous, un jugement qui sera à revoir en cas de mauvaise surprise lors de la fin du mercato.


Pronostic : 14 ème

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