Guide Ligue 1, OGC Nice
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Guide Ligue 1, OGC Nice

Olympique Gymnaste Club Nice


Logo Nice

Billet rédigé le 31/07


Histoire :


L’OGC Nice est l’un des premiers clubs français, fondé en 1908, il fait suite au Gymnaste Club de Nice, un club de gymnastique qui avait été créé en 1904. L’équipe évolue au niveau régional et amateur à ses débuts, avant de devenir professionnel en 1932, comme de nombreux clubs.


Nice se stabilise en première division à partir de la saison 1947-1948 et va connaître la meilleure période de son histoire dans les années 50, avec quatre titres de champion de France en 1951, 1952, 1956 et 1956, ainsi que deux coupes de France en 1952 et 1954. Sur le plan européen, le club réalise un joli parcours en 1960, avec un quart de finale de Coupe des Champions, perdu contre le Real Madrid.


L’OGC Nice va entrer dans une période difficile dans les années 60 et peine à se stabiliser en première division, l’équipe alterne les exercices entre la première et la seconde division. Malgré deux secondes places en première division, lors des saisons 1972-1973 et 1974-1975, le club redescend en deuxième division, à l’issue de la saison 1981-1982.


Faisant face à de grosses difficultés économiques, Nice frôle la liquidation judiciaire en 1989, mais sera sauvé par André Bois. Le club n’arrive cependant pas à remonter durablement parmi l’élite lors des années 90, ce qui ne l’empêche pas de remporter la troisième Coupe de France de son histoire en 1997, le dernier titre du GYM à ce jour.


L’OGC Nice finit par remonter en Ligue 1 en 2001-2002 et parvient à se stabiliser au sein de l’élite lors des saisons suivantes, malgré deux frayeurs en 2009-2010 et 2010-2011, avec une 15 ème place, puis une 17 ème place.


Le rachat du club par Jean-Pierre Rivière en 2011 va permettre d’amorcer un renouveau au sein du club, après une première saison difficile en 2011-2012, où l’équipe assure son maintien lors de la dernière journée, Nice va performer. Les aiglons terminent à la quatrième place la saison suivante, ce qui leur permet de disputer la Ligue Europa, sous les ordres de Claude Puel. Le club inaugure également son nouveau stade, l’Allianz Riviera, en 2013.


Après une nouvelle quatrième place lors de l’exercice 2015-2016, Claude Puel finit par quitter son poste et c’est Lucien Favre qui lui succède à partir de la saison 2016-2017. Le technicien suisse va réaliser une superbe saison, la meilleure du club azuréen depuis les années 50, il sera notamment emmené par Mario Balotelli.


L’OGC Nice joue le titre durant une grande majorité de l’exercice et terminera champion d’automne, malheureusement, les aiglons ne pourront pas résister aux retours de l’AS Monaco et du Paris SG et finissent par terminer à la troisième place, synonyme de qualification pour les barrages de la Ligue des Champions.


Le club échouera malheureusement à se qualifier pour la Ligue des Champions et va connaitre plusieurs saisons moyennes, terminant huitième lors de l’exercice 2017-2018 et septième en 2018-2019. L’OGC Nice est finalement racheté en 2019 par Jim Ratcliffe, qui détient le groupe INEOS.


Les dirigeants annoncent de grandes ambitions à leur arrivée, avec la volonté de faire du club un prétendant sérieux au podium lors des saisons à venir. Ce changement de propriétaire est également à l’origine du retour du président Rivière, il avait démissionné quelques mois auparavant en raison de désaccords avec les anciens actionnaires chinois.


Néanmoins, le projet INEOS a eu du mal à prendre ces dernières saisons, après une sixième place lors de l’exercice 2019-2020, Nice n’a pas pu faire mieux qu’une neuvième place en 2020-2021, ce qui a entrainé le départ de Vieira en cours de saison et l’arrivée de Christophe Galtier pour la saison 2021-2022.


Cette dernière est la meilleure de l’OGC Nice sous INEOS avec une cinquième place, mais c’est aussi la plus frustrante, car les Aiglons ont longtemps figuré sur le podium et ont également perdu en finale de Coupe de France, face au FC Nantes. Laissant ainsi filer un premier titre depuis 1997. Galtier a quitté le club lors de l’été dernier, suite à de nombreuses tensions en interne, dont des rumeurs de propos discriminatoires, pour lesquels l’ancien coach niçois a été jugé en fin d’année.


La saison 2022-2023 du GYM a été un véritable échec, l’arrivée de Lucien Favre n’a pas permis à l’équipe de passer un cap et de se battre pour les places européennes, il a été remplacé par Didier Digard en cours de saison. Ce dernier a réussi ses débuts, mais il a ensuite connu des difficultés, l’équipe a été éliminée dès les quarts de finale de la Ligue Europa Conférence contre le FC Bâle, alors que l’ambition affichée était d’atteindre la finale, en championnat, Nice n’a pas pu faire mieux qu’une neuvième place.


Le niçois a logiquement été remercié en fin de saison et les dirigeants ont décidé de faire confiance à Francecso Farioli pour porter le projet INEOS et enfin avoir des résultats à la hauteur des ambitions affichées. L’objectif cette saison sera de se qualifier pour une coupe d’Europe à l’issue de la saison et de développer un style de jeu plus attrayant que lors des saisons précédentes.


Palmarès :


4 Championnats de France de Ligue 1 : 1951, 1952, 1956, 1959.

4 Championnats de France de Ligue 2 : 1948, 1965, 1970, 1994.


3 Coupes de France : 1952, 1954, 1997.


1 Trophée des Champions : 1970



Stade :


Allianz Riviera

Capacité : 35 624 Places


L’Allianz Riviera (aussi appelée stade de Nice et stade Riviera) est un stade multifonction, situé dans le quartier Saint-Isidore à Nice, dans les Alpes-Maritimes. Son club résident est l'OGC Nice, qui y a livré son premier match le 22 septembre 2013. Démarré officiellement le 6 août 2011, le chantier s’est achevé en septembre 2013. L'Allianz Riviera est l'un des stades hôtes de l'Euro 2016. Le stade est de catégorie 3 dans le classement UEFA des stades. En dehors des rencontres sportives, le stade peut accueillir d'autres événements tels que des concerts. Lors de ces derniers, si la scène est placée latéralement (devant l'un des deux virages), la capacité du stade est de 34 834 spectateurs dont 10 000 sur la pelouse. Si elle est placée au centre, le stade peut accueillir 44 624 personnes dont 9 000 sur la pelouse. Autour de l'enceinte se trouve le musée national du Sport. Le stade est multifonctionnel, il intègre des espaces de restauration, des commerces, des bureaux, des services ainsi que le musée national du Sport (depuis 2014). Son socle ainsi que ses alentours doivent à terme abriter environ 29 000 mètres carrés d'espaces commerciaux et de bureaux. Le musée national du Sport, au nord du stade, dispose de 5 000 mètres carrés. Le parking, enterré, a une capacité de 1 450 places situées sous les tribunes ainsi qu'à l'est du stade. La ligne 3 du tramway de Nice dessert le stade avec deux arrêts depuis novembre 2019.



Allianz Riviera


Président :


Jean Pierre rivière a 65 ans, il s’agit d’un homme d’affaires français qui a d’abord fait fortune dans le domaine de l’immobilier en fondant en 1996 sa propre plateforme immobilière, Iselection. La société réalise notamment un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros en 2005. Après cette réussite, il cherche à investir dans le domaine sportif et rachète l’OGC Nice, pour un montant compris entre 11 et 12 millions d’euros en 2011, il détient alors 51% des actions du club. Il permet au club d’amorcer une belle période en tant que président, avec plusieurs qualifications européennes.


Après avoir fait entrer des actionnaires chinois au capital du club, Rivière décide de se retirer de la présidence du club en 2019, en raison de désaccords avec ces derniers. Finalement, le rachat du club par le Groupe INEOS le propulse à nouveau en tant que président à l’été 2019, il est chargé d’effectuer la transition entre le Nice dont il était propriétaire et le Nice détenu désormais par Jim Ratcliffe. Il travaille depuis dans le but de faire de l’OGC Nice un club majeur du championnat de France. Il a été entendu en avril dernier comme plusieurs dirigeants niçois, dans le cadre de l’affaire Galtier.



Situation financière :


Sur le plan financier, l’OGC Nice est un club fortement endetté, le bilan économique à l’issue de la saison 2021-2022 affichant une perte de plus de 59 millions d’euros. Ce montant est à relativiser car le club est détenu par le groupe INEOS, qui compense ces pertes en investissant, mais il montre tout de même que le modèle économique des aiglons n’est pas viable à long terme. Cette grosse perte financière s’explique principalement par les investissements conséquents de la direction lors de ces dernières saisons sur le marché des transferts. Les achats de Stengs pour 15 millions d’euros, Diop pour 15 millions d’euros ou encore Moffi pour 22 millions d’euros en sont des exemples criants.


Sans qualification pour la Ligue des Champions lors des saisons à venir, le projet INEOS pourrait finir par ne plus être d’actualité, un retrait du groupe est même une possibilité. Dans ce cas, Nice pourrait se retrouver en difficulté financièrement et contraint de vendre ses meilleurs éléments, ce qui n’a pas forcément été le cas ces dernières années, étant donné que le groupe britannique couvre les pertes. La santé financière de Nice dépend donc de ses performances sportives lors des saisons à venir, il y a donc urgence pour rentabiliser les dépenses consenties.



Coach :


Francesco Farioli a 34 ans, il est italien et a étudié la philosophie et les sciences du sport à l’université italienne, il se consacre dès ses 20 ans au métier d’entraîneur. Il va d’abord être entraîneur des gardiens de but, dans les divisions amateurs toscanes, à Margine Coperta, avant de passer au Fortis Juventus en quatrième division italienne, puis à Lucchese en troisième division. Il rejoint ensuite l’Aspire Academy au Qatar, pour entraîner les U16 de la sélection, c’est là qu’il commence à se forger une certaine expérience. Il est approché par Roberto De Zerbi en 2017 et le suivra à Benevento en tant qu’entraineur des gardiens, lors de la saison 2017-2018, puis à Sassuolo de 2018 à 2020.


Après ces divers engagements, Farioli décide de se lancer à l’étranger en 2020 et va devenir directeur général à Alanyaspor, en Turquie. Il est ensuite nommé entraîneur principal du Fatih Karagümrük, ce sera sa première expérience en tant que coach, elle durera plusieurs mois en 2021, avant de se terminer, malgré un passage encourageant (11 victoires, 8 nuls et 8 défaites). Il s’engage ensuite à Alanyaspor et disputera 48 matchs à la tête du club turque de 2021 à 2023, là encore, son bilan est mitigé (20 victoires, 12 nuls et 16 défaites), mais il laisse une bonne image auprès des supporters, qui apprécient son style de jeu attrayant et offensif.


Il a été recruté par les dirigeants niçois cet été dans le but de faire passer un cap au projet INEOS, ce sera sa première expérience sur le banc d’un club aussi ambitieux. Son objectif pour cette saison 2022-2023 est de qualifier l’OGC Nice pour une coupe d’Europe, en développant un style de jeu offensif et attractif.


Bilan saison 2022-2023 :


L’OGC Nice a vécu une saison 2022-2023 mouvementée, alors que la direction avait décidé de changer d’entraîneur, avec l’arrivée de Favre en remplacement de Galtier pour porter le projet INEOS et avoir un jeu plus attrayant, cela ne s’est pas passé comme prévu et l’équipe a fini à la 9 ème place.


Le début de saison a été chaotique, la faute à un mercato tardif et à l’arrivée de joueurs pas forcément tout de suite concernés, comme Barkley, Ramsey ou encore Schmeichel. Favre a eu du mal à transmettre et ses idées, et ça c’est rapidement vu, les niçois ont débuté par deux matchs nuls et deux défaites en championnat, dont une très lourde contre Marseille (0-3). Le tout en parvenant à se qualifier en Ligue Europa Conférence, en remportant le barrage face au Maccabi Tel Aviv uniquement à la faveur d’une victoire 2-0 en prolongations lors du match retour.


Nice obtient sa première victoire en championnat sur la pelouse de Lille lors de la cinquième journée (2-1), mais le coach suisse se cherche et peine à trouver un système de jeu fiable pour son équipe, il alternera longtemps entre un système en 4-2-3-1 et une formation en 3-4-3. Les azuréens perdent le derby face à Monaco (0-1), ce qui est criant, c’est qu’ils ont toutes les peines du monde à se procurer des occasions et à marquer des buts, leur jeu est trop stérile.


Cela se traduit assez bien sur le plan statistique, Nice présente seulement la douzième attaque du championnat, avec 48 buts marqués, bien qu’il y ait eu un changement de coach par la suite, un bilan lié à une grosse sous performance offensive, étant donné que ses xG s’élèvent à plus de 59 au terme de la saison. En revanche, sur le plan défensif, les aiglons ont été hyper solides, n’encaissant que 37 buts, ce qui en fait la deuxième meilleure défense de Ligue 1, derrière le RC Lens. Malgré une surperformance dans ce secteur, la défense a été le point fort de Nice, mais ça ne peut pas suffire.


Les hommes de Favre vont connaître une nouvelle déconvenue à domicile, contre Angers pourtant 19 ème, une défaite 0-1 qui est symptomatique de la saison des aiglons, qui sont généralement incapables de percer un bloc bas, ce qui a occasionné beaucoup de matchs nuls (13), mais aussi un bilan à l’Allianz Riviera médiocre, Nice étant seulement la onzième équipe du championnat à domicile.


Malgré tout cela, l’équipe se reprend un petit peu avant la Coupe du Monde et parvient à remonter au sein du milieu de tableau, bien aidée par un succès contre Lorient (2-1) et un match nul contre Lyon (1-1). Sur le plan européen, Nice termine premier de sa poule et se qualifie pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa Conférence, c’est la vraie éclaircie du début de saison des azuréens.


Après la trêve hivernale, les défaites contre Rennes en championnat (1-2), mais surtout contre le Puy Foot en Coupe de France (0-1), marquent la fin de l’aventure de Lucien Favre, qui est remplacé par Didier Digard à partir de début janvier, le technicien suisse n’aura jamais réellement su trouver la solution. Le nouveau coach niçois ne va pas révolutionner le jeu des siens, mais il apporte plus de sérénité et d’envie dans un système en 4-3-3, qui donne encore davantage d’assurance défensive à l’équipe, bien qu’il soit capable d’évoluer avec un système à cinq défenseurs.


Il obtient une victoire éclatante pour ses débuts face à Montpellier (6-1), le début d’une incroyable série de 12 matchs sans défaite pour les aiglons, qui va permettre à l’équipe de se replacer et de pouvoir prétendre à une qualification européenne. Durant cette série, Nice parvient à battre Lille (1-0), Marseille (3-1), Lens (1-0) et Monaco (3-0), la majorité de ces belles victoires sont acquises à l’extérieur, dont celle à Lens, ce sera la seule fois où le club nordiste sera battu en Ligue 1 à domicile. Cette série montre une nouvelle fois que Nice a surtout performé en déplacement lors de cet exercice, affichant le cinquième meilleur bilan du championnat loin de ses bases.


Malheureusement, toutes les séries ont une fin, celle-ci prendra fin face au Paris SG lors de la 30 ème journée et marque le début d’une fin de saison plus compliquée pour les aiglons. Après s’être qualifiée en quarts de finale de l’Europa Conférence League aux dépends du Shériff Tiraspol, l’équipe nourrit de grandes ambitions et vise la finale, la ferveur est présente à l’Allianz Riviera, mais après un match nul 2-2 à l’aller, les niçois s’inclinent à domicile et sont éliminés (1-2).


Trop décroché en championnat après quelques matchs nuls, Nice ne peut plus réellement viser l’Europe et finit la saison en roue libre, avec un style de jeu toujours difficile à trouver et un Moffi qui manque d’efficacité depuis son arrivée lors du mercato hivernal. La polémique concernant l’affaire Galtier n’a pas non plus apporté une bonne atmosphère au sein d’un club où beaucoup de joueurs ont lâché en fin de championnat. L’équipe ne signera que deux victoires intéressantes contre Rennes (2-1) et Lyon (3-0), trop peu pour convaincre les dirigeants de conserver Digard au-delà, place à Farioli désormais.


Sur le plan individuel, difficile de ressortir beaucoup de joueurs après cette saison très moyenne, Laborde a tenu son rang, malgré une attaque en recherche d’automatismes, il a marqué 15 buts. Todibo a été le patron d’une charnière niçoise assez solide et il est amené à succéder à Dante, plus en difficulté cette saison, mais toujours précieux. Thuram a été énorme au milieu, la bonne période niçoise sous Digard est à mettre en partie à son actif, il s’est un peu éteint en fin de saison. Au rang des déceptions, elles sont nombreuses, tout d’abord Pépé, qui a complètement raté son retour en Ligue 1, Moffi ensuite, qui a eu du mal à s’acclimater, on sera plus indulgent avec lui, car il n’a joué que 6 mois, Diop a lui été trop souvent blessé. Les latéraux ont été inexistants, que ce soit Bard, mauvais depuis deux saisons ou Atal trop souvent blessé, Schmeichel, Barkley ou encore Ramsey ont eux clairement manqué d’envie cette année. A noter tout de même les quelques matchs intéressants de Bouanani et Youssouf en seconde partie de saison, bien que ce sont deux joueurs qui doivent encore progresser sur plusieurs points.



Bilan chiffré :


9 ème de Ligue 1

58 points (1.53 par match)

15 victoires, 13 nuls, 10 défaites


A domicile

11 ème de Ligue 1

28 points (1.47 par match)

7 victoires, 7 nuls, 5 défaites


A l’extérieur

5 ème de Ligue 1

30 points (1.58 par match)

8 victoires, 6 nuls, 5 défaites


Buts

48 pour (1.26 par match), 12 ème attaque

37 contre (0.97 par match), 2 ème défense

Différence : +11


Data

xG : 59.22

10 ème de Ligue 1

Différence xG-buts marqués : -11.22


xGA : 44.16

3 ème de Ligue 1

Différence xGA-buts encaissés : +7.16



Mercato :


Au niveau des transferts, il y a eu pas mal de mouvements dans les sens des départs côté niçois, un peu moins dans le sens des arrivées.



Départs :


Pour ce qui est des départs, le club a surtout cherché à alléger son effectif, baisser sa masse salariale et à faire partir des joueurs qui ne rentrent pas dans le nouveau projet de jeu porté par Farioli. C’est le cas de Ramsey et Barkley, qui ont été recruté l’an dernier, mais qui n’ont jamais su réellement s’imposer à Nice. Le premier a eu davantage de temps de jeu, mais son bilan est famélique avec un but et une passe décisive en 27 matchs, il est parti libre en négociant une fin de contrat anticipée et s’est engagé dans la foulée avec Cardiff. Le second a été plus décisif, avec 4 buts et 2 passes décisives, mais il a souvent été nonchalant et a également quitté librement le club, il est à la recherche d’une équipe actuellement.


Nice a ensuite validé la vente de Delort à Nantes, ce dernier n’a jamais su s’imposer chez les canaris après une première partie de saison 2022-2023 transparente ou presque avec les aiglons. Le club a réussi à obtenir une indemnité de transfert de 5 millions d’euros, avant que les nantais ne décident de vendre ce dernier au Salal SC, pour 2.5 millions d’euros, perdant ainsi la moitié de la somme déboursée dans l’opération.


Dolberg a également rapporté 5 millions d’euros au board niçois, prêté au TSG Hoffenheim l’an dernier, le buteur danois n’a pas convaincu les allemands, mais il a tapé dans l’œil des belges d’Anderlecht, qui souhaitent le relancer. Les aiglons perdent plus de 15 millions d’euros par rapport à la somme déboursée pour s’attacher ses services en 2019, mais parvient à sauver les meubles.


Dernière vente de ce mercato pour le moment, le départ de Stengs, qui retourne aux Pays-Bas, à Feyenoord, après un véritable échec en France. Il n’a jamais su s’imposer à Nice et son prêt au Royal Antwerp la saison passée ne l’a pas vraiment relancé, il a été acheté 6 millions d’euros, comme pour Dolberg, les aiglons perdent des sous avec un investissement de 15 millions d’euros en 2021, mais ils parviennent au moins à tirer quelque chose d’un joueur qui n’était plus utile.


Pour le reste, on notera le départ en fin de contrat de Schneiderlin, qui n’avait plus de temps de jeu à Nice l’an dernier, il permet de libérer de la masse salariale. Pépé est retourné à Arsenal après son prêt complètement raté, il a perdu sa place de titulaire en fin de saison et a été trop souvent blessé, terminant la saison avec 6 buts en 19 rencontres. N’Guessan a été vendu en Ligue 1 à Metz, après un prêt intéressant du côté de Nîmes l’an dernier, le montant de la transaction n’a pas fuité. Enfin, Nice a prêté Ilie et Viti, deux des recrues du dernier mercato estival qui n’ont pas eu de temps de jeu à Nice et qui ont besoin de s’aguerrir en jouant un maximum de minutes lors de cette saison 2023-2024.



Arrivées :


Sur le plan des arrivées, Nice a tout d’abord dû lever l’option d’achat obligatoire de 22 millions d’euros pour Moffi, l’ancien lorientais ayant été prêté lors de la seconde partie de saison. Le gros mouvement de cette intersaison c’est surtout l’arrivée de Boga en provenance de l’Atalanta Bergame, pour un montant de 18 millions d’euros. L’Ivoirien n’a pas réellement su s’imposer à Bergame, pas utilisé à son poste d’ailier gauche, mais plutôt en soutien de l’attaquant, il cherche à se relancer en France après une saison à seulement 2 buts et 5 passes décisives. S’il retrouve le niveau qu’il avait à Sassuolo par le passé, il pourrait avoir tout du bon coup, mais méfiance, car la somme déboursée semble importante, cela pourrait se terminer comme Dolberg ou Stengs s’il ne brille pas.


Le second transfert majeur des aiglons pour le moment c’est l’arrivée de Sanson, excellent avec Strasbourg en seconde partie de saison, il a été l’un des hommes de base de la mission maintien de Frédéric Antonetti. Après son échec à Aston Villa, ce sera son deuxième prêt en France, cette fois-ci avec Nice, cela a tout du bon coup et il devrait rapidement s’imposer au sein de l’entrejeu niçois, son prêt est par ailleurs assorti d’une option d’achat, qui devrait être levée si l’ancien marseillais est performant.


On notera aussi les retours de prêts de Claude-Maurice et de Guessand, difficile de savoir si les deux joueurs auront leur chance avec Farioli, le premier sort d’un prêt concluant avec le RC Lens, tandis que le second a été plus en difficulté avec le FC Nantes. Ils pourraient agiter la fin de mercato niçoise.



Suite du mercato :


Pour l’instant, le mercato niçois a surtout consisté à dégraisser un effectif pléthorique et contenant beaucoup de joueurs qui n’étaient plus concernés par le projet. En ce sens, les départs de Ramsey, Barkley, Schneiderlin, Delort, Stengs et Dolberg semblent tous logiques. Cette opération dégraissage n’est pas encore finie, le club pourrait chercher à se séparer de Bard, qui n’a pas convaincu les dirigeants depuis son recrutement il y a deux saisons. Même chose pour Atal, qui est trop souvent blessé et qui ne peut plus être un joueur fiable au sein d’un projet qui se veut ambitieux sous INEOS. Brahimi serait lui pisté par le FC Séville, reste à savoir si les andalous sont prêts à acheter un joueur dont la valeur marchande est estimée à 7 millions d’euros alors qu’ils sont en grande difficulté financière. La question d’un départ de Guessand et Claude-Maurice est également sur la table, mais cela dépendra sûrement des opportunités dont pourra bénéficier le club sur le marché lors du mois d’août. Enfin, Thuram était très courtisé en début de mercato, il ne semble plus y avoir de rumeurs de départ désormais, mais tout pourrait s’accélerer en seconde partie de mercato et chambouler les plans niçois.


Un effectif à peaufiner donc dans le sens des départs, mais aussi dans celui des arrivées. Le club recherche principalement un latéral gauche pour remplacer Bard et être le titulaire de l’équipe de Farioli, le board a pour cela évoqué plusieurs noms. On retrouve Merlin de Nantes et Ait-Nouri des Wolves principalement, deux joueurs qui peuvent coller au style de jeu voulu par Farioli, le nom de Pellegrini de la Juventus a également été évoqué, mais le dossier serait apparemment moins avancé que ceux des deux autres joueurs. Pour le reste, Ghisolfi voudrait un gardien, si jamais il y avait un départ de Schmeichel ou Bulka dans ce secteur, mais ce n’est pas d’actualité, il serait aussi à la recherche de doublures aux postes de défenseur central et d’ailier droit, mais aucun nom n’a fuité pour le moment.


Effectif :


Effectif Nice


Tactique :


Tactique Nice

Style de jeu :


Tactiquement, Farioli possède une grande adaptabilité et a utilisé plusieurs schémas jusqu’alors dans sa carrière d’entraîneur, il privilégie le 4-2-3-1 ou le 4-3-3, mais il est capable d’évoluer dans un système à 3 défenseurs centraux, il avait notamment utilisé un 3-4-2-1 par moments avec Alanyaspor. Il semble plutôt parti pour démarrer la saison en 4-3-3, mais il pourrait surprendre et changer de schéma de jeu en cours de saison.


Peu importe le schéma, son idée de jeu est la même, Farioli s’est inspiré de De Zerbi, c’est un entraîneur qui aime contrôler un match et avoir la possession du ballon. Avec Alanyaspor, son équipe avait 57% de possession et elle réalisait plus de 540 passes par match, Farioli aime ressortir propre, le rôle du gardien est essentiel pour cela. Ce dernier doit être doté d’un bon jeu au pied pour battre la pression adverse, l’idée est d’avoir des défenseurs proches les uns des autres pour combiner rapidement et progresser, les équipes de Farioli changent régulièrement leur base à la relance pour ne pas faire tomber leurs adversaires dans une routine. Avec Nice cela devrait être pareil, on pourrait retrouver une base en 4-1, ou bien une base en 4-2 en fonction des situations.


Une fois la première ligne de pression battue et l’adversaire aspiré, le but est de créer des décalages en formant principalement des triangles, cela nécessite beaucoup de mouvements autour du porteur de balle et des milieux de terrain assez techniques pour ne pas perdre le ballon dans des zones dangereuses. Le numéro 6 est un joueur clé dans le système de Farioli, il doit être suffisamment technique et mobile pour se libérer du marquage adverse et accélérer le jeu par la passe. L’idée est de faire avant tout la différence par la passe, les équipes de Farioli ne sont pas des équipes qui font beaucoup de différences à l’aide de dribbles. Elles cherchent à attirer les adversaires d’un côté du terrain, avant de renverser le jeu à l’opposée.


Le rôle des ailiers est primordial en phase offensive, ils doivent être capables de coller la ligne pour étirer le bloc adverse et créer des espaces dans l’axe, mais aussi de rentrer à l’intérieur du jeu dans les demi-espaces à certains moments pour ouvrir des espaces dans leur dos, principalement pour des latéraux ou des milieux qui se projettent. C’est souvent le numéro 6 qui crée le décalage après avoir reçu une remise de la part d’un joueur devant lui, d’où cette volonté d’avoir un 6 technique.


Malgré une volonté de faire la différence à l’aide d’un jeu de passes avant tout, Farioli n’est pas un dogmatique et demande également à ce que son équipe se projette rapidement en contre-attaques s’il y a la possibilité d’exploiter un espace ouvert. Il n’est donc pas complètement conservateur et ne recherche pas à avoir la possession uniquement pour avoir la possession.


Sur le plan défensif, Farioli est adepte d’un pressing haut et intense, il souhaite que son équipe récupère le ballon haut et rapidement, jusqu’à presser le gardien pour le forcer à jouer précipitamment, globalement c’est un marquage mixte, qui peut tendre vers un marquage individuel lors de certaines séquences. Ce pressing haut est néanmoins sensible au jeu long et nécessite un certain équilibre et des défenseurs centraux capables de jouer les longs ballons. Si le pressing haut ne marche pas, l’équipe s’organise en bloc médian et cherche à attirer le ballon sur les ailes, afin de déclencher une pression en s’aidant de la ligne de touche, cette dernière peut s’exercer de différentes façons et rend les équipes de Farioli assez complètes. Si cela n’a pas toujours hyper bien marché en Turquie, c’est en raison de la qualité des joueurs qu’il avait à sa disposition, parfois pas assez talentueux.



Gardien :


Pour ce qui est des joueurs, premier dilemme pour Farioli au poste de gardien, en effet, ni Schmeichel, ni Bulka ne sont des gardiens dotés d’un très bon jeu au pied. Lors de la préparation, c’est surtout le second qui a joué, la faute à priori à des problèmes concernant Schmeichel, mais c’est bien ce dernier qui devrait débuter la saison dans les cages niçoises, bien que cela est loin d’être certain. Assez mauvais lors de son arrivée l’an dernier, il s’était bien repris ensuite et a globalement été performant, avec 10 clean sheets et une certaine assurance. A lui de bosser son jeu au pied pour satisfaire le coach désormais, auquel cas, Bulka pourrait lui prendre sa place à un moment ou un autre de la saison, plus jeune, il représente peut être l’avenir du club à ce poste.



Défenseurs :


Au niveau de la charnière centrale, aucun doute en revanche, Farioli va s’appuyer sur le duo Dante/Todibo,s qui joue ensemble depuis désormais deux saisons et qui est excellent. Si Nice a été très solide défensivement la saison dernière, il le doit en grande partie à ces deux hommes, ce sont deux excellents relanceurs, qui seront la base de la relance de Farioli. Dante a 39 ans, mais il est toujours aussi solide, il n’est plus aussi rapide qu’avant, mais il a un sens de l’anticipation hors pair qui en fait un défenseur difficile à transpercer. Solide dans les duels avec 63% de duels défensifs remportés l’an dernier, sa qualité de passes sera très appréciée par Farioli, le brésilien touchait en moyenne 82 ballons l’an dernier pour un taux de réussite de 90% dans ses transmissions. Des passes qui sont loins d’être stériles, car il réalise en moyenne 4 passes progressives par rencontre, ce qui permet de trouver facilement les milieux de terrain et de battre la pression adverse, ce sera idéal dans le système du coach italien.



A ses côtés, Todibo est son parfait complément, le français monte en puissance depuis deux saisons et profite de l’expérience de Dante pour progresser. Il couvre très bien la profondeur et il est très difficile à prendre de vitesse, physiquement, il remporte 65% de ses duels défensifs, il commet également très peu de fautes par match et défend généralement debout. C’est également l’un des défenseurs qui taclait le plus la saison dernière en Ligue 1, avec plus de 2 tacles par match, difficile de lui trouver des points faibles, d’autant qu’il remporte également la majorité de ses duels aériens (57%). A la relance, il présente des statistiques très proches de son compère défensif, 76 ballons touchés par match et une précision de 89%, il réalise lui aussi des passes progressives assez régulièrement, 5 par match. Sa heat map montre bien qu’il touche des ballons assez hauts sur le terrain et qu’il participe de manière très active à la phase de relance, il est aussi capable de porter le ballon vers l’avant balle au pied, Farioli a clairement la charnière qui correspond parfaitement à son style de jeu.



Heat map Todibo


Pour suppléer ce duo, il n’y a pas vraiment de doublures au poste de défenseur central, mais Ndayishimiye et Rosario sont tous les deux capables d’être polyvalents et d’évoluer un cran plus bas. Ils l’ont déjà fait par le passé l’an dernier et pourraient permettre à Farioli de changer de système en alignant une défense composée de trois défenseurs centraux. Ce sera à suivre, mais c’est une possibilité pour celui qui était un adepte des changements de formation en Turquie.



Pour ce qui est des latéraux, Bard est pour le moment le titulaire, mais comme dit plus haut dans la section mercato, les dirigeants cherchent un remplaçant et il devrait uniquement avoir un rôle de doublure s’il reste à Nice. La faute à un manque offensif criant, Bard ne s’est pas montré décisif une seule fois l’an dernier dans le secteur offensif, il se projette assez peu et quand il le fait, ses projections ne sont pas d’assez bonnes qualités. Farioli recherchant un latéral avec de vraies qualités offensives et capable d’apporter le danger offensivement, il semble donc incompatible avec sa philosophie. Par ailleurs, malgré de bonnes statistiques concernant les tacles et les interceptions, où il se situe parmi les meilleurs défenseurs européens, il ne remporte que 58% de ses duels défensifs et n’est pas assez bon dans le domaine aérien, il est loin d’être un excellent latéral sur le plan défensif. Il y a également la solution Amraoui, mais ce dernier a été lancé uniquement en seconde partie de saison par Digard, il a avant tout besoin de grapiller du temps de jeu et de l’expérience avant de pouvoir prétendre à plus dans le onze niçois. Une recrue à ce poste semble donc bien nécessaire pour répondre aux besoins du coach italien.



Côté droit, Nice possède trois options avec Atal, Lotomba et Mendy. Atal serait le joueur idéal sous Farioli s’il était capable de jouer une saison entière, offensif, capable de se projeter et régulièrement décisif offensivement, il a tout pour plaire, mais l’Algérien est trop souvent blessé en raison de son hygiène de vie. Aujourd’hui, il est impossible pour un coach de lui faire confiance, il a participé à seulement 18 rencontres l’an dernier, dont 8 titularisations uniquement, il est possible de le voir disputer quelques matchs sous Farioli, mais c’est compliqué de croire qu’il puisse lui faire confiance sur la durée. Lotomba devrait donc être le titulaire comme la saison dernière, c’est un latéral solide, il a eu un certain apport offensif l’année dernière avec 2 passes décisives et une vraie activité sur son côté. Sur le plan défensif, il n’a pas des statistiques incroyables, avec seulement 59% de duels gagnés, mais il compense avec ses tacles, c’est un joueur de devoir, qui ne lâche jamais et qui est souvent apprécié par un coach, à lui de prouver qu’il mérite sa place dans le onze de Farioli. Enfin, Mendy possède un profil similaire à celui d’Amraoui à gauche, il a été lancé il y a peu et n’a pas lieu d’être un joueur majeur cette saison, il devrait par contre être capable de dépanner si besoin.



Milieux :


Au poste de numéro 6, on fait face à la plus grosse incertitude de l’équipe, Farioli aime avoir un joueur très technique et capable d’assurer la relance à ce poste, comme dit plus haut. Il dispose de trois joueurs en mesure de jouer ce rôle au sein de l’effectif niçois avec Ndayishimiye, Rosario et Boudaoui. A priori, Boudaoui semble cocher toutes les cases et partir avec une longueur d’avance, d’autant que les deux autres joueurs sont capables d’évoluer un cran plus bas si jamais le coach opte pour une défense à 3 en cours de saison, mais l’Algérien est blessé et ne devrait pas débuter la saison en tant que titulaire. Du coup, c’est sûrement Ndayishimiye qui devrait être titulaire au vu du dernier match de préparation face à Braga, recruté l’hiver dernier, le milieu défensif a été l’une des satisfactions de la deuxième partie de saison des aiglons. Il possède une belle qualité de passe, il touchait en moyenne 46 ballons par match l’an dernier, pour un taux de réussite de 91% lors de ses transmissions, capable de résister aux duels, il est assez agile pour sa taille (1m83) et semble être une bonne option pour ce poste clé dans la tactique de Farioli. En revanche, il doit encore progresser défensivement, il ne gagne que 56% de ses duels défensifs, un chiffre qui tombe à seulement 45% si on ne prend en compte que les duels aériens, c’est encore trop faible à ce poste.



Rosario est une alternative, mais il est moins mobile que son coéquipier, car plus grand, il présente plutôt un profil de numéro 6 plus classique, il n’en reste pas moins technique, avec de bons chiffres concernant ses passes. Il semble moins coller à la philosophie de Farioli, mais il pourrait tout de même avoir sa chance à ce poste à un moment ou un autre, bien qu’il soit encore moins rassurant que Ndayishimiye sur le plan défensif. Boudaoui semble clairement être le joueur le plus adapté aux idées de Farioli, il présente des meilleures statistiques que ses deux coéquipiers, il touche tout d’abord plus de ballons par match (59) et conserve un taux de réussite élevé dans ses passes (90%). Mais il est surtout plus mobile et agile, car il ne fait qu’un mètre 76, ses statistiques défensives sont aussi excellentes, il fait parti des meilleurs milieux de terrain d’Europe concernant les tacles, les interceptions et les tirs bloqués. En plus de tout ça, il est capable de porter le ballon et de progresser balle au pied, il ne fait donc pas uniquement la différence par la passe, mais peut aussi la faire par le dribble, cela veut aussi dire qu’il est à l’aise un cran plus haut, comme le montre très bien sa heat map ci-dessous, il a tout pour être le numéro 6 de Farioli une fois qu’il sera remis de sa blessure.



Heat map Boudaoui


Un cran devant le numéro 6, aucune hésitation pour Farioli, Thuram et Sanson seront les deux titulaires et seront chargés de créer les décalages au milieu de terrain. Thuram a été l’un des meilleurs joueurs niçois la saison dernière, capable d’évoluer en tant que numéro 8 et même utilisé un cran plus haut sous Digard, c’est un joueur déjà très complet. Il est essentiel défensivement au sein d’une équipe, son mètre 91 lui permet de récupérer facilement des ballons, telle une pieuvre, il fait beaucoup penser à Vieira en ce sens, une impression visuelle appuyée par les statistiques, Thuram remportait 69% de ses duels défensifs l’an dernier. Il devrait être l’un des éléments majeurs du pressing mis en place par Farioli, il est excellent aussi pour couper les trajectoires de passes adverses, son seul défaut sur le plan défensif, c’est sûrement ses qualités dans le jeu aérien, malgré sa grande taille, il doit encore progresser, car il ne remporte que 50% de ses duels. Mais l’espoir français ne se résume pas à un bon joueur défensif, il est capable de réaliser de superbes percées balle au pied pour créer des différences, la saison passée, il réalisait plus de 3 possessions progressives par match, ce qui est excellent à son poste, il est très difficile à arrêter une fois qu’il est lancé, car il peut résister sur le plan physique à beaucoup d’adversaires. En bref, un joueur très complet, qui sera parfait sous Farioli et qui pourra y poursuivre sa progression, à moins qu’il parte lors de la fin de mercato, ce qui n’est pas la tendance actuelle.



Sanson apportera toute sa hargne et ses qualités de box to box aux côtés de Thuram, du côté de Strasbourg, il s’est parfaitement relancé avec un véritable apport offensif, touchant 50 ballons par match, il a lui aussi de belles statistiques concernant les passes progressives et les possessions progressives. Tout comme Thuram, il n’hésitera pas à presser et sera une pièce importante du système de Farioli. Au milieu de terrain, Beka Beka et Claude-Maurice seront les remplaçants, le premier n’a pas encore réussi à s’imposer à Nice, il aura une seconde chance avec Farioli et devra prouver qu’il mérite du temps de jeu cette saison. Le second reste sur un bon prêt à Lens, il présente un profil plus offensif, mais il a déjà évolué dans un milieu à 3 par le passé et pourrait apporter une solution plus offensive à l’équipe si besoin en cours de match. A noter enfin que Diop, que nous évoquerons ensuite est lui aussi capable de jouer dans un milieu offensif pour apporter une touche plus technique et offensive.



Attaquants :


Offensivement, Laborde devrait occuper l’aile droite, comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises l’an dernier. Buteur à la base, l’ancien montpelliérain ne rechigne pas à s’excentrer pour le bien du collectif, c’est un très bon attaquant de pressing, il réalise plus de tacles et d’interceptions que la majorité des autres attaquants européens. Il sera donc un excellent joueur dans le système de Farioli, qui exige un pressing haut et intense. Sur le plan offensif, il est en pleine confiance avec 15 buts et 2 passes décisives l’an dernier, surperformant ses xG (13.55), il a été de loin le meilleur joueur offensif de l’équipe. On devrait fréquemment le voir rentrer à l’intérieur du jeu pour demander le ballon, ce qui va créer des espaces dans son dos, Lotomba aura donc un rôle important pour prendre l’espace. La question de sa complémentarité avec Moffi sera l’une des clés de la réussite niçoise cette saison, l’an dernier, les deux hommes n’ont pas réussi à réellement former un duo efficace, pourtant, l’idée d’un Moffi capable de tenir le ballon pour trouver un Laborde qui tourne autour de lui semble intéressante, reste à pouvoir mettre en place les mécanismes pouvant aboutir à cela. En doublure de Laborde, on retrouvera Bouanani, l’Algérien a eu régulièrement sa chance l’an dernier, réalisant des excellents débuts avec 4 passes décisives, il a été un véritable poison pour les défenses adverses. En fin de match, il peut faire mal à beaucoup de latéraux à l’aide de ses dribbles et de ses changements de direction, il est capable d’adresser de bons centres et de bonnes passes, mais il va devoir progresser à la finition, son gros point faible. Il y aussi la possibilité Brahimi, mais il semble plutôt en partance et il est difficile d’imaginer qu’il puisse jouer un rôle dans cette équipe cette saison.



A gauche de l’attaque des aiglons, il va y avoir une forte concurrence entre Boga et Diop. Les deux présentent des profils assez différents, Diop est avant tout un meneur de jeu excentré, il aime se déplacer entre les lignes pour proposer des solutions et il est capable de faire la différence par la passe ou par le dribble, malheureusement, l’an dernier, il a été souvent blessé et n’a pas pu s’imposer. Il a effectué une belle préparation et aura forcément son mot à dire, il pourrait avoir du temps de jeu en tant que troisième milieu de terrain également, s’il ne parvenait pas à s’imposer en tant que titulaire au poste d’ailier. Boga présente plutôt un profil d’ailier plus traditionnel, gros dribbleur, il est capable de faire la différence par sa vitesse et possède de très belles statistiques avancées, avec plus de 5 dribbles réussis par match et 7 possessions progressives. Le problème, c’est que ses superbes statistiques offensives ne se traduisent pas au niveau des buts et des passes décisives, Boga n’a été décisif que 7 fois en 23 matchs avec l’Atalanta (2 buts et 5 passes décisives), il s’est perdu à un poste qui n’était pas le sien. S’il parvient à reprendre confiance à son poste d’ailier gauche, il pourrait être un vrai danger pour bon nombre de défenses de Ligue 1, il faudra voir si Farioli décide d’installer un joueur en tant que titulaire indiscutable, ou bien s’il va alterner entre ces deux hommes en fonction des matchs, quoi qu’il arrive, Nice est très bien fourni dans cette zone.



En pointe, Moffi devra faire oublier sa première demi-saison assez moyenne avec les aiglons, recruté assez cher et annoncé comme le gros buteur de l’équipe pour les saisons à venir, il n’a marqué que 6 buts en championnat. On peut cependant dire qu’il n’a pas été très bien entouré l’an dernier, avec une équipe n’ayant pas de schéma bien précis, sous Farioli, Nice devrait avoir un style de jeu plus offensif et il devrait avoir davantage de ballons à négocier. S’il est en confiance, le nigérian est un poison pour les défenses adverses, bien qu’il soit surtout fort en transition quand il a de l’espace, il a prouvé la saison passée qu’il pouvait aussi faire des différences dans des espaces plus restreints à l’aide de sa puissance. Il devra progresser dans son jeu dos au but, car il sera sûrement amené à décrocher davantage sous Farioli, pour attirer les défenseurs et créer des espaces dans son dos, comme évoqué plus haut, son association avec Laborde pourrait faire des ravages, à condition d’être capable de jouer en appui remise. Cela pourrait aussi fonctionner avec Boga, qui est très rapide et qui aime bien prendre la profondeur, quoi qu’il arrive, si Nice veut prétendre aux premiers rôles cette année, cela passera pas un grand Moffi, qui devra inscrire plus de 15 buts. Guessand sera à priori la doublure de Moffi, après un prêt non concluant à Nantes, il revient à Nice, où il avait montré de belles choses lors de ses débuts, c’est un attaquant assez complet, capable de jouer dos au but et de prendre la profondeur, un bon complément en somme.



Pronostic :


Après une très mauvaise saison 2022-2023, les dirigeants niçois ont décidé de changer de stratégie cet été, exit Digard donc, et bienvenue à Farioli, qui sera le nouvel entraîneur des aiglons et qui sera chargé de mettre en place un style de jeu plus attrayant, tout en permettant à l’équipe de retrouver l’Europe à l’issue de la saison. Pour cela, INEOS a été moins dépensier que les précédentes saisons, ne renforçant l’équipe qu’au poste d’ailier gauche, avec l’arrivée de Boga et au milieu de terrain, avec la venue de Sanson. Difficile de savoir ce que va donner Nice cette saison, car le style de jeu de Farioli est un style de jeu très ambitieux, qui risque de mettre du temps à se mettre en place. Les Aiglons seront sûrement plus agréables à regarder que les saisons précédentes, mais on a du mal à les imaginer terminer au-delà de la 7 ème place, à moins d’une vraie surprise, qui n'est pas si improbable, car l’effectif niçois est un effectif de qualité.


Pronostic : 7 ème

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